En mettant le tirage à 300 exemplaires en moyenne pour chacun de ces 3.681.960 ouvrages, comprenant, terme moyen, 3 volumes chacun, on obtiendrait un total de 3.313.764.000 vo- lumes, ce qui est un chiffre respectable.
Dans les chapitres qui vont suivre, nous allons étudier, le plus brièvement possible, les éléments divers dont l'ensemble constitue l'Imprimerie et sont essentiels à sa marche : Papiers, caractères et machines.
CHAPITRE PREMIER Le Papier
Dès les premiers temps de l'humanité, on dut avoir la préoc- cupation de fixer la pensée par des signes sur un objet consis- tant quelconque.
D'après les archéologues, les pierres et les briques furent les premiers objets employés à cet effet.
Les bas-reliefs de Ninive, et ceux découverts cette année à Nippour, en caractères cunéiformes; les obélisques, comme celui de Louqsor, à Paris, couverts d'hiéroglyphes ; les briques des Chaldéens et les tessons égyptiens, sont des preuves lapi- daires des premières écritures.
De même, d'après Pline, les feuilles d'arbres servirent à recevoir l'écriture.
Certains peuples de la Perse, de l'Inde et de l'Océanie, écri- vent encore sur des feuilles d'arbres. La Ribliothèque Nationale possède quelques manuscrits dans ce genre.
La pierre fut d'abord employée pour l'inscription de certains actes, mais il ne nous en est resté que très peu.
Ensuite, on confia au bronze le soin de conserveries inscrip- tion s importantes, telles les tables Eugubines, écrites en langue ombrienne à Eugubbio (Italie) en 1444; la colonne de Diulius, le vainqueur des Carthaginois, en 260 av. J.-C.
Le cuivre, le plomb, servirent aussi à écrire, ainsi que l'ivoire et le bois. Comme nous l'avons vu aux chapitres précédents, c'est au plomb que devait, plus tard, revenir l'honneur persis- tant d'être choisi, parmi tous les métaux, pour la fonte des caractères.
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