Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1920 01 juillet 1920
Description : 1920/07/01 (A87)-1920/09/30. 1920/07/01 (A87)-1920/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5783461w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
176
lement applicable aux machines à condensation ordinaires
dans le seul but d'échauffer l'alimentation
» Dans les machines où la vapeur travaille dans deux cylin-
dres successifs, une manière plus simple d'agir consisterait à
en prélever une partie dans son passage du petit au grand
cylindre pour la diriger dans l'appareil réchauffeur, ou selon le
cas dans un premier condenseur à surface ; on perdrait, il est
vrai, le travail de cette vapeur dans le second cylindre, mais
on porterait l'eau d'alimentation à une température plus
élevée ».
Applications des inventions de B. Normand relatives à la double
expansion. — Pour apprécier la valeur des principes ou au
moins des perfectionnements qu'il avait imaginés, B. Normand
devait en tenter la mise en pratique. Malheureusement pour lui,
aucun armateur ou propriétaire de bateaux ne consentit à se
prêter à une expérience. Poursuivant son but à tout prix, il
dut faire des dépenses considérables et même engager tout son
avoir.
En 1860, il acheta de ses deniers le petit vapeur le Furet, qui
était pourvu d'une paire de machines construites par la maison
John Penn and Son, de Greenwich, et il expérimenta sur ce
bâtiment, pour la première fois, son système à double expan-
sion avec manivelles à 90° et réservoir intermédiaire.
Le Furet était un bateau en fer et à roues, sorti des chantiers
Normand. Il faisait partie d'une série de navires (une vingtaine
environ) qui avaient été commandés par la Société des bateaux-
omnibus de la Seine pour desservir les rives de ce fleuve dans
la traversée de Paris ; mais l'entreprise ne réussit pas et deux
seulement de ces bateaux furent construits.
Le Furet fut alors affecté au service des voyageurs entre
Rouen et le Havre pendant la saison d'été, et l'autre navire fut
envoyé à Constantinople.
Les machines primitives du Furet avaient deux cylindres
égaux. Benjamin Normand diminua les dimensions du premier
cylindre, et remplaça l'ancienne chaudière fonctionnant à
deux atmosphères par une chaudière tubulaire, où la vapeur
produite avait une tension de six atmosphères.
Quand la vapeur a exercé sa pression dans le petit cylindre,
lement applicable aux machines à condensation ordinaires
dans le seul but d'échauffer l'alimentation
» Dans les machines où la vapeur travaille dans deux cylin-
dres successifs, une manière plus simple d'agir consisterait à
en prélever une partie dans son passage du petit au grand
cylindre pour la diriger dans l'appareil réchauffeur, ou selon le
cas dans un premier condenseur à surface ; on perdrait, il est
vrai, le travail de cette vapeur dans le second cylindre, mais
on porterait l'eau d'alimentation à une température plus
élevée ».
Applications des inventions de B. Normand relatives à la double
expansion. — Pour apprécier la valeur des principes ou au
moins des perfectionnements qu'il avait imaginés, B. Normand
devait en tenter la mise en pratique. Malheureusement pour lui,
aucun armateur ou propriétaire de bateaux ne consentit à se
prêter à une expérience. Poursuivant son but à tout prix, il
dut faire des dépenses considérables et même engager tout son
avoir.
En 1860, il acheta de ses deniers le petit vapeur le Furet, qui
était pourvu d'une paire de machines construites par la maison
John Penn and Son, de Greenwich, et il expérimenta sur ce
bâtiment, pour la première fois, son système à double expan-
sion avec manivelles à 90° et réservoir intermédiaire.
Le Furet était un bateau en fer et à roues, sorti des chantiers
Normand. Il faisait partie d'une série de navires (une vingtaine
environ) qui avaient été commandés par la Société des bateaux-
omnibus de la Seine pour desservir les rives de ce fleuve dans
la traversée de Paris ; mais l'entreprise ne réussit pas et deux
seulement de ces bateaux furent construits.
Le Furet fut alors affecté au service des voyageurs entre
Rouen et le Havre pendant la saison d'été, et l'autre navire fut
envoyé à Constantinople.
Les machines primitives du Furet avaient deux cylindres
égaux. Benjamin Normand diminua les dimensions du premier
cylindre, et remplaça l'ancienne chaudière fonctionnant à
deux atmosphères par une chaudière tubulaire, où la vapeur
produite avait une tension de six atmosphères.
Quand la vapeur a exercé sa pression dans le petit cylindre,
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