Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1920-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1920 01 avril 1920
Description : 1920/04/01 (A87)-1920/06/30. 1920/04/01 (A87)-1920/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5783460g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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encore de Saghaline, tout cela probablement détruit ou perdu sans
retour.
Cette lettre révélait des faits tellement graves que je ne l'ai
pas gardée pour moi. Je l'ai communiquée à un ami de New-
York qui en a assuré la publication dans une revue botanique
américaine Torreya (n° 2 de l'année 1919, p. 33). Elle a aujour-
d'hui fait le tour du monde.
L'exposé de J. Cardot appelle un commentaire. Son herbier
est, dit-il, à peu près intact et complet; et, chose surprenante
pour qui n'est pas initié, seules ont disparu les collections
étudiées, déterminées, mais non classées ni rangées dans
l'herbier général. Qui a fait ce choix? Sûrement pas un commer-
çant, car ce qu'une main avisée a laissé vaut sur le marché
beaucoup plus d'argent que ce qu'elle a enlevé! Seul un bryo-
logue averti a pu commettre le larcin. Il s'est dit sans doute
qu'il pourrait faire siennes les recherches et les observations
de Cardot et publier sous son propre nom les espèces recon-
nues nouvelles par le bryologue français. N'est-ce pas de bonne
guerre? On reconnaît-la le démarquage des produits français,
des oeuvres françaises, si couramment pratiqué par les Alle-
mands avant la guerre.
Nos collègues américains se sont émus de ce crime contre
la science.
Les membres de la Sullivant Society ont rédigé et signé une
délibération dont je vous donne la traduction.
Décisions prises par les Membres de la Sullivant Moss Society
Attendu qu'il résulte d'informations reçues de France qu'une grande
partie des précieuses collections botaniques et de la bibliothèque
scientifique de M. Jules Cardot a été détruite ou enlevée pendant la
dernière guerre;
Attendu que la ville de Charleville s'élant trouvée en dehors de la
zone des opérations actives de la guerre, cette disparition ne peut pas
être attribuée à des causes fortuites, mais paraît au contraire résulter
d'un acte volontaire de destruction;
Les Membres de la Sullivant Moss Society déplorent la perle des
collections et de la bibliothèque de M. Gardot et réprouvent avec la plus
grande énergie les actes qui ont amené.leur destruction ou leur enlè-
vement;
encore de Saghaline, tout cela probablement détruit ou perdu sans
retour.
Cette lettre révélait des faits tellement graves que je ne l'ai
pas gardée pour moi. Je l'ai communiquée à un ami de New-
York qui en a assuré la publication dans une revue botanique
américaine Torreya (n° 2 de l'année 1919, p. 33). Elle a aujour-
d'hui fait le tour du monde.
L'exposé de J. Cardot appelle un commentaire. Son herbier
est, dit-il, à peu près intact et complet; et, chose surprenante
pour qui n'est pas initié, seules ont disparu les collections
étudiées, déterminées, mais non classées ni rangées dans
l'herbier général. Qui a fait ce choix? Sûrement pas un commer-
çant, car ce qu'une main avisée a laissé vaut sur le marché
beaucoup plus d'argent que ce qu'elle a enlevé! Seul un bryo-
logue averti a pu commettre le larcin. Il s'est dit sans doute
qu'il pourrait faire siennes les recherches et les observations
de Cardot et publier sous son propre nom les espèces recon-
nues nouvelles par le bryologue français. N'est-ce pas de bonne
guerre? On reconnaît-la le démarquage des produits français,
des oeuvres françaises, si couramment pratiqué par les Alle-
mands avant la guerre.
Nos collègues américains se sont émus de ce crime contre
la science.
Les membres de la Sullivant Society ont rédigé et signé une
délibération dont je vous donne la traduction.
Décisions prises par les Membres de la Sullivant Moss Society
Attendu qu'il résulte d'informations reçues de France qu'une grande
partie des précieuses collections botaniques et de la bibliothèque
scientifique de M. Jules Cardot a été détruite ou enlevée pendant la
dernière guerre;
Attendu que la ville de Charleville s'élant trouvée en dehors de la
zone des opérations actives de la guerre, cette disparition ne peut pas
être attribuée à des causes fortuites, mais paraît au contraire résulter
d'un acte volontaire de destruction;
Les Membres de la Sullivant Moss Society déplorent la perle des
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grande énergie les actes qui ont amené.leur destruction ou leur enlè-
vement;
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