valu cette année un prix de 500 francs de la Société Astrono- mique de France. '
Indépendamment de ces études spéciales, M. Libert s'est occupé de la statistique des taches solaires, de la décomposi- tion de la lumière du soleil au coucher de cet astre, connue sous le nom de « Rayon vert», de la visibilité de la lumière zodiacale, de celle de Mercure, des aspects de Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, des dédoublements d'étoiles et de l'obser- vation des phénomènes accidentels des corps célestes.
Je n'ai pas l'intention de décrire par le menu les observa- tions dont M. Libert vous adonné le résumé complet. Je me permettrai seulement d'en transcrire quelques-unes d'après les propres notes de l'auteur et je le ferai d'autant plus volon- tiers que certaines de ces observations, obtenues à l'aide d'un réfracteur de 95 m/m d'objectif, sont vraiment remarquables et que d'autres, celle des éclats de la Mira Ceti particulièrement, font ressortir combien il est vrai que l'instrument le plus im- portant est encore l'oeil et la volonté de l'observateur et que l'absence d'un instrument suffisant, même l'absence de tout instrument, permet néanmoins à un homme consciencieux et persévérant de faire d'utiles recherches.
Le 30 mars 1897 et le 12 mars 1899, M. Libert a pu observer la lumière zodiacale après le coucher du soleil. L'observation en cette saison permet de voir nettement un fuseau nébuleux blanchâtre, du ton apparent de la voie lactée dans les régions du Cygne et de l'Aigle, parfois très intense, se dégradant insensiblement à sa pointe supérieure jusqu'à se fondre sur le fond du ciel.
Cette observation n'est pas rare en campagne. Elle l'est beau- coup plus dans les villes où l'atmosphère est comme saturée de lumière. Si donc j'attire votre attention sur ce phénomène, c'est que son étude est à la portée de tout le monde et qu'un observateur attentif pourrait, en confirmant ou en rectifiant les opinions actuellement émises sur son origine — notam- ment les remarquables travaux de M. E. Marchand au Pic-du- Midi, sur l'existence d'un anneau nébulaire dans le plan de l'équateur solaire se prolongeant au-delà de la Terre — pour- rait, non seulement attacher son nom à une découverte grosse de conséquences, mais encore donner une éclatante çonfir-
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