dans les bois. Equipages, canons, tout tombe au pouvoir des républi- cains.
Westermann, dans un rapport au Comité de Salut public, s'exprime ainsi :
Nous fîmes une boucherie horrible. Les dernières six pièces de canon, quelques caissons, équipages, trésor, etc., tout tomba entre nos mains. Marceau et les autres généraux, avec les représentants du peuple, suivirent l'ennemi sur la droite. Moi, je me suis attaché à quelques pelotons de cavalerie et d'infanterie qui s'étaient sauvés sur la gauche; tous furent noyés ou taillés en pièces.
Parmi les bagages, écrivent à la Convention Prieur et Turreau, se trouve le coffre-fort contenant des assignats au nom de Louis XVII et la planche avec laquelle ils se fabriquaient. Les soldats ont déchiré et jeté dans la boue les restes du royalisme expirant.
Tous les brigands sur la rive gauche de la Loire sont enfin exter- minés, écriva Carrier. Il n'existe plus d'armée catholique et royale dans cette partie de la République. Il ne s'en est sauvé que quelques- uns qu'on détruira très facilement en faisant des battues dans les bois.
Nous leur avons pris tous leurs canons, caissons et équipages, et les poussant jusqu'à la Vilaine, dont j'avais fait enlever les ponts et détruire les embarcations (1), nous en avons tué environ 6.000 for- mant la totalité de leur bande fugitive.
Les fuyards empruntèrent deux principales directions: celle de Guérande, protégés par les deux pièces de Marigny, et celle de la forêt du Gavre que gagna Fleuriot, suivi de tous ceux qui, à l'aile gauche, ont eu le courage de tenter de percer les lignes ennemies au lieu de se laisser ramener dans Savenay, et aussi environ 200 cavaliers qui, engagés route de Guérande, furent rejoints par Marigny.
Quant aux autres, ils périrent presque tous, tués dans le combat, dans la déroute, fusillés ou transférés à Nantes, où le typhus, la fusillade et les noyades feront leur oeuvre.
Seront seuls sauvés ceux qui pourront atteindre des hameaux et fermes où les paysans bretons, à l'opposé des manceaux, s'efforcèrent de les arracher à la mort au péril même de leur vie.
Un très grand nombre disparurent enlisés dans les marais de Montoire. Trois cents cavaliers se noyèrent à Donges.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.97%.
Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
