Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1896-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1896 01 juillet 1896
Description : 1896/07/01 (A63)-1896/09/30. 1896/07/01 (A63)-1896/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57504896
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 891 —
» profits, toutefois et quantes qu'il ly plaira et à ses amis
». aussi » (1).
Cependant, le roi Jean était toujours prisonnier en Angle-
terre, et Edouard III et son armée parcouraient-iê" Pays Char-
train et venaient jusque sous Paris.
En cest temps durant, dit la Chronique des quatre premiers
Valois, ung bourgoiz de Londres, que l'on nommoit Henry Picart,
parti d'Angleterre à bien quatre vingt vaisseaux pour courre en France
comme les Françoiz avoientfait en Angleterre. Gestuy Henry Le Picart
avoit bien en sa route diz mille Angloiz et vindrent arriver en Seine à
là fosse de l'Eure. Et là prinstrent terre les Angloiz et yssirent hors dé
leur navire, Car il n'y àvoït sur le pais qui les çontredeist. Puis Vindrent
en cpnrro.y rengiés et assaillirent le fort de l'Eure très-efforeie.ment,
tant jour «que nuyt que le fort leur fut rendu. Car, à voir dire, ceulx de
dedens se deffendirent moult bien, mais contre si .grant force ne le
povoient tenir. Et se partirent ceulx de l'Eure et vindrent; a Harefleu;.
Mais ceulx de Harefleu ne les laissèrent pas entrer en leur ville. Moult
fut le pais esmeu de leur venue. Les nouvelles en vindrent à monsei-
gneur Louis de Harecourt, lieutenant de monseigneur le duc de
■ Normandie, qui estoit à Rouen. Et adonc fît monseigneur Louis sa
semonce bien en ha s te et manda le conté de Harecourt, son nepveu,
qui vint là à grant compaignie de nobles hommesr Monseigneur
d'Estouteville, monseigneur de Berreville, monseigneur.. de Glère,
monseigneur de Blainville, monseignenr de Basqueville, monseigneur
d'Esneval et tous les plus haulz gentitz.hommes du pais de Gaux se
mistrent en sa route et vindrent à Harefleu, et là furent en frontière
pour garder le pais contre les Angloiz. Et par telle manière gardoient
le pais qu'ils ne se povoient advitailler sur le dit pais. Car ils chevau-
coient de jour à autre comme les Anglois yessoient sur terre aucune
foiz. Mais les Angloiz ne povoient rien conquester, car la route de
monseigneur Louis et du comte estoient tousjours à costé d'eulx qui ne
les laissoiént advitailler, et moult en occistrent des Angloiz. Gomme ils
estoient sevrés de leur host pour quérir vivres, ilz leur couroient
sus (2).
A la première nouvelle de l'arrivée des Anglais, les officiers
qui commandaient à Harfleur avaient pris toutes les précautions
nécessaires. Suivant les instructions du lieutenankgénéral, les
(1) British Muséum, Addilional Charters. 6718 (achat de Sotheby). Vidimus, par
Jean Le Bâcle, garde de la prévolé de Paris, dos lettres du Dauphin datées de
« Sleleun sur Saine le pénultième jour de février » 1339 (n. s. 1360).
(2) Chronique des quatre premiers Valois, p. 117-118.
» profits, toutefois et quantes qu'il ly plaira et à ses amis
». aussi » (1).
Cependant, le roi Jean était toujours prisonnier en Angle-
terre, et Edouard III et son armée parcouraient-iê" Pays Char-
train et venaient jusque sous Paris.
En cest temps durant, dit la Chronique des quatre premiers
Valois, ung bourgoiz de Londres, que l'on nommoit Henry Picart,
parti d'Angleterre à bien quatre vingt vaisseaux pour courre en France
comme les Françoiz avoientfait en Angleterre. Gestuy Henry Le Picart
avoit bien en sa route diz mille Angloiz et vindrent arriver en Seine à
là fosse de l'Eure. Et là prinstrent terre les Angloiz et yssirent hors dé
leur navire, Car il n'y àvoït sur le pais qui les çontredeist. Puis Vindrent
en cpnrro.y rengiés et assaillirent le fort de l'Eure très-efforeie.ment,
tant jour «que nuyt que le fort leur fut rendu. Car, à voir dire, ceulx de
dedens se deffendirent moult bien, mais contre si .grant force ne le
povoient tenir. Et se partirent ceulx de l'Eure et vindrent; a Harefleu;.
Mais ceulx de Harefleu ne les laissèrent pas entrer en leur ville. Moult
fut le pais esmeu de leur venue. Les nouvelles en vindrent à monsei-
gneur Louis de Harecourt, lieutenant de monseigneur le duc de
■ Normandie, qui estoit à Rouen. Et adonc fît monseigneur Louis sa
semonce bien en ha s te et manda le conté de Harecourt, son nepveu,
qui vint là à grant compaignie de nobles hommesr Monseigneur
d'Estouteville, monseigneur de Berreville, monseigneur.. de Glère,
monseigneur de Blainville, monseignenr de Basqueville, monseigneur
d'Esneval et tous les plus haulz gentitz.hommes du pais de Gaux se
mistrent en sa route et vindrent à Harefleu, et là furent en frontière
pour garder le pais contre les Angloiz. Et par telle manière gardoient
le pais qu'ils ne se povoient advitailler sur le dit pais. Car ils chevau-
coient de jour à autre comme les Anglois yessoient sur terre aucune
foiz. Mais les Angloiz ne povoient rien conquester, car la route de
monseigneur Louis et du comte estoient tousjours à costé d'eulx qui ne
les laissoiént advitailler, et moult en occistrent des Angloiz. Gomme ils
estoient sevrés de leur host pour quérir vivres, ilz leur couroient
sus (2).
A la première nouvelle de l'arrivée des Anglais, les officiers
qui commandaient à Harfleur avaient pris toutes les précautions
nécessaires. Suivant les instructions du lieutenankgénéral, les
(1) British Muséum, Addilional Charters. 6718 (achat de Sotheby). Vidimus, par
Jean Le Bâcle, garde de la prévolé de Paris, dos lettres du Dauphin datées de
« Sleleun sur Saine le pénultième jour de février » 1339 (n. s. 1360).
(2) Chronique des quatre premiers Valois, p. 117-118.
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