Pierrot contemple d'un oeil tendre Celle dont il est amoureux. Discrètement il semble attendre La réponse à ses doux aveux.
Celle qu'il aime est une rose, Née aux premiers feux du matin Et dont l'Aurore, à peine éclose, Baisa les lèvres de satin.
Son sein'a des refiefs d'orange. Elle'exhale un parfum exquis, C'est le doux sourire d'un ange Illuminant le vieux taudis.
Comme une goutte de rosée, Brille sur sa robe de cour Une larme, qu'a déposée Pierrot, son fiancé d'un jour- Quelles paroles sauraient dire Aussi bien que la pâle ardeur De son chaste et triste sourire, Ce que l'amant a]dans le coeur?
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