datent de cette époque ne se fussent pas édifiées sous une*ère de détresse et d'insécurité, et c'est précisément à la fin du xn° siècle que notre paroisse s'enrichit de l'église monumentale dont nous parlerons plus loin.
Malheureusement, voici venir la guerre de Cent Ans avec son cortège de calamités. Les documents font défaut pour suivre Saint-Laurent à travers cette lutte désastreuse; la réconci- liation du cimetière en 1412 semble prouver que des violences y furent commises, et lés chemins étaient si peu sûrs que l'évêque d'Hippone, chargé de la cérémonie, dut se mettre en route « lui quatrième et quatre chevaux » (*).
Un autre fléau de cette époque, ce fut la lèpre. Il existait alors, à la limite de Saint-Laurent et de Gainneville, une léproserie où étaient admis les mésels de ces deux paroisses et de celle d'Ëprétot. La chapelle, située sur Saint-Laurent, est citée notamment en 1544; elle a disparu ainsi que • les bâti- ments à l'usage des lépreux. L'établissement n'avait que douze livres de revenu à la fin; du xvi° siècle ; au xviu 0, il consistait en une cour de trois hectares de superficie. Ayant fait retour à l'hôpital du Havre, les biens de la rouge-léproserie furent acquis pour trois mille livres par Charles, marquis d'Houdetot, en 1741 (2). I |; '■
Pour terminer ce rapide tableau de Saint-Laurent au moyen âge, signalons-y l'existence d'une école. Un chapelain la diri- geait ; un vieillard de soixante-dix ans, simple paysan de Gainneville, rappelait, à l'occasion d'une enquête sur les dîmes, qu'il avait été son écolier, et reconnaissait, sur un titre qu'on lui présentait, l'écriture et la signature de son ancien maître (3).
(1) Archives départementales de la Seine-Inférieure, G 25.
(2) ALI'II. MARTIN.— Glanes historiques sur l'arrondissement du Havre, p. 155-156
(3) DE BEAUREPAIUE. — Recherches sur l'Instruction, publique dans le diocèse de Rouen, t. I, p. 49.
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