Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1917 01 juillet 1917
Description : 1917/07/01 (A84)-1917/09/30. 1917/07/01 (A84)-1917/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5775515b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 257 —
pas retenu par les capteurs puisqu'on retrouve en 1628 Girard
Vaullart comme maître des matelots du Saint-Thomas.
Mais quelques individus de plus ne pouvaient compenser
l'insuffisance originelle de la colonie française. Comparée à la
troupe nombreuse et bien approvisionnée des Anglais, la nôtre,
que diminuaient les atteintes du climat, pouvait de moins en
moins soutenir ses prétentions. De toute urgence il fallait des
secours en hommes et en vivres sous peine de compromettre
irrémédiablement le succès de la colonie. Après entente et
lorsque les Français furent organisés, Roissey fut dépêché en
France pour mettre la Compagnie au courant (1). Il s'embar-
qua sur la Victoire et la Cardinale, après y avoir chargé tout le
petun ramassé dans l'île.
La colonie jouait de malheur. Roissey ne pouvait tomber
dans un plus mauvais moment. A son arrivée, il trouva la
France en pleine crise, et quelle crise! La lutte contre le parti-
cularisme protestant venait d'entrer dans cette phase aiguë
qui devait en amener la ruine en tant que parti politique. Le
20 juillet 1627, Buckingham avait jeté un corps de débarque-
ment à Saint-Martin-de-Ré ; sa flotte interceptait les communi-
cations avec le continent; le siège en était mené activement.
A Richelieu incombait l'écrasante responsabilité de tout orga-
niser dans un pays ou presque rien n'était prêt, d'écarter la
redoutable éventualité d'un Calais insulaire. Toute son acti-
vité, toutes les ressources de son esprit étaient tendues vers
l'île où Toiras soutenait héroïquement les attaques anglaises.
En face de tels intérêts, qui pouvait compatir au sort de la
poignée de Français lancés en enfants perdus aux Antilles.
Par surcroît, la négligence de Roissey faillit provoquer une
catastrophe. Sans prendre cure des exilés qu'il avait laissés
derrière lui, inconscient du mal qu'un retard prolongé pouvait
leur occasionner, il se laissa entraîner par le commandeur de
Razilly sinon à participer à une entreprise dans les mers d'Ir-
lande (2), au moins aux premières opérations du siège de la
Rochelle.
(1) Moreau de Saint-Méry rapporte le départ en juillet 1627.
(2) GUÉRIN, ibid., II, p. 437. Apitoyé par le récit des souffrances des colons,
Razilly leur aurait envoyé un navire chargé de vivres. Il est certain que sa sollici-
tude se traduisit d'une façon effective, puisque son frère, Claude de Razilly, dans son
pas retenu par les capteurs puisqu'on retrouve en 1628 Girard
Vaullart comme maître des matelots du Saint-Thomas.
Mais quelques individus de plus ne pouvaient compenser
l'insuffisance originelle de la colonie française. Comparée à la
troupe nombreuse et bien approvisionnée des Anglais, la nôtre,
que diminuaient les atteintes du climat, pouvait de moins en
moins soutenir ses prétentions. De toute urgence il fallait des
secours en hommes et en vivres sous peine de compromettre
irrémédiablement le succès de la colonie. Après entente et
lorsque les Français furent organisés, Roissey fut dépêché en
France pour mettre la Compagnie au courant (1). Il s'embar-
qua sur la Victoire et la Cardinale, après y avoir chargé tout le
petun ramassé dans l'île.
La colonie jouait de malheur. Roissey ne pouvait tomber
dans un plus mauvais moment. A son arrivée, il trouva la
France en pleine crise, et quelle crise! La lutte contre le parti-
cularisme protestant venait d'entrer dans cette phase aiguë
qui devait en amener la ruine en tant que parti politique. Le
20 juillet 1627, Buckingham avait jeté un corps de débarque-
ment à Saint-Martin-de-Ré ; sa flotte interceptait les communi-
cations avec le continent; le siège en était mené activement.
A Richelieu incombait l'écrasante responsabilité de tout orga-
niser dans un pays ou presque rien n'était prêt, d'écarter la
redoutable éventualité d'un Calais insulaire. Toute son acti-
vité, toutes les ressources de son esprit étaient tendues vers
l'île où Toiras soutenait héroïquement les attaques anglaises.
En face de tels intérêts, qui pouvait compatir au sort de la
poignée de Français lancés en enfants perdus aux Antilles.
Par surcroît, la négligence de Roissey faillit provoquer une
catastrophe. Sans prendre cure des exilés qu'il avait laissés
derrière lui, inconscient du mal qu'un retard prolongé pouvait
leur occasionner, il se laissa entraîner par le commandeur de
Razilly sinon à participer à une entreprise dans les mers d'Ir-
lande (2), au moins aux premières opérations du siège de la
Rochelle.
(1) Moreau de Saint-Méry rapporte le départ en juillet 1627.
(2) GUÉRIN, ibid., II, p. 437. Apitoyé par le récit des souffrances des colons,
Razilly leur aurait envoyé un navire chargé de vivres. Il est certain que sa sollici-
tude se traduisit d'une façon effective, puisque son frère, Claude de Razilly, dans son
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.98%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 19/126
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5775515b/f19.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5775515b/f19.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5775515b/f19.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5775515b
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5775515b
Facebook
Twitter