Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1901-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1901 01 avril 1901
Description : 1901/04/01 (A68)-1901/06/30. 1901/04/01 (A68)-1901/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5758813x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 167 —
de Laurent de Coster, marguiller de Harlem, qui, au dire
d'Adrian Junius, son compatriote (Batavia, 1588), aurait trouvé
par hasard le secret des lettres séparées en jouant avec des
enfants. »
Nous partageons entièrement la manière de Bouchot d'expli-
quer l'invention du caractère mobile. En effet, quel travail
n'est-ce pas, de refaire entièrement une page taillée dans un
bois toujours dur, comme le buis, et ce, pour une phrase tron-
quée ou doublée, pour une lettre oubliée, etc. Quelque xylo-
graphe plus ingénieux aura sans doute, pour éviter cette
besogne fastidieuse, trouvé le moyen plus simple de découper
la partie incorrecte et dé la remplacer par un morceau de bois
taillé et gravé de nouveau et s'adaptant exactement à sa
place. De ces difficultés de corrections dut surgir l'idée du
caractère mobile, c'est-à-dire du caractère tel qu'il existe :
aujourd'hui, chaque lettre formant un bloc séparé. et pouvant
facilement se changer, se remplacer. Frey mentionne que
l'idée des caractères mobiles est exprimée dans l'ouvrage de
Cicéron : De Nat. Deor, lïb. 2.
Les ouvrages xylographiques du xve siècle se classent en
deux catégories : les xylographes proprement dits, comme les
donats à caractères fixes, et les ouvrages à planches plus ou
moins fixes et à caractères plus ou moins mobiles, comme les
spéculums. Dans lès ouvrages comportant des lettrines et des
vignettes coloriées, ces couleurs étaient mises à la main, l'im-
pression des ornements de couleurs n'étant pas encore appli-
quée.
Disons que l'impression en deux couleurs fut perfectionnée
par Schceffer, l'associé de Gutenberg.
Ce rapide aperçu donné, nous parlerons de celui en qui l'on
s'accorde désormais à reconnaître l'inventeur de l'Imprimerie.
Notons, en passant, qu'une longue polémique eut lieu, il y a
quelques années, entre journaux spéciaux, au sujet de cette
invention. On avait exhumé la légende d'Adrian Junius, à
laquelle nous avons fait allusion précédemment, et on persis-
tait à vouloir prouver que Laurent de Coster ou le Trouveur, de
Harlem, était le véritable inventeur de l'Imprimerie, non pas
de celle des donats, ou planches fixes, mais de celle des carac-
tères mobiles. Il aurait publié un spéculum intitulé Spéculum
de Laurent de Coster, marguiller de Harlem, qui, au dire
d'Adrian Junius, son compatriote (Batavia, 1588), aurait trouvé
par hasard le secret des lettres séparées en jouant avec des
enfants. »
Nous partageons entièrement la manière de Bouchot d'expli-
quer l'invention du caractère mobile. En effet, quel travail
n'est-ce pas, de refaire entièrement une page taillée dans un
bois toujours dur, comme le buis, et ce, pour une phrase tron-
quée ou doublée, pour une lettre oubliée, etc. Quelque xylo-
graphe plus ingénieux aura sans doute, pour éviter cette
besogne fastidieuse, trouvé le moyen plus simple de découper
la partie incorrecte et dé la remplacer par un morceau de bois
taillé et gravé de nouveau et s'adaptant exactement à sa
place. De ces difficultés de corrections dut surgir l'idée du
caractère mobile, c'est-à-dire du caractère tel qu'il existe :
aujourd'hui, chaque lettre formant un bloc séparé. et pouvant
facilement se changer, se remplacer. Frey mentionne que
l'idée des caractères mobiles est exprimée dans l'ouvrage de
Cicéron : De Nat. Deor, lïb. 2.
Les ouvrages xylographiques du xve siècle se classent en
deux catégories : les xylographes proprement dits, comme les
donats à caractères fixes, et les ouvrages à planches plus ou
moins fixes et à caractères plus ou moins mobiles, comme les
spéculums. Dans lès ouvrages comportant des lettrines et des
vignettes coloriées, ces couleurs étaient mises à la main, l'im-
pression des ornements de couleurs n'étant pas encore appli-
quée.
Disons que l'impression en deux couleurs fut perfectionnée
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Notons, en passant, qu'une longue polémique eut lieu, il y a
quelques années, entre journaux spéciaux, au sujet de cette
invention. On avait exhumé la légende d'Adrian Junius, à
laquelle nous avons fait allusion précédemment, et on persis-
tait à vouloir prouver que Laurent de Coster ou le Trouveur, de
Harlem, était le véritable inventeur de l'Imprimerie, non pas
de celle des donats, ou planches fixes, mais de celle des carac-
tères mobiles. Il aurait publié un spéculum intitulé Spéculum
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