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- Recueil des Travaux de la 52me Année
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- Poésies, par M. A. Boucquillon:
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En même temps que l'Anne-Marie, l'Harriétt partait;
de la Havane à destination, non point de :St-Nazairé,
mais du,Havre. Comme sur l'Anne-Marie, deux hommes-,
le mousse et le capitaine, .mouraient, au début de la tra^-
Vérsée, d'une maladie dont les symptômes avaient terri-
fié l'équipage sans qu'il pût se les expliquer. Mais le doc-
teur chargé de la reconnaissance médicale au Havre ne
s'y trompa pas ; c'était le docteur Launay. Il se mit lui-
même en quarantaine avec le navire, fit procéder à de
soigneuses purifications et ordonna un déchargement
sanitaire avec les précautions voulues.. Personne ne fut
malade. '-...-■ -r
On ne peut évidemment affirmer d'une façon absolue
que, sans ces précautions, le Havre eûtété infecté comme
St-Nazaire, quoique cela soit bien .probable. Des causes
naturelles de désinfection, comme les vents régnants;,
eussent pu, hypothétiquement du moins, se produire,
mais ce qu'on peut affirmer, croyons-nous, avec certi-
tude, c'est que, si de semblables précautions eussent été
prises à St-Nazaire pour VAnne-Marie, la fièvre jaune,
qui y était complètement inconnue et n'y a. jamais reparu,
n'eût pas éclaté à cette époque. Le fait nous paraît con-
' r . -^ . -
cluant. On en pourrait citer bien d'autres..4-- Nous dievons
dire que dans presque toutes les grandes .épidémies qui
ont désolé nos côtes, on a pu découvrir, la voie paria-
quelle le fléau avait été importé. Nous avons été chargé
personnellement d'une enquête semblable au Sénégal,
lors de l'épidémie de choléra qui; nous a enlevé trois mille
personnes à Saint-Louis sur 15,000 habitants, en 1869;
nous n'avons pas tardé à découvrir qu'elle nous avait été
apportée du Maroc par une caravane de Maures qui avait
senié la route de ses cadavres. Les journaux nous appri-
rent, quelques jours après, que lei choléra était venu au
Maroc par l'Algérie, où l'avaient apporté dés pèlerins de
la Mecque.— Nous établîmes par là l'innocence d'une
goélette américaine, dont l'arrivée dans les eaux du fleuve
avait coïncidé avec celle du fléau dans la ville, et nous
nous applaudîmes d'avoir résisté à la pression de l'opi-
En même temps que l'Anne-Marie, l'Harriétt partait;
de la Havane à destination, non point de :St-Nazairé,
mais du,Havre. Comme sur l'Anne-Marie, deux hommes-,
le mousse et le capitaine, .mouraient, au début de la tra^-
Vérsée, d'une maladie dont les symptômes avaient terri-
fié l'équipage sans qu'il pût se les expliquer. Mais le doc-
teur chargé de la reconnaissance médicale au Havre ne
s'y trompa pas ; c'était le docteur Launay. Il se mit lui-
même en quarantaine avec le navire, fit procéder à de
soigneuses purifications et ordonna un déchargement
sanitaire avec les précautions voulues.. Personne ne fut
malade. '-...-■ -r
On ne peut évidemment affirmer d'une façon absolue
que, sans ces précautions, le Havre eûtété infecté comme
St-Nazaire, quoique cela soit bien .probable. Des causes
naturelles de désinfection, comme les vents régnants;,
eussent pu, hypothétiquement du moins, se produire,
mais ce qu'on peut affirmer, croyons-nous, avec certi-
tude, c'est que, si de semblables précautions eussent été
prises à St-Nazaire pour VAnne-Marie, la fièvre jaune,
qui y était complètement inconnue et n'y a. jamais reparu,
n'eût pas éclaté à cette époque. Le fait nous paraît con-
' r . -^ . -
cluant. On en pourrait citer bien d'autres..4-- Nous dievons
dire que dans presque toutes les grandes .épidémies qui
ont désolé nos côtes, on a pu découvrir, la voie paria-
quelle le fléau avait été importé. Nous avons été chargé
personnellement d'une enquête semblable au Sénégal,
lors de l'épidémie de choléra qui; nous a enlevé trois mille
personnes à Saint-Louis sur 15,000 habitants, en 1869;
nous n'avons pas tardé à découvrir qu'elle nous avait été
apportée du Maroc par une caravane de Maures qui avait
senié la route de ses cadavres. Les journaux nous appri-
rent, quelques jours après, que lei choléra était venu au
Maroc par l'Algérie, où l'avaient apporté dés pèlerins de
la Mecque.— Nous établîmes par là l'innocence d'une
goélette américaine, dont l'arrivée dans les eaux du fleuve
avait coïncidé avec celle du fléau dans la ville, et nous
nous applaudîmes d'avoir résisté à la pression de l'opi-
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