Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1901 01 juillet 1901
Description : 1901/07/01 (A68)-1901/09/30. 1901/07/01 (A68)-1901/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758819d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
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avec la rapidité d'une flèche vers le centre de la ville. Tout le long du
boulevard de Strasbourg des marchands de journaux attendent son
passage et reçoivent à la volée les paquets qui leur sont lancés.
A midi, tous les journaux sontpliés. Réception, distribution, pliage,
tout cela a duré à peine une demi-heure !... El savez-vous combien
il a élé reçu de feuilles : quinze mille environ ! ! !
Maintenant, revenons si vous le voulez bien, ami lecteur, vers le
kiosque des tramways de l'Hôtel de Ville. Assis sur la banquette de
bois, regardez, observez... Sur le comptoir les piles sont alignées et
la marchande attend les acheteurs.
Voici l'employé de bureau, comptable ou commis aux écritures ; sa
mise est modeste et ce n'est déjà plus un jeune homme. Des enfants
doivent l'attendre au logis. Il achète la Libre Parole. Un autre plus
âgé, un têtu, fidèle aux régimes déchus, prend le Soleil oui'Autorité.
Survient un jeune homme: le bas de son pantalon serré par des
pinces indique que sa machine est restée contre le trottoir. Il demandé
le Vélo ou le Journal des Sports.
Puis, c'est un ouvrier serrurier, la figure joviale et le sourire
gouailleur sur les lèvres : il s'offre l'Intransigeant et va prendre une
pinte de bon sang avec la dernière de Rochefort.
Celui-ci, c'est un patron, une figure connue sur la place, un membre
du haut commerce. 11 prend le Figaro et le Malin. Mais il s'efface
pour laisser passer une jeune dame en toilette flambante, un nuage
de poudre de riz sur les joues, les yeux autre part que dans sa poche,
qui demande le Journal.
Le jeune employé de commerce, tout frais sorti du régiment, choisit.
l'Echo de Paris; l'ouvrier d'usine, de passage dans ce quartier, prend
la Lanterne ; la petite ouvrière modiste ou couturière au profil de
vierge, à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, demande
d'un petit air décidé YEcho de la Mode... pour sa patronne et le
Supplément de la Lanterne... pour elle. Enfin, voici venir une
dame d'un certain âge, au regard impératif, au port majestueux, à la
démarche assurée, elle achète La Fronde.
Nous ne parlons ici que des journaux de Paris arrivant le midi, car
pour ceux du matin, le Petit Journal et le Petit Parisien, leur clien-
tèle spéciale ne veut pas attendre l'heure du second déjeuner pour
satisfaire sa curiosité de faits divers sensationnels et son appétit de
bonne littérature.
Pour terminer, nous vous donnerons lecteur une courte mais sug-
gestive slalislique des journaux de Paris vendus quotidiennement au
Havre :
Petit Journal, 6,000; Petit Parisien, 3,000; Supplément de la
avec la rapidité d'une flèche vers le centre de la ville. Tout le long du
boulevard de Strasbourg des marchands de journaux attendent son
passage et reçoivent à la volée les paquets qui leur sont lancés.
A midi, tous les journaux sontpliés. Réception, distribution, pliage,
tout cela a duré à peine une demi-heure !... El savez-vous combien
il a élé reçu de feuilles : quinze mille environ ! ! !
Maintenant, revenons si vous le voulez bien, ami lecteur, vers le
kiosque des tramways de l'Hôtel de Ville. Assis sur la banquette de
bois, regardez, observez... Sur le comptoir les piles sont alignées et
la marchande attend les acheteurs.
Voici l'employé de bureau, comptable ou commis aux écritures ; sa
mise est modeste et ce n'est déjà plus un jeune homme. Des enfants
doivent l'attendre au logis. Il achète la Libre Parole. Un autre plus
âgé, un têtu, fidèle aux régimes déchus, prend le Soleil oui'Autorité.
Survient un jeune homme: le bas de son pantalon serré par des
pinces indique que sa machine est restée contre le trottoir. Il demandé
le Vélo ou le Journal des Sports.
Puis, c'est un ouvrier serrurier, la figure joviale et le sourire
gouailleur sur les lèvres : il s'offre l'Intransigeant et va prendre une
pinte de bon sang avec la dernière de Rochefort.
Celui-ci, c'est un patron, une figure connue sur la place, un membre
du haut commerce. 11 prend le Figaro et le Malin. Mais il s'efface
pour laisser passer une jeune dame en toilette flambante, un nuage
de poudre de riz sur les joues, les yeux autre part que dans sa poche,
qui demande le Journal.
Le jeune employé de commerce, tout frais sorti du régiment, choisit.
l'Echo de Paris; l'ouvrier d'usine, de passage dans ce quartier, prend
la Lanterne ; la petite ouvrière modiste ou couturière au profil de
vierge, à qui l'on donnerait le bon Dieu sans confession, demande
d'un petit air décidé YEcho de la Mode... pour sa patronne et le
Supplément de la Lanterne... pour elle. Enfin, voici venir une
dame d'un certain âge, au regard impératif, au port majestueux, à la
démarche assurée, elle achète La Fronde.
Nous ne parlons ici que des journaux de Paris arrivant le midi, car
pour ceux du matin, le Petit Journal et le Petit Parisien, leur clien-
tèle spéciale ne veut pas attendre l'heure du second déjeuner pour
satisfaire sa curiosité de faits divers sensationnels et son appétit de
bonne littérature.
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gestive slalislique des journaux de Paris vendus quotidiennement au
Havre :
Petit Journal, 6,000; Petit Parisien, 3,000; Supplément de la
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