Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1902-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1902 01 avril 1902
Description : 1902/04/01 (A69,DOUBLE)-1902/06/30. 1902/04/01 (A69,DOUBLE)-1902/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758822w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
RAPPORT
fait au nom de la Commission du Concours Folloppe pour 1901
par M. Robert de CANTELOU
Messieurs,
Au retour d'un voyage fort pénible en un pays étrange où
des foules vocifératrices se défiaient entre elles, prêtes à en
venir aux mains pour décider, en un puéril souci, de quelle
manière et surtout par qui serait tondu le pré qui leur appar-
tenait en commun, vous me fîtes l'honneur — vous souvenant
indulgemment de mes essais d'antan — de m'inviter à me
reposer dans la lecture d'oeuvres inédites envoyées à l'un de
vos concours annuels, en compagnie de quelques-uns de vos
membres, choisis entre tous pour leur goût éclairé en ce qui
concerne les pures spéculations de l'esprit.
Nulle chose ne pouvait m'être plus agréable, puisqu'il s'agis-
sait de littérature d'un genre particulièrement che*r à mon
coeur de rimeur impénitent et que, quelque médiocre poète
que l'on soit, il suffit de l'être pour que la poésie demeure la
forme préférée entre toutes celles par quoi se traduit la pensée.
J'y gagnai de pouvoir lire de beaux vers, ce qui a bien son
prix à une époque où le médiocre submerge tout et s'impose
au mauvais goût et à l'ignorance de la masse; j'y gagnai en-
core de connaître, avec mes collègues, le charme de rapports
agréables entre tous, puisqu'ils sont nés d'un amour commun
du beau et ne s'en sont jamais écartés.
Ce serait, Messieurs, des titres déjà sérieux à la gratitude que
je vous dois pour m'avoir choisi ; il en est d'autres que je, ne
fait au nom de la Commission du Concours Folloppe pour 1901
par M. Robert de CANTELOU
Messieurs,
Au retour d'un voyage fort pénible en un pays étrange où
des foules vocifératrices se défiaient entre elles, prêtes à en
venir aux mains pour décider, en un puéril souci, de quelle
manière et surtout par qui serait tondu le pré qui leur appar-
tenait en commun, vous me fîtes l'honneur — vous souvenant
indulgemment de mes essais d'antan — de m'inviter à me
reposer dans la lecture d'oeuvres inédites envoyées à l'un de
vos concours annuels, en compagnie de quelques-uns de vos
membres, choisis entre tous pour leur goût éclairé en ce qui
concerne les pures spéculations de l'esprit.
Nulle chose ne pouvait m'être plus agréable, puisqu'il s'agis-
sait de littérature d'un genre particulièrement che*r à mon
coeur de rimeur impénitent et que, quelque médiocre poète
que l'on soit, il suffit de l'être pour que la poésie demeure la
forme préférée entre toutes celles par quoi se traduit la pensée.
J'y gagnai de pouvoir lire de beaux vers, ce qui a bien son
prix à une époque où le médiocre submerge tout et s'impose
au mauvais goût et à l'ignorance de la masse; j'y gagnai en-
core de connaître, avec mes collègues, le charme de rapports
agréables entre tous, puisqu'ils sont nés d'un amour commun
du beau et ne s'en sont jamais écartés.
Ce serait, Messieurs, des titres déjà sérieux à la gratitude que
je vous dois pour m'avoir choisi ; il en est d'autres que je, ne
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