Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1917-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1917 01 avril 1917
Description : 1917/04/01 (A84)-1917/06/30. 1917/04/01 (A84)-1917/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57755108
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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bule de la commission, qui le porte à un an. Il existe donc un
écart assez sensible et on ne sait trop à laquelle de ces indica-
tions on peut accorder la préférence. Dans le premier cas, le
départ pour la France aurait eu lieu en février ou mars 1626;
dans le second, en juillet. Il est probable que l'une comme
l'autre ne sont que des approximations et qu'elles n'ont
aucune prétention à une exactitude rigoureuse. On est, par
conséquent, autorisé à les concilier en en prenant la moyenne,
soit dix mois. En les ajoutant à juillet 1625, on arrive à mai
1626. Or, selon toute vraisemblance, la mise à la voile simul-
tanée d'Esnambuc et de Warner pour l'Europe doit être placée
à la fin de mai ou au début de juin.
On ignore dans quelles conditions les colons français se
trouvaient installés à Saint-Christophe et quels emplacements
ils occupaient. Si l'on s'en rapporte à la délimitation faite
entre Esnambuc et les Anglais en 1627, et qui n'est sans
doute que la reconnaissance officielle de la situation anté-
rieure, ils auraient possédé les deux extrémités de l'île, la
Capesterre au nord-ouest, la Basse-Terre au sud-est avec la
longue péninsule projetée vers l'île Nièves; entre deux, et ne
leur laissant de communication que par la mer, les Anglais
s'étaient étendus dans la partie centrale la plus montagneuse
et la plus large.
Il y a dans cette répartition un indice sûr d'occupations
successives, sans qu'on puisse affirmer à quelle nation en
revient la priorité (1). Le fait que l'île entière ne fut pas sou-
mise à une domination unique ne prouve rien, car les colons
étaient trop peu nombreux pour s'étendre beaucoup dans
l'île et ils avaient intérêt, d'autre part, à ne pas effaroucher
les indigènes.
Arrivant à Saint-Christophe, Roissey y trouva Esnambuc et
le noyau de compatriotes qui s'y étaient fixés, soit par son
(1) Les Anglais auraient été ravitaillés, en juin 1624, par le Hope-Wale, capi-
taine Jefferson, c'est-à-dire avant même le départ de France du navire sur lequel
avaient pris passage Cramollet et Gournay. (Georges SERVANT, ibid., p. 387.) On ne
peut tirer argument de cette indication pour prétendre que Warner précéda Esnam-
buc, puisque l'Espérance avait appareillé du Havre dès l'année précédente, et que
d'ailleurs le recrutement pour Saint-Christophe n'a pu naître qu'après qu'on eut
reconnu les avantages de celte île. Mais il ne s'accorde pas du tout avec la simulta-
néité attestée par le P. Du Tertre du débarquement des deux capitaines.
bule de la commission, qui le porte à un an. Il existe donc un
écart assez sensible et on ne sait trop à laquelle de ces indica-
tions on peut accorder la préférence. Dans le premier cas, le
départ pour la France aurait eu lieu en février ou mars 1626;
dans le second, en juillet. Il est probable que l'une comme
l'autre ne sont que des approximations et qu'elles n'ont
aucune prétention à une exactitude rigoureuse. On est, par
conséquent, autorisé à les concilier en en prenant la moyenne,
soit dix mois. En les ajoutant à juillet 1625, on arrive à mai
1626. Or, selon toute vraisemblance, la mise à la voile simul-
tanée d'Esnambuc et de Warner pour l'Europe doit être placée
à la fin de mai ou au début de juin.
On ignore dans quelles conditions les colons français se
trouvaient installés à Saint-Christophe et quels emplacements
ils occupaient. Si l'on s'en rapporte à la délimitation faite
entre Esnambuc et les Anglais en 1627, et qui n'est sans
doute que la reconnaissance officielle de la situation anté-
rieure, ils auraient possédé les deux extrémités de l'île, la
Capesterre au nord-ouest, la Basse-Terre au sud-est avec la
longue péninsule projetée vers l'île Nièves; entre deux, et ne
leur laissant de communication que par la mer, les Anglais
s'étaient étendus dans la partie centrale la plus montagneuse
et la plus large.
Il y a dans cette répartition un indice sûr d'occupations
successives, sans qu'on puisse affirmer à quelle nation en
revient la priorité (1). Le fait que l'île entière ne fut pas sou-
mise à une domination unique ne prouve rien, car les colons
étaient trop peu nombreux pour s'étendre beaucoup dans
l'île et ils avaient intérêt, d'autre part, à ne pas effaroucher
les indigènes.
Arrivant à Saint-Christophe, Roissey y trouva Esnambuc et
le noyau de compatriotes qui s'y étaient fixés, soit par son
(1) Les Anglais auraient été ravitaillés, en juin 1624, par le Hope-Wale, capi-
taine Jefferson, c'est-à-dire avant même le départ de France du navire sur lequel
avaient pris passage Cramollet et Gournay. (Georges SERVANT, ibid., p. 387.) On ne
peut tirer argument de cette indication pour prétendre que Warner précéda Esnam-
buc, puisque l'Espérance avait appareillé du Havre dès l'année précédente, et que
d'ailleurs le recrutement pour Saint-Christophe n'a pu naître qu'après qu'on eut
reconnu les avantages de celte île. Mais il ne s'accorde pas du tout avec la simulta-
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