Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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endroits avant de réaliser leur dessein, et qu'ils avaient pu
classer l'estuaire du Sinnamari comme une des localités à
occuper suivant les éventualités.
De cette collaboration des deux navigateurs, ou plutôt de
leur étroite association, un fait paraît ressortir avec évidence :
c'est qu'Esnambuc a débarqué son lieutenant à Saint-Chris-
tophe avec mission de cultiver les produits exotiques, le petun
en particulier, et les denrées nécessaires à la subsistance d'un
noyau de colonie, en attendant que la récolte fût suffisante
pour charger son navire. Cet essai pourrait être antérieur à
1623 et remonter au voyage entrepris en 1620, ce qui en expli-
querait la prolongation inusitée. Ce centre ainsi créé avait
constitué une amorce d'exploitation et attiré les entrepreneurs
agricoles, les planteurs, comme Cramollet et Gournay, les
marins dégoûtés de la mer et en quête d'occupations moins
mouvementées, tels que Périer et ses camarades. Rien que
d'explicable que, dans ces conditions, le recrutement se soit
opéré de préférence en Normandie, puisque les organisateurs
et les navires en provenaient.
Ce n'est pas là une certitude; ce n'est qu'une hypothèse
qu'inspire naturellement l'étude des rôles respectifs impartis
à chacun des marins dont l'action paraît avoir été prépon-
dérante dans cet événement important que fut la formation
embryonnaire d'une France tropicale. Elle diffère incontesta-
blement de la manière dont on en concevait jusqu'alors l'ori-
gine; mais cela est dû à ce que les historiens qui s'en sont
occupés, et notamment le P. Du Tertre, ont ignoré les docu-
ments du tabellionage du Havre, et cela n'altère nullement la
confiance qu'on doit leur continuer pour tout ce dont ils ont
été les témoins oculaires ou qu'ils ont pu connaître à l'aide des
textes contemporains.
Maintenant il se peut, et je le répète, qu'en dehors de ces
bénéfices licites, Esnambuc ait demandé à la course un sup-
plément de gain. C'est même très probable, étant donné la
composition déjà signalée de ses équipages. Il est donc pos-
sible que, chassant deux lièvres à la fois, il lui soit arrivé la
mésaventure racontée par le P. Du Tertre. Cependant je pense,
pour employer une expression du Palais, qu'il y a erreur sur
la personne, et qu'en réalité elle est survenue au capitaine en
la marine Urbain de Roissey.
endroits avant de réaliser leur dessein, et qu'ils avaient pu
classer l'estuaire du Sinnamari comme une des localités à
occuper suivant les éventualités.
De cette collaboration des deux navigateurs, ou plutôt de
leur étroite association, un fait paraît ressortir avec évidence :
c'est qu'Esnambuc a débarqué son lieutenant à Saint-Chris-
tophe avec mission de cultiver les produits exotiques, le petun
en particulier, et les denrées nécessaires à la subsistance d'un
noyau de colonie, en attendant que la récolte fût suffisante
pour charger son navire. Cet essai pourrait être antérieur à
1623 et remonter au voyage entrepris en 1620, ce qui en expli-
querait la prolongation inusitée. Ce centre ainsi créé avait
constitué une amorce d'exploitation et attiré les entrepreneurs
agricoles, les planteurs, comme Cramollet et Gournay, les
marins dégoûtés de la mer et en quête d'occupations moins
mouvementées, tels que Périer et ses camarades. Rien que
d'explicable que, dans ces conditions, le recrutement se soit
opéré de préférence en Normandie, puisque les organisateurs
et les navires en provenaient.
Ce n'est pas là une certitude; ce n'est qu'une hypothèse
qu'inspire naturellement l'étude des rôles respectifs impartis
à chacun des marins dont l'action paraît avoir été prépon-
dérante dans cet événement important que fut la formation
embryonnaire d'une France tropicale. Elle diffère incontesta-
blement de la manière dont on en concevait jusqu'alors l'ori-
gine; mais cela est dû à ce que les historiens qui s'en sont
occupés, et notamment le P. Du Tertre, ont ignoré les docu-
ments du tabellionage du Havre, et cela n'altère nullement la
confiance qu'on doit leur continuer pour tout ce dont ils ont
été les témoins oculaires ou qu'ils ont pu connaître à l'aide des
textes contemporains.
Maintenant il se peut, et je le répète, qu'en dehors de ces
bénéfices licites, Esnambuc ait demandé à la course un sup-
plément de gain. C'est même très probable, étant donné la
composition déjà signalée de ses équipages. Il est donc pos-
sible que, chassant deux lièvres à la fois, il lui soit arrivé la
mésaventure racontée par le P. Du Tertre. Cependant je pense,
pour employer une expression du Palais, qu'il y a erreur sur
la personne, et qu'en réalité elle est survenue au capitaine en
la marine Urbain de Roissey.
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