Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1899 01 janvier 1899
Description : 1899/01/01 (A66)-1899/03/31. 1899/01/01 (A66)-1899/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750453k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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facultés intellectuelles. Il se jeta alors dans cette science qui
fit, elle aussi, plus de bruit que de bien : la phrénologie.
En 1807, apparut à Paris un docteur allemand d'une faconde
inépuisable et d'une présomption sans limite. Le docteur Gall
se donnait comme ayant fait( la découverte d'une Véritable
carte craniologique où chaque département révélait le penchant
bon ou mauvais de chaque individu, où chaque faculté avait
ses limites et ses frontières distinctes; et pour connaître la
valeur d'un homme, il suffisait d'explorer la surface de son
crâne, on y trouvait la raison de ses crimes ou de ses vertus,
de ses bassesses ou de ses grandeurs. Broussais se fit le défen-
seur d'aussi étranges: affirmations.
« Ses leçons attirèrent un grand concours d'élèves et de
gens du monde; il put se croire un moment revenu': aux pre-
miers jours de sa gloire; le vaste amphithéâtre de là. Faculté,
naguère si calme et si désert, était encombré d'auditeurs;
Broussais avait repris toutes ses allures de tribun ; sa voix
dominait cette foule bruyante et compacte. C'est qu'aussi il y
avait là un attrait particulier : on avait fait courir le bruit que
Broussais, dans ce cours de phrénologie, se proposait d'attaquer
ouvertement, et avec une hardiesse jusque-là inconnue, les
deux grands dogmes de toute société humaine : le spiritua-
lisme de l'âme et l'existence de Dieu! On promettait en son
nom des doctrines incendiaires, et le gouvernement, disait-on,
interviendrait ». Il en eut fallu moins pour attirer la foule. Les
portes de l'amphithéâtre étaient assiégées longtemps avant
l'heure de ses leçons et il s'y passait des scènes bruyantes
qu'il raconte ainsi lui-même :
« A ma première leçon, afflux immense ; à la deuxième, pire
encore ; à la troisième, bien pire encore ; les portes sont brisées
comme si elles étaient de verres; plus, rupture de la grille
d'enceinte réservée, qui n'est pas de bois comme celle de mes
poules, mais de bel et bon fer; enfin, pression telle que je
risque d'étouffer pour arriver à ma chaire ». Broussais exul-
tait.
La police intervint, son cours fut suspendu. On transigea.
L'autorité lui permit de continuer son cours dans un local loué
par les auditeurs, sous cette réserve qu'il déclarerait qu'il
croyait en Dieu, c non du fond du coeur, comme le com-
facultés intellectuelles. Il se jeta alors dans cette science qui
fit, elle aussi, plus de bruit que de bien : la phrénologie.
En 1807, apparut à Paris un docteur allemand d'une faconde
inépuisable et d'une présomption sans limite. Le docteur Gall
se donnait comme ayant fait( la découverte d'une Véritable
carte craniologique où chaque département révélait le penchant
bon ou mauvais de chaque individu, où chaque faculté avait
ses limites et ses frontières distinctes; et pour connaître la
valeur d'un homme, il suffisait d'explorer la surface de son
crâne, on y trouvait la raison de ses crimes ou de ses vertus,
de ses bassesses ou de ses grandeurs. Broussais se fit le défen-
seur d'aussi étranges: affirmations.
« Ses leçons attirèrent un grand concours d'élèves et de
gens du monde; il put se croire un moment revenu': aux pre-
miers jours de sa gloire; le vaste amphithéâtre de là. Faculté,
naguère si calme et si désert, était encombré d'auditeurs;
Broussais avait repris toutes ses allures de tribun ; sa voix
dominait cette foule bruyante et compacte. C'est qu'aussi il y
avait là un attrait particulier : on avait fait courir le bruit que
Broussais, dans ce cours de phrénologie, se proposait d'attaquer
ouvertement, et avec une hardiesse jusque-là inconnue, les
deux grands dogmes de toute société humaine : le spiritua-
lisme de l'âme et l'existence de Dieu! On promettait en son
nom des doctrines incendiaires, et le gouvernement, disait-on,
interviendrait ». Il en eut fallu moins pour attirer la foule. Les
portes de l'amphithéâtre étaient assiégées longtemps avant
l'heure de ses leçons et il s'y passait des scènes bruyantes
qu'il raconte ainsi lui-même :
« A ma première leçon, afflux immense ; à la deuxième, pire
encore ; à la troisième, bien pire encore ; les portes sont brisées
comme si elles étaient de verres; plus, rupture de la grille
d'enceinte réservée, qui n'est pas de bois comme celle de mes
poules, mais de bel et bon fer; enfin, pression telle que je
risque d'étouffer pour arriver à ma chaire ». Broussais exul-
tait.
La police intervint, son cours fut suspendu. On transigea.
L'autorité lui permit de continuer son cours dans un local loué
par les auditeurs, sous cette réserve qu'il déclarerait qu'il
croyait en Dieu, c non du fond du coeur, comme le com-
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