Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1896-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1896 01 juillet 1896
Description : 1896/07/01 (A63)-1896/09/30. 1896/07/01 (A63)-1896/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57504896
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
T- 867 — '
tout entier : « Il y a 20 ans que j'ai été frappé de la lumière
qui sortait des écrits de ces philosophes... J'ai toujours été
ramené comme malgré moi et aux ouvrages qu'ils ont faits et
aux matières qu'ils ont traitées. Il y a 20 ans que je les médite.,
mais je n'ai pas écrit encore une seule page ; c'est; au milieu de
vous que je vais faire l'ouvrage que je dois faire pour vous.
Nous allons le faire ensemble. Naguère, lorsque la hache, était
suspendue sur toutes les têtes, dans ce péril universel auquel
nous avçms; échappé, un des regrets que je djonnaisà lâvje
ét^it de niourir sans laisser à côté de réehafaud l'ouvrage
auquel je. m'étais si longtemps préparé. » II, n'a. pas, été p]us
fidèle à cet engagement qu'à bien d'autres pris aussi solennel?
lement; 1 ce livre, il ne l'a jamais é.criJ.nl,même;c,om-menç4-i-©l
cependant les loisirs ne lui ont pas, manqué, soit, sous; le
Consulat et l'Empire,; auxquels il avait Su: se rallie^ avec,une
seuplesse qui, lui valut une place, d'honneur dans le Dietionp
naire des. Girouettes, soit après la Restauration, lorsqu'il se
retira dans; ses montagnes natales pour y mourir en 1833, ;
Dans la deuxième leçon, Garât exposé le plan de son cours.
Il le divisera en cinq parties :
I. — Des sens et des sensations ; sensations particulières et
communes ; nécessité d'apprendre à sentir et dé perfectionner
les sens. Critique de l'Idéalisme de Platon, de Malebranche et
de Berkeley;
II. — Des Facultés : ce ne sont que des manières, de diriger
nos sens et de combiner les sensations (Garât, fidèle à la doc-
trine de Condillac, méconnaît l'activité de l'entendement).
Nous possédons quatre facultés : l'attention, la mémoire, l'ima-
gination et le raisonnement. La mémoire et l'imagination sont
une même faculté à différents degrés ; l'imagination n'est ni
la folle du logis, ni une divinité; toutes nos découvertes sont
dues à l'imagination dirigée par le raisonnement ;
III. — De la formation graduelle de nos idées. Garât rejette
dédaigneusement la théorie cartésienne : « Quelques-uns,
comme Descartes, ont pensé que nos idées, ne se font point,
qu'elles naissent toutes faites et que même elles ne naissent
point, qu'elles sont innées. Quel délire 1 et c'est celui du génie ! »
Les idées morales ont même origine que les idées physiques.
C'est à tort que quelques philosophes anglais admettent un
tout entier : « Il y a 20 ans que j'ai été frappé de la lumière
qui sortait des écrits de ces philosophes... J'ai toujours été
ramené comme malgré moi et aux ouvrages qu'ils ont faits et
aux matières qu'ils ont traitées. Il y a 20 ans que je les médite.,
mais je n'ai pas écrit encore une seule page ; c'est; au milieu de
vous que je vais faire l'ouvrage que je dois faire pour vous.
Nous allons le faire ensemble. Naguère, lorsque la hache, était
suspendue sur toutes les têtes, dans ce péril universel auquel
nous avçms; échappé, un des regrets que je djonnaisà lâvje
ét^it de niourir sans laisser à côté de réehafaud l'ouvrage
auquel je. m'étais si longtemps préparé. » II, n'a. pas, été p]us
fidèle à cet engagement qu'à bien d'autres pris aussi solennel?
lement; 1 ce livre, il ne l'a jamais é.criJ.nl,même;c,om-menç4-i-©l
cependant les loisirs ne lui ont pas, manqué, soit, sous; le
Consulat et l'Empire,; auxquels il avait Su: se rallie^ avec,une
seuplesse qui, lui valut une place, d'honneur dans le Dietionp
naire des. Girouettes, soit après la Restauration, lorsqu'il se
retira dans; ses montagnes natales pour y mourir en 1833, ;
Dans la deuxième leçon, Garât exposé le plan de son cours.
Il le divisera en cinq parties :
I. — Des sens et des sensations ; sensations particulières et
communes ; nécessité d'apprendre à sentir et dé perfectionner
les sens. Critique de l'Idéalisme de Platon, de Malebranche et
de Berkeley;
II. — Des Facultés : ce ne sont que des manières, de diriger
nos sens et de combiner les sensations (Garât, fidèle à la doc-
trine de Condillac, méconnaît l'activité de l'entendement).
Nous possédons quatre facultés : l'attention, la mémoire, l'ima-
gination et le raisonnement. La mémoire et l'imagination sont
une même faculté à différents degrés ; l'imagination n'est ni
la folle du logis, ni une divinité; toutes nos découvertes sont
dues à l'imagination dirigée par le raisonnement ;
III. — De la formation graduelle de nos idées. Garât rejette
dédaigneusement la théorie cartésienne : « Quelques-uns,
comme Descartes, ont pensé que nos idées, ne se font point,
qu'elles naissent toutes faites et que même elles ne naissent
point, qu'elles sont innées. Quel délire 1 et c'est celui du génie ! »
Les idées morales ont même origine que les idées physiques.
C'est à tort que quelques philosophes anglais admettent un
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