Landes, étaient trop faibles pour résister ; d'ailleurs la fatigue et la faim les avaient exténués.
Il était environ minuit lorsque je rejoignis l'armée. Je vis La Roche- jaquelein et Lyrot qui me dirent que nous allions à Ancenis pour y effectuer le passage de la Loire, s'il était possible, que nous n'avions plus que cette issue ou la guillotine !
Le lendemain matin 14, tous les chefs présents, réunis en conseil, décident à l'unanimité que les débris de l'armée se mettront de suite en route pour Anoenis, afin d'y exécuter le passage du fleuve avant l'arrivée de l'ennemi. Ils comptent sur l'appui et le secours des gens de Charette, demeurés sur la rive gauche.
Gagner le plus rapidement possible Ancenis pour y franchir la Loire, s'il en est encore temps, est le voeu de tous. La veille, la majeure partie de la cavalerie a traversé Laval sans s'y arrêter, et s'est portée à deux lieux de là, sur la route de Craon ; ce matin même, des groupes nombreux de fantassins se sont jetés sur ses traces.
La Rochejaquelein cherche à établir les pertes: 18.000 des siens ont disparu depuis l'entrée au Mans. Quel désastre ! Le plus grand nombre de ces malheureux ne sont, il est vrai, que des non combattants, alourdissant les colonnes et entravant les opérations ; mais combien d'autres font partie de l'élite !
De plus, la moitié des canons et presque tous les caissons manquent à l'appel. Une quinzaine de pièces, dont une de 12, les autres de 4, et trois caissons à moitié pleins, tel est le bilan de l'artillerie.
La Rochejaquelein rassemble les débris de son armée et en forme une colonne qui, à 10 heures du matin, évacue Laval, où
sées et l'absence totale de nouvelles du secours anglais ont brisé, en 28 heures, le courage des Vendéens.
Sourde a ses chefs, qui veulent tenter de l'entraîner sur Cherbourg, l'armée royale, démoralisée, se dispose à rétrograder vers la Loire ;
6° L'année vendéenne rétrograde vers la Loire. — Les combats de Dol.
Sur le point d'être écrasée et jetée à la mer par toutes les forces républicaines qui l'enserrent, après deux combats désespérés sous Dol, favorisée par un brouillard épais, l'armée royale perce le réseau, culbute l'ennemi et se dispose à poursuivre en toute sécurité sa marche vers la Loire ;
7° L'année vendéenne lente de repasser la Loire sous Angers. — Ayant choisi les Ponts-de-Cé comme point de passage, l'état-major royaliste porte l'armée sous
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