dans son cachot. » Offensé de ce surnom de Porquet, allusion trop évidente aux animaux figurés "sur son écu, Guy de Houdetot remplaça ses armoiries par : d'argent, à la bande d'azur paillée d'or. Un de ses descendants lointains, M. le comte diHoudetot, qui a été au xix° - siècle receveur des finances auj Havre et grand chasseur devant l'Éternel, conservait dans soin* cabinet ces armoiries originales pour lesquelles il avait composé cette •inscription':
A MES CHERS PETITS COCHONS NOIRS.
On vous a remplacés par d'autres animaux ;
Pleurez, petits cochons, pleurez comme des veaux ;
Mais ne m'imputez pas ces rigueurs outrageantes ;
. . Le coupable est connu ; craignant le sobriquet
, De PORQUET,
Mon aïeul réforma nos armes trop'parlantes (*)
L'Armoriai de D'Hozier attribue cette transformation au fils de Guy dit Porquet, à Richard III de Houdetot, capitaine de Dieppe, puis bailli de Rouen, dé Gisors et de Caen. C'est seulement à la fin du.xv 0 siècle, suivant le même auteur, qu'ap- paraissent les armes portées aujourd'hui par la maison d'Hou- detot : d'argent, à une bande d'azur diaprée d'or et chargée de trois cercles ou compartiments d'or> d'un lion d'or dans celui du milieu et de deups aigles du même dans, les deux autres.
De nos jours, un historien rouennais a démoli cette asser- tion. « Les armoiries à la bande, dit-il, étaient portées par un Richard d'Houdetot dès 1285, c'est-à-dire un siècle avant Por- quet, » Cette particularité l'incite à croire à l'existence de deux familles du même nom, l'une possédant notamment la terre d'Houdetot près de Fontaine-le-Dun, l'autre ayant obtenu par don royal, vers le milieu du xiu° siècle, la seigneurie de Veau- ville-lés-Baons ; dans tous les cas, cette seconde famille, si elle se rattachait à la première, n'en devait être qu'une branche fort éloignée (2).
L'Inventaire des Sceaux de la collection Clairembau.lt fournit une autre preuve de la coexistence de ces deux blasons diffé-
(1) LE DOYEN, — Histoire du doyenné de Doudcville-.
(2) Le Réveil d'Yvelot du 3 avril 1886* (Lettres cauchoises de Pierre Lerond. p; 82 et suivantes, d'après l'exemplaire offert h la bibliothèque publique de Rouen par M; Hellol « de la pari de Pierre Lerond. »)
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