Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1899 01 janvier 1899
Description : 1899/01/01 (A66)-1899/03/31. 1899/01/01 (A66)-1899/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750453k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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— 86 —
Pendant que Broussais était à Nimègue, il avait été saisi par
une fièvre grave. Il reçut la visite'et les conseils de deux méde-
cins de ses amis. L'un recommanda les cordiaux et le quin-
quina pour échapper à une fièvre adynamique; l'autre pensa
qu'il fallait recourir aux purgatifs pour combattre ; une fièvre
putride. Embarrassé entre ces deux avis et ces deux traite-
ments contradictoires, Broussais n'en fit aucun. Se voyant en
danger, il quitta son lit avec une fièvre brûlante et s'assit
presque nu devant son secrétaire pour mettre ordre à ses
papiers. C'était au mois de janvier et les rues de là ville étaient
couvertes de glace. Pendant le temps que Broussais resta devant
son bureau, les ardeurs de la fièvre s'apaisèrent, un sentiment
de fraîcheur et de bien-être pénétra dans tout son corps. Frappé
d'un, résultat si imprévu, Broussais, pour qui tout était objet
de réflexion, changea son imprudence en expérience. Devenu
téméraire par esprit d'observation, il ouvrit la fenêtre et res-
pira longtemps l'air froid du dehors. Il s'en trouva mieux, et
il conclut qu'une boisson rafraîchissante serait aussi salutaire
à son estomac brûlant que l'air glacé l'avait été pour sa poi-
trine embrasée, et il s'inonda de limonade. En moins de qua-
rante-huit heures, il était guéri. Ce fait le frappa beaucoup et
ne fut pas sans influence sur sa thérapeutique future, mais
resta sans conséquence pour ses idées doctrinales.
Etablir un nouveau système en médecine, une théorie géné-
rale que lui et ses partisans désignèrent sous le nom théorie de
l'irritation; tel fut donc le but de Broussais. Pour lui, l'irrita-
tion, c'est lé grand agent vital, c'est ce qui détermine toutes les
fonctions de la vie. Si l'irritation se maintient dans de justes
limites, les fonctions s'exécutent librement et harmonique-
ment : c'est là la santé, l'état normal. Si l'irritation est en
moins, il y a faiblesse; si elle est en plus, il y a inflammation.
Toute maladie commence par excès ou par défaut d'irrita-
tion. L'excès est plus fréquent que le défaut.
Nulle différence essentielle entre les maladies. Leurs dissem-
blances sont fondées sur le degré d'irritation, excès ou défaut,
et aussi sur les sympathies particulières qui existent entre
l'organe primitivement lésé et les autres organes. En consé-
quence, le médecin doit s'occuper surtout de la recherche de
l'organe ou de l'appareil organique primitivement lésé-Or,
Pendant que Broussais était à Nimègue, il avait été saisi par
une fièvre grave. Il reçut la visite'et les conseils de deux méde-
cins de ses amis. L'un recommanda les cordiaux et le quin-
quina pour échapper à une fièvre adynamique; l'autre pensa
qu'il fallait recourir aux purgatifs pour combattre ; une fièvre
putride. Embarrassé entre ces deux avis et ces deux traite-
ments contradictoires, Broussais n'en fit aucun. Se voyant en
danger, il quitta son lit avec une fièvre brûlante et s'assit
presque nu devant son secrétaire pour mettre ordre à ses
papiers. C'était au mois de janvier et les rues de là ville étaient
couvertes de glace. Pendant le temps que Broussais resta devant
son bureau, les ardeurs de la fièvre s'apaisèrent, un sentiment
de fraîcheur et de bien-être pénétra dans tout son corps. Frappé
d'un, résultat si imprévu, Broussais, pour qui tout était objet
de réflexion, changea son imprudence en expérience. Devenu
téméraire par esprit d'observation, il ouvrit la fenêtre et res-
pira longtemps l'air froid du dehors. Il s'en trouva mieux, et
il conclut qu'une boisson rafraîchissante serait aussi salutaire
à son estomac brûlant que l'air glacé l'avait été pour sa poi-
trine embrasée, et il s'inonda de limonade. En moins de qua-
rante-huit heures, il était guéri. Ce fait le frappa beaucoup et
ne fut pas sans influence sur sa thérapeutique future, mais
resta sans conséquence pour ses idées doctrinales.
Etablir un nouveau système en médecine, une théorie géné-
rale que lui et ses partisans désignèrent sous le nom théorie de
l'irritation; tel fut donc le but de Broussais. Pour lui, l'irrita-
tion, c'est lé grand agent vital, c'est ce qui détermine toutes les
fonctions de la vie. Si l'irritation se maintient dans de justes
limites, les fonctions s'exécutent librement et harmonique-
ment : c'est là la santé, l'état normal. Si l'irritation est en
moins, il y a faiblesse; si elle est en plus, il y a inflammation.
Toute maladie commence par excès ou par défaut d'irrita-
tion. L'excès est plus fréquent que le défaut.
Nulle différence essentielle entre les maladies. Leurs dissem-
blances sont fondées sur le degré d'irritation, excès ou défaut,
et aussi sur les sympathies particulières qui existent entre
l'organe primitivement lésé et les autres organes. En consé-
quence, le médecin doit s'occuper surtout de la recherche de
l'organe ou de l'appareil organique primitivement lésé-Or,
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