Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 204 —
a été représenté comme « un littérateur distingué, réunissant
le savoir à la modestie et les grâces à l'érudition. Il avait fait
de la grammaire et de l'histoire ancienne et moderne une
étude approfondie, et personne n'était plus en état que lui de
concourir à la refonte projetée de l'histoire de Normandie...
Magistrat intègre, affable, il subordonna toutes ses actions à
ses principes religieux, et la pureté de ses moeurs releva encore
l'éclat de ses talents. »
Pardonnons-lui en faveur de ses bonnes intentions littérai-
res et de ses vertus privées des redondances qui tiennent plus
à son époque qu'à lui-même, et redoublons de courage pour
lire sa seconde lettre à Thomas.
Au Boullay, près Evreux, ce 1er Iuin 1767.
Monsieur et cher Confrère,
Vous êtes à la campagne et j'y suis aussi pour jusqu'à la fin de ce
mois. Cette circonstance a occasionné des circuits à vos lettres et doit
me servir d'excuse sur le retard de ma réponse. On me mande que
celle que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser pour l'Académie y
a été écoutée avec cet intérêt qu'excite dans une Compagnie littéraire
tout ce qui part de la plume d'un homme justement célèbre. On y a
reconnu cette dignité qui est l'un des caractères de votre style, dignité
qui sied si bien à l'éloquence, et que l'envie et la sottise affectent de
prendre pour de l'orgueil, quoiqu'elle en soit si différente.
Il est impossible que l'orateur ou le poète mette de la noblesse dans
ses ouvrages, s'il n'en a pas lui-même dans l'âme, et rien n'éteint
plus le génie que l'avilissement. L'Académie est pénétrée de cette
vérité que vous avez si bien développée, Monsieur, que l'usage des
talents devient de plus en plus important au bonheur de la société.
C'est peut-être actuellement sa seule ressource, et les gens de lettres
qui doivent se regarder comme concitoyens ne peuvent trop réunir et
concentrer leurs efforts pour résister, s'il est possible, au débordement
de vices qui menace de nous engloutir.
Votre réception est une affaire consommée (1). Il ne vous reste plus
d'autre formalité à remplir qu'une lettre de remerciement fort courte,
que vous voudrez bien m'adresser pour la Compagnie. Vous êtes
devenu notre confrère et notre compatriote, et puisque vous voulez
bien attacher quelque gloire à ces titres, l'Académie n'en est pas
moins flattée que vous. Monsiour de Fontenelle nous mandait qu'il
n'avait jamais eu que des titres littéraires, et qu'ils n'avaient jamais
(1) Nous avons vu que celte réception avait eu lieu le mercredi 27 mai.
a été représenté comme « un littérateur distingué, réunissant
le savoir à la modestie et les grâces à l'érudition. Il avait fait
de la grammaire et de l'histoire ancienne et moderne une
étude approfondie, et personne n'était plus en état que lui de
concourir à la refonte projetée de l'histoire de Normandie...
Magistrat intègre, affable, il subordonna toutes ses actions à
ses principes religieux, et la pureté de ses moeurs releva encore
l'éclat de ses talents. »
Pardonnons-lui en faveur de ses bonnes intentions littérai-
res et de ses vertus privées des redondances qui tiennent plus
à son époque qu'à lui-même, et redoublons de courage pour
lire sa seconde lettre à Thomas.
Au Boullay, près Evreux, ce 1er Iuin 1767.
Monsieur et cher Confrère,
Vous êtes à la campagne et j'y suis aussi pour jusqu'à la fin de ce
mois. Cette circonstance a occasionné des circuits à vos lettres et doit
me servir d'excuse sur le retard de ma réponse. On me mande que
celle que vous m'avez fait l'honneur de m'adresser pour l'Académie y
a été écoutée avec cet intérêt qu'excite dans une Compagnie littéraire
tout ce qui part de la plume d'un homme justement célèbre. On y a
reconnu cette dignité qui est l'un des caractères de votre style, dignité
qui sied si bien à l'éloquence, et que l'envie et la sottise affectent de
prendre pour de l'orgueil, quoiqu'elle en soit si différente.
Il est impossible que l'orateur ou le poète mette de la noblesse dans
ses ouvrages, s'il n'en a pas lui-même dans l'âme, et rien n'éteint
plus le génie que l'avilissement. L'Académie est pénétrée de cette
vérité que vous avez si bien développée, Monsieur, que l'usage des
talents devient de plus en plus important au bonheur de la société.
C'est peut-être actuellement sa seule ressource, et les gens de lettres
qui doivent se regarder comme concitoyens ne peuvent trop réunir et
concentrer leurs efforts pour résister, s'il est possible, au débordement
de vices qui menace de nous engloutir.
Votre réception est une affaire consommée (1). Il ne vous reste plus
d'autre formalité à remplir qu'une lettre de remerciement fort courte,
que vous voudrez bien m'adresser pour la Compagnie. Vous êtes
devenu notre confrère et notre compatriote, et puisque vous voulez
bien attacher quelque gloire à ces titres, l'Académie n'en est pas
moins flattée que vous. Monsiour de Fontenelle nous mandait qu'il
n'avait jamais eu que des titres littéraires, et qu'ils n'avaient jamais
(1) Nous avons vu que celte réception avait eu lieu le mercredi 27 mai.
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