Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1897-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1897 01 avril 1897
Description : 1897/04/01 (A64)-1897/06/30. 1897/04/01 (A64)-1897/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750534k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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devant le Conseil du Commerce et de nouveaux mémoires
furent échangés entre les défenseurs des deux villesrivales.:
Les habitants de Saint-Malo n'ayant pas. réussi à faire pré-
valoir leurs premières raisons, changèrent de tactique; ils ne
demandèrent plus la franchise de leur port à titre de faveur,
mais comme une justice qui leur était due ; c'était leur patri-
moine, ils en avaient été injustement dépouillés et ils deman-
daient à être réintégrés dans cette possession qu'ils avaient
eue, disaïènt-ils, pendant cinq siècles.
Voyant cette persistance, les échevins du Havre firent aussitôt
rédiger un autre mémoire beaucoup plus étendu et surtout plus
sévère que le précédent, tout ménagement envers les Maloùins
semblait être devenu inutile.
Prenant en main la défense des intérêts du gouvernement,
lès échevins navrais firent de nouveau remarquer que cet
.affranchissement n'était demandé que dans un intérêt particu-
lier, qu'il ne pourrait avoir pour effet que de faciliter l'échange
des marchandises françaises et étrangères, d'empêcher l'or et
l'argent de sortir du royaume. Mais l'expérience avait fait con-
naître que l'on ne devait pas prodiguer ces sortes de privilèges ;
que si, en 1688, oh avait jugé à propos de donner pour .un sem-
blable établissement la préférence à Dunkerquè sur Sàint-Màlô
on avait pourvu; à tout ; que les habitants de Cette dernière ville
riaturéflerrierit inquiets, ambitieux et entreprenants, n'étaient pas
alors restés dans le silerice et que quelques raisons qu'ils aient
pu apporter pour obtenir cette faveur, on avait alors, com'mé^
en 1713, préféré l'intérêt général du royaume à l'intérêt parti-
culier de la ville de Saint-Malo.
Examinant une seconde fois lés résultats de l'affranchisse-
ment dû port de Saint-Malo, les échevinsi.du Havre ■alléguaient
'Çfù'e les avantages étaient imaginaires et d'une exécution im-
possible.
Suivant les Mâlouins, si leur port eût été franc, l'étranger
aurait dû y aller chercher les vins, les eaux-de-vie, les sels
français, les produits de nos manufactures, les denrées de nos
colonies et du Levant. Mais ils oubliaient que ces marchan-
dises n'auraient pu être transportées de leur lieu de provenance
à Saint-Malo, sans être chargées d'un fret qui aurait rebuté les
étrangers; que jusque-là ces derniers étaient obligés d'appor-
devant le Conseil du Commerce et de nouveaux mémoires
furent échangés entre les défenseurs des deux villesrivales.:
Les habitants de Saint-Malo n'ayant pas. réussi à faire pré-
valoir leurs premières raisons, changèrent de tactique; ils ne
demandèrent plus la franchise de leur port à titre de faveur,
mais comme une justice qui leur était due ; c'était leur patri-
moine, ils en avaient été injustement dépouillés et ils deman-
daient à être réintégrés dans cette possession qu'ils avaient
eue, disaïènt-ils, pendant cinq siècles.
Voyant cette persistance, les échevins du Havre firent aussitôt
rédiger un autre mémoire beaucoup plus étendu et surtout plus
sévère que le précédent, tout ménagement envers les Maloùins
semblait être devenu inutile.
Prenant en main la défense des intérêts du gouvernement,
lès échevins navrais firent de nouveau remarquer que cet
.affranchissement n'était demandé que dans un intérêt particu-
lier, qu'il ne pourrait avoir pour effet que de faciliter l'échange
des marchandises françaises et étrangères, d'empêcher l'or et
l'argent de sortir du royaume. Mais l'expérience avait fait con-
naître que l'on ne devait pas prodiguer ces sortes de privilèges ;
que si, en 1688, oh avait jugé à propos de donner pour .un sem-
blable établissement la préférence à Dunkerquè sur Sàint-Màlô
on avait pourvu; à tout ; que les habitants de Cette dernière ville
riaturéflerrierit inquiets, ambitieux et entreprenants, n'étaient pas
alors restés dans le silerice et que quelques raisons qu'ils aient
pu apporter pour obtenir cette faveur, on avait alors, com'mé^
en 1713, préféré l'intérêt général du royaume à l'intérêt parti-
culier de la ville de Saint-Malo.
Examinant une seconde fois lés résultats de l'affranchisse-
ment dû port de Saint-Malo, les échevinsi.du Havre ■alléguaient
'Çfù'e les avantages étaient imaginaires et d'une exécution im-
possible.
Suivant les Mâlouins, si leur port eût été franc, l'étranger
aurait dû y aller chercher les vins, les eaux-de-vie, les sels
français, les produits de nos manufactures, les denrées de nos
colonies et du Levant. Mais ils oubliaient que ces marchan-
dises n'auraient pu être transportées de leur lieu de provenance
à Saint-Malo, sans être chargées d'un fret qui aurait rebuté les
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