Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1900-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1900 01 avril 1900
Description : 1900/04/01 (A67)-1900/06/30. 1900/04/01 (A67)-1900/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750469f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 79 —
Quelques historiens ont critiqué à tort le plan de Bonchamp.
Dans sa Vendée militaire, M. Crétineau Joly s'exprime ainsi :
« La proposition de Bonchamp était alors une dernière mais
impolitique ressource, car elle promettait à la Vendée une
arrière-pensée de salut, et, en guerre civile, il y a des instants où
il ne faut môme pas laisser une espérance, pour obtenir du désespoir
les miraclesigue la valeur refuse. »
Non, loin d'être une faute, la prise de Varades et la prépara-
tion du passage de la Loire s'imposaient, d'après ce principe
que toute armée doit, en prévision d'un échec toujours possible,
se ménager une ligne de retraite et ne jamais se laisser acculer
à un fleuve sans avoir pris ses dispositions pour en effectuer
rapidement le passage, si les circonstances l'exigent.
Dans la journée du 15, à la veille du combat de Cholet, Bon-
champ devait avoir une ligne de retraite vers le nord, et, dans
ce but, le poste, dé Varades devait être forcé et le passage assuré.
La faute était uniquement d'avoir tenté de faire passer de
suite la Loire à toute l'armée, alors qu'on pouvait encore lutter
en Vendée (ce qui du ^este n'était jamais entré dans les vues
de Bonchamp). Seul, de Talmont la, commit en détournant de
Cholet les piècesréclanïées et en les dirigeant sur Saint-Florent ;
il enlevait ainsi aux siens des chances de succès et indiquait
formellement l'intention de déplacer le théâtre des opérations,
puisque la réserve d'artillerie allait, sans nul doute, passer sur
l'autre rive.
Voilà comment l'armée catholique et royale traversait Beau-
préau, le 17 Octobre au soir, en se dirigeant rapidement sur
Saint-Florent.
. Quelles décisions prirent les chefs vendéens présents à Beau-
préau, dans la nuit du 17 au 18?
Nous lisons dans de Beaùvais :
« Après avoir quitté d'Elbée, je fus au logement du général
de Donnissan, qui était en ce moment avec le chevalier Des
Kssarts. Ce dernier était occupé à faire des billets pour toutes
les paroisses avec lesquelles on pouvait communiquer, leur re-
nouvelant l'avis de se transporter de suite à Saint-Florent.
Villeneuve de Cazeau, gentilhomme des environs du May, était
Quelques historiens ont critiqué à tort le plan de Bonchamp.
Dans sa Vendée militaire, M. Crétineau Joly s'exprime ainsi :
« La proposition de Bonchamp était alors une dernière mais
impolitique ressource, car elle promettait à la Vendée une
arrière-pensée de salut, et, en guerre civile, il y a des instants où
il ne faut môme pas laisser une espérance, pour obtenir du désespoir
les miraclesigue la valeur refuse. »
Non, loin d'être une faute, la prise de Varades et la prépara-
tion du passage de la Loire s'imposaient, d'après ce principe
que toute armée doit, en prévision d'un échec toujours possible,
se ménager une ligne de retraite et ne jamais se laisser acculer
à un fleuve sans avoir pris ses dispositions pour en effectuer
rapidement le passage, si les circonstances l'exigent.
Dans la journée du 15, à la veille du combat de Cholet, Bon-
champ devait avoir une ligne de retraite vers le nord, et, dans
ce but, le poste, dé Varades devait être forcé et le passage assuré.
La faute était uniquement d'avoir tenté de faire passer de
suite la Loire à toute l'armée, alors qu'on pouvait encore lutter
en Vendée (ce qui du ^este n'était jamais entré dans les vues
de Bonchamp). Seul, de Talmont la, commit en détournant de
Cholet les piècesréclanïées et en les dirigeant sur Saint-Florent ;
il enlevait ainsi aux siens des chances de succès et indiquait
formellement l'intention de déplacer le théâtre des opérations,
puisque la réserve d'artillerie allait, sans nul doute, passer sur
l'autre rive.
Voilà comment l'armée catholique et royale traversait Beau-
préau, le 17 Octobre au soir, en se dirigeant rapidement sur
Saint-Florent.
. Quelles décisions prirent les chefs vendéens présents à Beau-
préau, dans la nuit du 17 au 18?
Nous lisons dans de Beaùvais :
« Après avoir quitté d'Elbée, je fus au logement du général
de Donnissan, qui était en ce moment avec le chevalier Des
Kssarts. Ce dernier était occupé à faire des billets pour toutes
les paroisses avec lesquelles on pouvait communiquer, leur re-
nouvelant l'avis de se transporter de suite à Saint-Florent.
Villeneuve de Cazeau, gentilhomme des environs du May, était
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