de vent. MM. Deshaye et Navet sont réunis pour embaucher des ouvriers pour là porte Marie-Thérèse au boulevard, c'est un travail que l'on fait pour occuper des ouvriers, ce qui n'est pas trop mal au moment où nous sommes.
Les Parisiens sont toujours en révolution et le nouveau gou- vernement se constitue bien du moment. Le soir, je vais chez M. Léger, tout le monde est triste du changement de gouver- nement, cependant, nous jouons aux cartes.
Alfred crois que tout est perdu mais j'ai encore espoir; si les nouvelles qui vont arriver aujourd'hui ne sont point bonnes, il a bien envie de partir pour l'Amérique, mais j'espère bien qu'il va se dessaisir de cette idée et remettre, pour quelque temps du moins, ce dépari précipité, d'autant plus que ses parents ne consentiront pas facilement à le laisser aller.
28 Février. — Lundi, il pleut beaucoup et nous ne pouvons facilement aller à la porle Marie-Thérèse pour tracer le chemin, cependant nous y allons et là nous sommes assaillis par une centaine d'ouvriers dont nous avons pris une quarantaine.
Nous avons tracé toute la journée. M. Bucaille, géomètre, est venu deux fois, il a fallu recommencer vu que les proprié- taires ont décidé qu'il fallait que le chemin soit reporté au nord, de quinze mètres.
On dit aujourd'hui que le roi est parti en Angleterre et on disait qu'il était mort, mais cela n'est pas vrai.
29 Février. — Je vais au chantier à six heures et demie et je trouve plus de trois cents ouvriers, une partie est embauchée et d'autres l'après-midi.
3 Mars. — Je vais à la porte Marie-Thérèse, de là au chan- tier; il fait tres mauvais temps. Avec M. Bucaille nous traçons le prolongement du nouveau boulevard jusqu'à la porte d'In- gouville, sur le terrain du Génie.
4 Mars. — J'apprends que D... est chef d'une cabale d'ou- vriers qui veulent faire du bruil et demander cinquante sous par jour. Il a dû acheter un drapeau qu'il a dû planter, mais je ne le vois pas et cela a été remis au lundi. Madame Déhais est allée chez le Maire du Havre atin que l'on nous donne de la troupe pour notre paie de demain.
5 Mars. — Dimanche, je vais au chantier à huit heures ei
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