clos paroissiens de Saint-Laurent et 180 livres environ de rétri- bution casuelle payée par ses élèves ; (^) il recueillait à son profit l'herbe, le bois et les pommes du cimetière; ( 2)
Son école fonctionnait assez irrégulièrement; elle n'est même pas signalée en 1750; ( 3) aussi l'instruction laissait-elle fort à désirer; en 1691, sur 86 témoins des actes de l'état civil d'alors, 35 signent leurs noms, 51 font une marque : les trois cinquièmes sont illettrés. En 1756, nous trouvons 55 pour cent d'illettrés ; des neuf témoins d'un mariage célébré le 10 juin, pas un seul n'est capable de signer. En 1787, la proportions des illettrés descend à 38 pour cent.
Une nouvelle école fut construite en 1789 sur l'emplacement de l'ancienne. Appelée à délibérer sur ce sujet, la communauté de Saint-Laurent se réunit le dimanche 12 juillet 1789, à l'issue de la grand'messe, au son de la cloche, après trois convocations faites au prône et communiquées aux principaux proprié- taires. L'assemblée se composait du marquis d'Houdetot, pré- sident, d'Etienne-Joseph Dubocage, seigneur de Bléville, sieur de Gainneville, de Benjamin Plaimpel, écuyer, sieur de Valse- mont, du sieur Lapert, jcùré, et de quatorze propriétaires. Elle approuva le plan dressé par M. de Frêminville, ingénieur. Le bâtiment devait avoir rqUarante-huit pieds sur seize et être partage en cuisine, chambre à coucher, école (de seize pieds sur seize) et cellier ; on prévoyait des murs extérieurs d'un pied d'épaisseur, en brique et cailloux, de huit pieds de hauteur sous les sommiers, des refends en charpente garnie d'argile mêlée de -paille et crépis de plâtre et de chaux. Le sol consistait en une couche de marne de neuf pouces, bien battue et recouverte d'une couche de cailloux à bain de mortier de trois pouces d'épaisseur ; le plafond en un assem- blage de solives et de pallets en bois de chêne, « rempli d'argile bien empaillée jusqu'à l'épaisseur de trois pouces et demi en formant une superficie bien unie et bien battue. » Cinq fenêtres de cinq pieds sur deux et demi devaient être
(i) Tableau des Etablissements d'instruction publique existants dans le district de Montivilliers, à l'Inspection académique de la Seine-Inférieure.
(2) Archives départementales de la Seine-Inférieure, C 2168
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