ont pu être à leur origine l'objet d'une concession ou d'une délibération le temps ne les a pas respectées. Des changements s'y sont introduits, conséquences d'événements politiques, de questions de mode, d'influences qu'il est difficile de distinguer aujourd'hui. On en est réduit à des conjonctures que la rareté des documents anciens rend parfois bien hasardées.
Celte incertitude, si elle se retrouve en ce qui concerne les armoiries de la ville du Havre pour les détails secondaires, n'existe pas pour le motif principal, « la pièce » en terme de blason, qui y figure : la salamandre. Tous les auteurs qui, incidemment, se sont occupés de celte question, tous les docu- ments qui s'y rapportent, s'accordent, à l'exception d'un seul dû à des fonctionnaires étrangers à la ville, pour reconnaître que François Ier à concédé ses armoiries particulières à la ville dont il ordonnait la fondation par la commission délivrée à Paris le 7 février 1517, et à laquelle il voulut même donner son nom.
Cette concession résulta-t-elle d'un acte de la chancellerie royale, ou fut-elle simplement verbale? L'histoire est muette à ce sujet. Mais cependant il n'y a pas d'objection plausible à l'une ou à l'autre hypothèse. Dans les six voyages qu'il fit au Havre, le Père des Lettres témoigna assez combien il s'intéres- sait à la ville qu'il avait créée de toutes pièces pour qu'il semble très naturel qu'il ait voulu lui donner l'emblème qu'il avait adopté n'étant encore que duc d'Angoulème. Que cette faveur ait été accordée par écrit ou autrement, la chose importe peu. J'inclinerais toutefois à croire, mais ceci n'est qu'un sen- timent personnel, sans preuves du reste, que François Ier a simplement autorisé les bourgeois du Havre à rappeler son rôle en adoptant ses armes.
N'étant encore qu'héritier à la couronne, son précepteur, Artus de Gouffier-Boisy, lui avait donné pour devise une sala- mandre dans le feu, avec ces mots : Nutrisco et extinguo ou estingo : Je nourris et j'éteins , ou Je m'en nourris ou je l'éteins (1). Il semble l'avoir singulièrement affectionnée , car on la retrouve
(1) GAILLARD. — Hist . de François Ier . — Paris, 1766 , t I., p. 14 , et t. IV, pages 383-389. Voir aussi MEZEKAY. - Abrégé, chronologique de F Hist. de France. - Ams- terdam, I755 , t. III , p. 170 , et Dict . de l'Académie française (1778), article Salamandre.
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
