Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1905-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1905 01 avril 1905
Description : 1905/04/01 (A72)-1905/06/30. 1905/04/01 (A72)-1905/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58032847
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 111 —
En France, deux Chambres de Commerce surtout se mon-
traient libre-échangistes ardentes : celle de Lyon pour les soie-
ries, et celle de Bordeaux pour les vins. Elles en donnaient
elles-mêmes la raison : « Nous sommes libre-échangistes,
disaient-elles, parce que nous ne craignons aucune concur-
rence. » (l) C'est aussi le mobile des Anglais qui, avec une bonne
foi dont on ne sait trop s'il faut admirer davantage la franchise
ou l'enthousiasme avec lequel la France l'accueillait, venaient
déclarer en 1862, que la marine anglaise « pouvait soutenir avec
avantage la concurrence de celles du monde entier » (2), et
demandaient en conséquence la liberté de lutter avec la nôtre.
En admettant la logique de ces arguments et en les généra-
lisant quelque peu, on arriverait tout naturellement à cette
formule que « le Libre-Échange est la Protection du plus fort ».
Formule en vertu de laquelle Louis XIV et Napoléon avaient
raison de vouloir laisser une certaine liberté au commerce
étranger, lorsque la France était la plus forte. La Hollande
avait raison d'être libérale au XVIIe siècle, tandis que l'Angle-
terre avait encore plus raison de se faire protectionniste à
outrance à la même époque, pour ensuite devenir libre-échan-
giste en 1850 ; sans parler d'aujourd'hui où, bien qu'étant
toujours la plus forte commercialement, il suffit à notre voisine
d'entrevoir la possibilité d'un amoindrissement futur de sa
suprématie pour se mettre en posture de tirer la première à
coup de tarifs dont le protectionnisme étonnera sans doute le
Monde.
Quels furent pour la France les effets du Libre-Échange ?
L'application du traité de 1786 avait été de si courte durée et
remonte à une époque si lontaine, que, malgré ses résultats,
plutôt mauvais, on ne peut en tirer des conclusions bien for-
(1) « L'industrie française des soies et soieries n'a voulu aucune protection pour
son travail ; elle a demandé et obtenu la libre entrée en France des soies et soieries
étrangères... Nous sommes au moins égaux à nos rivaux... Le jour où les taxes et les
surtaxes seront supprimées, nous ne craindrons aucune concurrence. » (Délégation
de la Chambre de Commerce, 5 décembre 1862.)
(2) « Maintenant on est fondé a dire que la marine anglaise peut soutenir avec
avantage la concurrente de celles du monde entier ». (Clint, Prés. Société des Arma-
teurs de Liverpool, 28 novembre 1862.)
En France, deux Chambres de Commerce surtout se mon-
traient libre-échangistes ardentes : celle de Lyon pour les soie-
ries, et celle de Bordeaux pour les vins. Elles en donnaient
elles-mêmes la raison : « Nous sommes libre-échangistes,
disaient-elles, parce que nous ne craignons aucune concur-
rence. » (l) C'est aussi le mobile des Anglais qui, avec une bonne
foi dont on ne sait trop s'il faut admirer davantage la franchise
ou l'enthousiasme avec lequel la France l'accueillait, venaient
déclarer en 1862, que la marine anglaise « pouvait soutenir avec
avantage la concurrence de celles du monde entier » (2), et
demandaient en conséquence la liberté de lutter avec la nôtre.
En admettant la logique de ces arguments et en les généra-
lisant quelque peu, on arriverait tout naturellement à cette
formule que « le Libre-Échange est la Protection du plus fort ».
Formule en vertu de laquelle Louis XIV et Napoléon avaient
raison de vouloir laisser une certaine liberté au commerce
étranger, lorsque la France était la plus forte. La Hollande
avait raison d'être libérale au XVIIe siècle, tandis que l'Angle-
terre avait encore plus raison de se faire protectionniste à
outrance à la même époque, pour ensuite devenir libre-échan-
giste en 1850 ; sans parler d'aujourd'hui où, bien qu'étant
toujours la plus forte commercialement, il suffit à notre voisine
d'entrevoir la possibilité d'un amoindrissement futur de sa
suprématie pour se mettre en posture de tirer la première à
coup de tarifs dont le protectionnisme étonnera sans doute le
Monde.
Quels furent pour la France les effets du Libre-Échange ?
L'application du traité de 1786 avait été de si courte durée et
remonte à une époque si lontaine, que, malgré ses résultats,
plutôt mauvais, on ne peut en tirer des conclusions bien for-
(1) « L'industrie française des soies et soieries n'a voulu aucune protection pour
son travail ; elle a demandé et obtenu la libre entrée en France des soies et soieries
étrangères... Nous sommes au moins égaux à nos rivaux... Le jour où les taxes et les
surtaxes seront supprimées, nous ne craindrons aucune concurrence. » (Délégation
de la Chambre de Commerce, 5 décembre 1862.)
(2) « Maintenant on est fondé a dire que la marine anglaise peut soutenir avec
avantage la concurrente de celles du monde entier ». (Clint, Prés. Société des Arma-
teurs de Liverpool, 28 novembre 1862.)
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