cette heureuse innovation remplaça avantageusement la gra- vure sur tiges de plomb.
Dès cette époque, les planches xylographiques des donats et des spéculums et les feuillets des livres ne furent plus anopisto- graphes, c'est-à-dire imprimés d'un seul côté. On imprima recto et verso, comme de nos jours.
Et l'impression imparfaite au frotton, à la brosse, dont nous avons déjà parlé, fut remplacée par l'impression presque par- faite à la presse.
Cet instrument de bois — dont le Musée Plantin, d'Anvers, conserve précieusement un spécimen — rappelait par son
aspect un pressoir avec sa vis centrale, son le- vier presseur, ses mon- tants et ses plateaux se rencontrant parallèle- ment (voir fig. 13, l'em- blème de Badius). Gu- tenberg dut avoir le concept de sa presse en voyant celle des ven- dangeurs. On peut, de nos jours, se faire une idée de ce qu'étaient ces presses, en regar- dant nos presses à bras en fer. Mais ce ne fut qu'après de multiples tâtonnements que l'im- primeur de Mayence réussit à se servir de cette presse qui mar-
Fig. 13. — Emblème de l'Imprimerie de JODOCUS UADIUS (1498).
quait un progrès sensible dans un art en enfance et qui,
plusieurs fois modifiée, devait servir et conduire l'imprimerie pendant trois siècles, jusqu'à l'invention de la machine à cy- lindre^, fig. 14) usitée de nos jours, et dont l'inventeur, Fré- déric Koenig, d'Eisleben, né
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