Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1901 01 juillet 1901
Description : 1901/07/01 (A68)-1901/09/30. 1901/07/01 (A68)-1901/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758819d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
cette baie pour l'établissement de la contretable suivant le
goût du jour. A cette première mutilation vint s'ajouter au
milieu du xviu 0 siècle l'affreux bâtiment à usage de sacristie
«'attachant comme une énorme verrue à la face méridionale de
l'église et contre laquelle archéologues et historiens ne cessent
de protester depuis plus d'un demi-siècle.
Voici dans quelles circonstances cette construction avait été
décidée. On lit dans le procès-verbal dressé le 2 mars 1749 par
M. l'abbé Avril, vicaire d'Ingouville, d'une assemblée des
propriétaires et habitants de cette paroisse, que les ornements
d'autel étaient auparavant déposés au bas de l'église, celle-ci
n'ayant pas ci-devant de sacristie (i).
Ce cas n'était pas unique dans les églises paroissiales, parce
que c'est seulement au commencement du xvn° siècle que les
sacristies ont été ajoutées très maladroitement aux construc-
tions primitives (2).
Pendant tout le moyen âge, dit ce savant archéologue, il n'y
avait pas de sacristie auprès des églises ordinaires. Les cathé-
drales et les collégiales ont été les premières qui ont possédé
des salles distinctes du temps lui-même.
Il paraît que les ecclésiastiques revêtaient leurs habits sacer-
dotaux devant l'autel comme font encore les évoques et les
chanoines de certaines cathédrales, du qu'ils arrivaient avec
leurs ornements du presbytère même, ordinairement contigu
à l'église. De grands coffres en bois sculpté servaient à renfer-
mer les ornements et le Trésor. Les crédences pratiquées dans
la muraille auprès des autels recevaient aussi beaucoup d'objets,
des réduits pratiqués aux divers étages de la tour permettaient
de loger les meubles qui ne devaient pas rester exposés d'une
manière permanente. Les porches servaient d'abri aux objets
plus grossiers. L'usage des sacristies au rez-de-chaussée des
églises ne s'est répandu en Normandie qu'au commencement
du xvne siècle et n'est devenu universel qu'à une époque rap-
prochée de nous.
Le clergé de l'ancienne paroisse d'Ingouville, qui s'était passé
de sacristie pendant plusieurs siècles, avait fini par suivre le
(1) Registre de la Fabrique de l'église Saint-Michel aux archives municipales.
(2) Principes sur l'entretien et la conservation des églises, par Raymond Bor-
deaux (Bulletin monumental, 1851).
goût du jour. A cette première mutilation vint s'ajouter au
milieu du xviu 0 siècle l'affreux bâtiment à usage de sacristie
«'attachant comme une énorme verrue à la face méridionale de
l'église et contre laquelle archéologues et historiens ne cessent
de protester depuis plus d'un demi-siècle.
Voici dans quelles circonstances cette construction avait été
décidée. On lit dans le procès-verbal dressé le 2 mars 1749 par
M. l'abbé Avril, vicaire d'Ingouville, d'une assemblée des
propriétaires et habitants de cette paroisse, que les ornements
d'autel étaient auparavant déposés au bas de l'église, celle-ci
n'ayant pas ci-devant de sacristie (i).
Ce cas n'était pas unique dans les églises paroissiales, parce
que c'est seulement au commencement du xvn° siècle que les
sacristies ont été ajoutées très maladroitement aux construc-
tions primitives (2).
Pendant tout le moyen âge, dit ce savant archéologue, il n'y
avait pas de sacristie auprès des églises ordinaires. Les cathé-
drales et les collégiales ont été les premières qui ont possédé
des salles distinctes du temps lui-même.
Il paraît que les ecclésiastiques revêtaient leurs habits sacer-
dotaux devant l'autel comme font encore les évoques et les
chanoines de certaines cathédrales, du qu'ils arrivaient avec
leurs ornements du presbytère même, ordinairement contigu
à l'église. De grands coffres en bois sculpté servaient à renfer-
mer les ornements et le Trésor. Les crédences pratiquées dans
la muraille auprès des autels recevaient aussi beaucoup d'objets,
des réduits pratiqués aux divers étages de la tour permettaient
de loger les meubles qui ne devaient pas rester exposés d'une
manière permanente. Les porches servaient d'abri aux objets
plus grossiers. L'usage des sacristies au rez-de-chaussée des
églises ne s'est répandu en Normandie qu'au commencement
du xvne siècle et n'est devenu universel qu'à une époque rap-
prochée de nous.
Le clergé de l'ancienne paroisse d'Ingouville, qui s'était passé
de sacristie pendant plusieurs siècles, avait fini par suivre le
(1) Registre de la Fabrique de l'église Saint-Michel aux archives municipales.
(2) Principes sur l'entretien et la conservation des églises, par Raymond Bor-
deaux (Bulletin monumental, 1851).
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