Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1900 01 avril 1900
Description : 1900/04/01 (A67)-1900/06/30. 1900/04/01 (A67)-1900/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750469f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 80 -
avec moi, et quelques autres personnes dont je ne me souviens
plus des noms.
» Je dis au. général de Donnissan et à Des Essa'rts « qu'ils
avaient tort de déterminer ainsi le passage de la Loire sans le
consentement des chefs de l'armée, et même saris celui de
l'armée à laquelle on faisait abandonner ses foyers et tous ses
objets d'affection quelconques ».
» Des Essarts me répondit « qu'on ne lès forçait pas à passer
la Loire, qu'on indiquait seulement le rassemblement à Saint-
Florent ».
» Je lui dis « que Ce rassemblement était dangereux, ayant à
dos un ennemi victorieux, la Loire en face avec des bateaux
qu'on avait eu soin de préparer, et maîtres de la rive droite
occupée par une partie de l'armée de Bonchamp; il n'y avait
pas de doute que le reste de cette armée ne passât sur-le-champ.
Que, cet exemple étant suivi par les chefs de la grande armée,
une partie machinalement en ferait autant, et, que l'autre, trop
faible pour résister à l'ennemi, serait taillée en pièces ; c'était
bien hardi de prendre sur soi une telle responsabilité, d'autant
plus que ce n'étaient pas les intentions du généralissime
d'Elbée » et je leur fis part de ce qu'il venait de me dire.
» Villeneuve et ceux qui étaient avec nous appuyèrent vive-
ment ce.que je disais. ,
)> Des Essarts et le général de Donnissan prétendirent « qu'il
n'y avait pas d'autre moyen que de convoquer le rassemble-
ment à Saint-Florent, puisque une partie de l'armée y était
déjà ».
De Beauvais semble désapprouver ce parti pris d'eux-mêmes
par les chefs subalternes de fixer Saint-Florent comme lieu
de rassemblement; et cependant, que fallait-il faire? Indi-
quer Beauprèau était impossible. Quelques heures encore et
les colonnes républicaines y feraient leur entrée au pas de
charge.
L'armée était déjà en grande partie concentrée à Saint-
Florent et, après Beauprèau, ce village était le seul où l'on put
réunir le plus rapidement l'armée.
Le Ilot des fuyards s'écoule toujours, mais avec la nuit la
avec moi, et quelques autres personnes dont je ne me souviens
plus des noms.
» Je dis au. général de Donnissan et à Des Essa'rts « qu'ils
avaient tort de déterminer ainsi le passage de la Loire sans le
consentement des chefs de l'armée, et même saris celui de
l'armée à laquelle on faisait abandonner ses foyers et tous ses
objets d'affection quelconques ».
» Des Essarts me répondit « qu'on ne lès forçait pas à passer
la Loire, qu'on indiquait seulement le rassemblement à Saint-
Florent ».
» Je lui dis « que Ce rassemblement était dangereux, ayant à
dos un ennemi victorieux, la Loire en face avec des bateaux
qu'on avait eu soin de préparer, et maîtres de la rive droite
occupée par une partie de l'armée de Bonchamp; il n'y avait
pas de doute que le reste de cette armée ne passât sur-le-champ.
Que, cet exemple étant suivi par les chefs de la grande armée,
une partie machinalement en ferait autant, et, que l'autre, trop
faible pour résister à l'ennemi, serait taillée en pièces ; c'était
bien hardi de prendre sur soi une telle responsabilité, d'autant
plus que ce n'étaient pas les intentions du généralissime
d'Elbée » et je leur fis part de ce qu'il venait de me dire.
» Villeneuve et ceux qui étaient avec nous appuyèrent vive-
ment ce.que je disais. ,
)> Des Essarts et le général de Donnissan prétendirent « qu'il
n'y avait pas d'autre moyen que de convoquer le rassemble-
ment à Saint-Florent, puisque une partie de l'armée y était
déjà ».
De Beauvais semble désapprouver ce parti pris d'eux-mêmes
par les chefs subalternes de fixer Saint-Florent comme lieu
de rassemblement; et cependant, que fallait-il faire? Indi-
quer Beauprèau était impossible. Quelques heures encore et
les colonnes républicaines y feraient leur entrée au pas de
charge.
L'armée était déjà en grande partie concentrée à Saint-
Florent et, après Beauprèau, ce village était le seul où l'on put
réunir le plus rapidement l'armée.
Le Ilot des fuyards s'écoule toujours, mais avec la nuit la
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