Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1901 01 juillet 1901
Description : 1901/07/01 (A68)-1901/09/30. 1901/07/01 (A68)-1901/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758819d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
— 321 —
Les troubadours du Midi, les trouvères du Nord qui parcou-
raient les châteaux en chantant des récits rimes, des fabliaux,
des ballades, des lais, des tensons, des virelais, peuvent être
comptés parmi les ancêtres de la presse et considérés comme
les aïeux des reporters. Durant tout le moyen âge, jusqu'au
temps de l'invention de l'imprimerie, il n'est question nulle
part de journaux ; la plupart du temps ce sont les récits oraux
qui viennent satisfaire la curiosité. Ce ne fut qu'au milieu du
xvi° siècle, en 1563, que les Vénitiens eurent l'idée de publier
les nouvelles les plus récentes du théâtre de la guerre. Les ser-^
mons de la Ligue devancèrent les pamphlets comme les pam-
phlets eux-mêmes les journaux. Le Journal de l'Estoile, la Satire
Ménippée, les Lettres Provinciales sont autant d'acheminements
vers la presse périodique. C'est qu'il fallait au Journal autre
chose encore que l'imprimerie pour entrer dans les véritables
conditions de son existence, il fallait un régime de publicité,
de discussion et de contrôle.
On ne trouve donc le journal élevé à sa plus haute expression
que dans les temps modernes. C'est en 1631 que parut en
France le premier journal. Le célèbre généalogiste d'Hozier
était obligé, par la nature même de ses fonctions, d'entretenir
une correspondance fort active, tant avec l'intérieur du royaume
qu'avec les pays étrangers. Il communiquait les nouvelles qui.
lui parvenaient ainsi à son ami Théophraste Renaudat, méde-
cin du roi et maître général des bureaux d'adresse (sorte de
cabinet d'affaires) et celui-ci les transcrivait pour en amuser ses
malades. Ces nouvelles à la main eurent tant de vogue que
Renaudat ne pouvant suffire aux demandes qui lui en étaient
faites, songea à les faire imprimer et à les vendre à ceux qui
se portaient bien. Il sollicita donc l'autorisation nécessaire, et
Richelieu qui comprit bien vite de quelle importance serait
pour le gouvernement une feuille racontant les événements
sous la dictée et dans le sens du pouvoir, s'empressa d'accor-
der le privilège demandé. Le premier des journaux fut donc
un recueil de faits, nouvelles et documents, qui racontait avec
permission et pensait par ordre. Le premier numéro parut le
1er avril 1631, sous le titre de Gazette, nom emprunté à une
feuille de même nature qui se publiait à Venise depuis le com-
mencement de ce siècle et qui vient de gazetta, petite pièce de
monnaie de la valeur de 2 liards que l'on payait pour lire cette
Les troubadours du Midi, les trouvères du Nord qui parcou-
raient les châteaux en chantant des récits rimes, des fabliaux,
des ballades, des lais, des tensons, des virelais, peuvent être
comptés parmi les ancêtres de la presse et considérés comme
les aïeux des reporters. Durant tout le moyen âge, jusqu'au
temps de l'invention de l'imprimerie, il n'est question nulle
part de journaux ; la plupart du temps ce sont les récits oraux
qui viennent satisfaire la curiosité. Ce ne fut qu'au milieu du
xvi° siècle, en 1563, que les Vénitiens eurent l'idée de publier
les nouvelles les plus récentes du théâtre de la guerre. Les ser-^
mons de la Ligue devancèrent les pamphlets comme les pam-
phlets eux-mêmes les journaux. Le Journal de l'Estoile, la Satire
Ménippée, les Lettres Provinciales sont autant d'acheminements
vers la presse périodique. C'est qu'il fallait au Journal autre
chose encore que l'imprimerie pour entrer dans les véritables
conditions de son existence, il fallait un régime de publicité,
de discussion et de contrôle.
On ne trouve donc le journal élevé à sa plus haute expression
que dans les temps modernes. C'est en 1631 que parut en
France le premier journal. Le célèbre généalogiste d'Hozier
était obligé, par la nature même de ses fonctions, d'entretenir
une correspondance fort active, tant avec l'intérieur du royaume
qu'avec les pays étrangers. Il communiquait les nouvelles qui.
lui parvenaient ainsi à son ami Théophraste Renaudat, méde-
cin du roi et maître général des bureaux d'adresse (sorte de
cabinet d'affaires) et celui-ci les transcrivait pour en amuser ses
malades. Ces nouvelles à la main eurent tant de vogue que
Renaudat ne pouvant suffire aux demandes qui lui en étaient
faites, songea à les faire imprimer et à les vendre à ceux qui
se portaient bien. Il sollicita donc l'autorisation nécessaire, et
Richelieu qui comprit bien vite de quelle importance serait
pour le gouvernement une feuille racontant les événements
sous la dictée et dans le sens du pouvoir, s'empressa d'accor-
der le privilège demandé. Le premier des journaux fut donc
un recueil de faits, nouvelles et documents, qui racontait avec
permission et pensait par ordre. Le premier numéro parut le
1er avril 1631, sous le titre de Gazette, nom emprunté à une
feuille de même nature qui se publiait à Venise depuis le com-
mencement de ce siècle et qui vient de gazetta, petite pièce de
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