Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-10-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 octobre 1900 01 octobre 1900
Description : 1900/10/01 (A67)-1900/12/31. 1900/10/01 (A67)-1900/12/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750480g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
- Aller à la page de la table des matières295
- 1er fascicule. - 1er trimestre
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 5
- .......... Page(s) .......... 6
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 8
- .......... Page(s) .......... 12
- .......... Page(s) .......... 17
- .......... Page(s) .......... 25
- .......... Page(s) .......... 37
- .......... Page(s) .......... 63
- 2me fascicule. - 2me trimestre
- 3me fascicule - 3me trimestre
- 4me fascicule - 4me trimestre
250
table sera probablement décisive, et sur les ruines des vieilles
nations brisées, une nouvelle Europe se lèvera ».
Oui, les vieilles nations sont comme en ruines et cherchent
des horizons nouveaux. La crise est redoutable, et sur ces
débris du passé, Ozanam voit se lever une « nouvelle Europe ».
Est-ce rêve d'une imagination vive, désireuse du bien; est-ce
une prescience dont l'avenir affirmera l'heureuse inspiration ?
Pour nous, il n'y a pas encore dans l'humanité de ces chan-
gements profonds qui la menaceraient de ruines sur lesquelles
s'élèveraient une « nouvelle Europe ». Les temps n'en sont pas
encore-là ; et viendront-ils jamais ?
Ozanam n'est pas moins original lorsqu'il critique les idées
politiques: « Quant aux opinions politiques, dit-il, là aussi
nous sommes d'accord; c'est-à-dire que, comme-toi, je voudrais
l'anéantissement de l'esprit politique au profit de l'esprit
social. J'ai, sans contre-dit pour le vieux royalisme, tout le
respect que l'on doit à un glorieux invalide, mais je ne m'ap-
puierai pas sur lui parce qu'avec sa jambe de bois, il ne saurait
marcher au pas des générations nouvelles. Je ne nie, ni ne
repousse aucune combinaison gouvernementale, mais je ne les
accepte que comme instrument pour rendre les hommes
meilleurs et plus heureux ». (1)
Detellespenséesqu'ilfaitsuivredeformulesprécises, prouvent
l'étendue, le libéralisme de son esprit; c'est le langage d'un
homme d'Etat et Ozanam ne compte pas encore vingt printemps.
Ozanam ne tarda pas à fixer sur lui l'attention. Ses rares et
remarquables qualités ne pouvaient passer inaperçues. Il se
défend des rôles multiples qu'on semble vouloir lui faire jouer,
et il est tout embarrassé de son importance. « Or, parce que,
dit-il, Dieu et l'éducation m'ont doué de quelque étendue
d'idées, de quelque largeur de tolérances, on veut faire de moi
un chef de la jeunesse catholique de ce pays-ci, et les hommes
d'âge mûr me font des avances. Impossible qu'il y ait une
réunion, une conférence de droit ou de littérature, sans que je
la préside ; cinq ou six recueils ou journaux me demandent des
articles; tout semble devoir m'entraîner hors la ligne que je
me suis tracée, et je n'ai pas vingt et un ans; et les compliments
(1) Lettre XXII à M. Ernest Falconnet, Paris, 21 Juillet 1834,
table sera probablement décisive, et sur les ruines des vieilles
nations brisées, une nouvelle Europe se lèvera ».
Oui, les vieilles nations sont comme en ruines et cherchent
des horizons nouveaux. La crise est redoutable, et sur ces
débris du passé, Ozanam voit se lever une « nouvelle Europe ».
Est-ce rêve d'une imagination vive, désireuse du bien; est-ce
une prescience dont l'avenir affirmera l'heureuse inspiration ?
Pour nous, il n'y a pas encore dans l'humanité de ces chan-
gements profonds qui la menaceraient de ruines sur lesquelles
s'élèveraient une « nouvelle Europe ». Les temps n'en sont pas
encore-là ; et viendront-ils jamais ?
Ozanam n'est pas moins original lorsqu'il critique les idées
politiques: « Quant aux opinions politiques, dit-il, là aussi
nous sommes d'accord; c'est-à-dire que, comme-toi, je voudrais
l'anéantissement de l'esprit politique au profit de l'esprit
social. J'ai, sans contre-dit pour le vieux royalisme, tout le
respect que l'on doit à un glorieux invalide, mais je ne m'ap-
puierai pas sur lui parce qu'avec sa jambe de bois, il ne saurait
marcher au pas des générations nouvelles. Je ne nie, ni ne
repousse aucune combinaison gouvernementale, mais je ne les
accepte que comme instrument pour rendre les hommes
meilleurs et plus heureux ». (1)
Detellespenséesqu'ilfaitsuivredeformulesprécises, prouvent
l'étendue, le libéralisme de son esprit; c'est le langage d'un
homme d'Etat et Ozanam ne compte pas encore vingt printemps.
Ozanam ne tarda pas à fixer sur lui l'attention. Ses rares et
remarquables qualités ne pouvaient passer inaperçues. Il se
défend des rôles multiples qu'on semble vouloir lui faire jouer,
et il est tout embarrassé de son importance. « Or, parce que,
dit-il, Dieu et l'éducation m'ont doué de quelque étendue
d'idées, de quelque largeur de tolérances, on veut faire de moi
un chef de la jeunesse catholique de ce pays-ci, et les hommes
d'âge mûr me font des avances. Impossible qu'il y ait une
réunion, une conférence de droit ou de littérature, sans que je
la préside ; cinq ou six recueils ou journaux me demandent des
articles; tout semble devoir m'entraîner hors la ligne que je
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(1) Lettre XXII à M. Ernest Falconnet, Paris, 21 Juillet 1834,
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