J'étais Iphigénie et, d'un commun émoi, C'était à qui le plus aurait pleuré sur moi ! Ah! que c'est amusant, les noces 1 J'en suis folle! Et tout à l'heure encore, à l'instant, comme on vole Un soir, au coin d'un bois, la bourse d'un passant, Ma mère sur son coeur m'a prise, et me versant Toute l'eau de ses deux urnes, tant elle m'aime, A fait de moi la nymphe Aréthuse elle-même ! Je n'ai rien dit pourtant IMais que, par trahison, Pour m'inonder aussi de larmes sans raison, Tu te caches derrière un rideau, toi, Suzette, Ma soeur delait, c'est mal. Joue à cligne-musette, Si tu veux. C'est un jeu charmant quand on y sait Jouer. Mais ailleurs ! va, bonsoir !
SUZETTE, avec une révérence et pour se retirer,
Madame... Mais arrivée à la petite porte du fond, elle éclate tout à coup en sanglots.
Oh! c'est Plus fort que moi ! Et elle se cache le visage] dans son mouchoir.
VALENTINE, découragée, au public,
Que vous disais-je? Une autre averse !
A Suzette, doucement :
Va-t'en, voyons ! Tout ce chagrin me bouleverse. Mon mari ne saurait beaucoup tarder. Crois-tu Qu'il ait assez de calme et de ferme vertu Pour que dans ces excès ridicules d'alarmes Il prenne encore à gré tes soupirs et tes larmes ?
Elle lui essuie les yeux.
Ces perles, un orfèvre en serait ébloui.
SUZETTE Mais vous, la mariée, êtes-vous heureuse ?
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