fut en même temps archevêque de Rouen. Dans ces temps si voisins de la conquête, les Normands avaient conservé une grande partie de leurs moeurs barbares, les obligations sociales étaient mal définies et les liens de la morale fort relâchés; aussi ne devons-nous pas être trop étonnés que Robert, obligé au célibat en sa qualité d'archevêque de. Rouen, ne crût pas le comte d'Evreux astreint à la même réserve. Il avait donc épou- sé une femme, nommée Harlève, qui lui donna trois fils. Est-il bien impossible qu'il ait eu, en outre, un fils naturel qui serait notre Valiquet, auquel la terre de Valliquerville aurait été don- née en héritage (1). Ajoutons que les comtes d'Evreux possé- daient de vastes domaines dans la partie du pays de Caux qui nous avoisine, et notamment les forêts du Trait, dèMaulévrier; de Sainte-Gertrude, de Saint-Arnoult et de Gravenchon, avec plusieurs villages voisins de ces forêts; et plus d'un fait nous donnerait a penser, sans cependant qu'il y ait décertitudé ab- solue, que la paroisse dé Valliquerville faisait partie de leur domaine.
Guillaume
Si l'on veut établir la filiation des seigneurs de Valliquer- ville, on possède, pour se guider, une liste inscrite dans un manuscrit de la Recherche de la noblesse de la généralité de Rouen en 4666, par M. Barin de la Galissonniëre. Quoique la famille n'ait pas produit alors ses titres dé noblesse, on trouve cepen- dant à son article une généalogie qui peut être d'une grande utilité, sans néanmoins que l'on doive la considérer comme absolument authentique. Le premier seigneur de Valliquer^ ville dont on trouve mention se nommait Guillaume, il était chevalier en 1124. Il est assez probable que c?est ce Guillaume dont il est parlé dans un obituaire de l'abbaye de Jumièges; on en faisait mention le 14 Octobre de chaque année. Il eut un fils dont on lira plus loin les exploits.
comte de Paris, mais il en eut six, trois garçons et trois filles, de la belle Gbnor, qui, après avoir été sa concubine, devint sa femme légitime. L'alné fut Richard,qui, après la mort de son père, devint duc de Normandie, le second fut Robert, arche- vêque de Rouen et comte d'Evreux en 989 et mourut en 1039, le troisième fut Mauger, comte de Corbeil.
(1) On pourrait encore supposer que Yaliqûet aurait été un enfant d'un des trois fils du comte-Robert.
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