Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1900 01 octobre 1900
Description : 1900/10/01 (A67)-1900/12/31. 1900/10/01 (A67)-1900/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750480g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
- Aller à la page de la table des matières295
- 1er fascicule. - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 63
- 2me fascicule. - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
— 251 —
et les éloges m'humilient plutôt, et me donnent presque'envie
de rire de ma propre importance ». Quelle délicieuse simplicité
dans ce récit, et quelle charmante humilité ! Deux qualités
bien rares chez les hommes d'intelligence supérieure. « Le
levain de l'orgueil ne l'a touché jamais ». (Lacordaire).
Ses préoccupations d'avenir furent pendant les années de
sa jeunesse le tourment d'Ozanam. Il se sentait personnellement
attiré vers l'étude des lettres et de la philosophie, mais là il ne
voyait pas d'issue. L'étude du droit n'était pour lui qu'un
moyen pour lutter contre le res angusta domi, mais là n'étaient
point ses goûts. Inquiet de cet avenir, il envoie à Falconnet ces
quelques lignes d'une haute philosophie : « Pauvres gens que
nous sommes, nous ne savons pas si demain nous serons en
vie, et nous voudrions savoir ce que nous ferons dans vingt ans.
» Or, si nous savons ce que Dieu veut faire de. nous demain -,
n'est-ce pas assez, et qu'avons-nous besoin de nous soucier de
ce qu'il nous commandera dans dix ans, puisque d'ici là il
peut nous appeler au repos. Je ne dis pas pour cela qu'il faut
être insoucient et paresseux, mais je dis qu'il faut se contenter
d'agir avec énergie '/et. calme sans s'inquiéter de ce qui est
encore caché» (1). prudence et abandon, vertus qui semblent
contradictoires, inconciliables, mais qui pourtant apparaissent
comme le dernier mot de la raison.
Ozanam ne fut certes point un morose, encore moins un
misanthrope ou un solitaire. L'aménité de son caractère, sa
tolérance qui prenait sa source dans son jugement droit et
dans son bon coeur furent autant de qualités qui le firent aimer
et rechercher; jamais il ne se. déroba. 11 eut des adversaires,
mais jamais d'ennemis. Et pourtant il avait sur certaines
questions des idées personnelles, très arrêtées. Mais en toutes
circonstances, et certaines furent pour lui assez délicates, il
sut garder un tact, une réserve, une modération qui lui concilia
tous les partis. Et toujours il fut ainsi.
Mais si, grâce à cela, l'amitié lui fut chère et fidèle, avec quel
soin jaloux il sut la cultiver. Voyons comment il la comprend
et l'apprécie : « Dieu à mis dans notre âme, dit-il, deux besoins
qui se ressemblent mais qu'on ne doit pas confondre. Il nous
(1) Lettre XIX à M, Falconnet, Paris, 11 Avril 1834.
et les éloges m'humilient plutôt, et me donnent presque'envie
de rire de ma propre importance ». Quelle délicieuse simplicité
dans ce récit, et quelle charmante humilité ! Deux qualités
bien rares chez les hommes d'intelligence supérieure. « Le
levain de l'orgueil ne l'a touché jamais ». (Lacordaire).
Ses préoccupations d'avenir furent pendant les années de
sa jeunesse le tourment d'Ozanam. Il se sentait personnellement
attiré vers l'étude des lettres et de la philosophie, mais là il ne
voyait pas d'issue. L'étude du droit n'était pour lui qu'un
moyen pour lutter contre le res angusta domi, mais là n'étaient
point ses goûts. Inquiet de cet avenir, il envoie à Falconnet ces
quelques lignes d'une haute philosophie : « Pauvres gens que
nous sommes, nous ne savons pas si demain nous serons en
vie, et nous voudrions savoir ce que nous ferons dans vingt ans.
» Or, si nous savons ce que Dieu veut faire de. nous demain -,
n'est-ce pas assez, et qu'avons-nous besoin de nous soucier de
ce qu'il nous commandera dans dix ans, puisque d'ici là il
peut nous appeler au repos. Je ne dis pas pour cela qu'il faut
être insoucient et paresseux, mais je dis qu'il faut se contenter
d'agir avec énergie '/et. calme sans s'inquiéter de ce qui est
encore caché» (1). prudence et abandon, vertus qui semblent
contradictoires, inconciliables, mais qui pourtant apparaissent
comme le dernier mot de la raison.
Ozanam ne fut certes point un morose, encore moins un
misanthrope ou un solitaire. L'aménité de son caractère, sa
tolérance qui prenait sa source dans son jugement droit et
dans son bon coeur furent autant de qualités qui le firent aimer
et rechercher; jamais il ne se. déroba. 11 eut des adversaires,
mais jamais d'ennemis. Et pourtant il avait sur certaines
questions des idées personnelles, très arrêtées. Mais en toutes
circonstances, et certaines furent pour lui assez délicates, il
sut garder un tact, une réserve, une modération qui lui concilia
tous les partis. Et toujours il fut ainsi.
Mais si, grâce à cela, l'amitié lui fut chère et fidèle, avec quel
soin jaloux il sut la cultiver. Voyons comment il la comprend
et l'apprécie : « Dieu à mis dans notre âme, dit-il, deux besoins
qui se ressemblent mais qu'on ne doit pas confondre. Il nous
(1) Lettre XIX à M, Falconnet, Paris, 11 Avril 1834.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.93%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.93%.
- Auteurs similaires Société havraise d'études diverses Société havraise d'études diverses /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Société havraise d'études diverses" or dc.contributor adj "Société havraise d'études diverses")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 11/77
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5750480g/f11.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5750480g/f11.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5750480g/f11.image
- Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5750480g
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://nutrisco-patrimoine.lehavre.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5750480g
Facebook
Twitter