Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1899 01 janvier 1899
Description : 1899/01/01 (A66)-1899/03/31. 1899/01/01 (A66)-1899/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750453k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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grandes cavités, les viscères abdominaux et l'encéphale;
lui-même faisait les autopsies ; c'était le feu de la science
qui l'animait; l'empressement, je dirais presque l'avidité avec
laquelle il cherchait à lire dans les débris humains la confir-
mation ou le démenti de son diagnostic, donnait à ses traits
une expression indéfinissable,! que des personnes étrangères
à la médecine auraient pu prendre pour de la cruauté, ce qui
n'était autre*.que le génie de l'observation éclairant une belle
intelligence ».
Mais l'Empire allait s'écrouler; les débris de notre armée
durent repasser les Pyrénées, et Broussais revint à Paris en
1814. Il fut nommé second professeur au Val-de-Grâce, et dès
cette même année, il ouvrit un cours de médecine pratique.
Un peu plus tard il fut nommé médecin en chef et remplaça
Desgenettes, nommé inspecteur général de la médecine mili-
taire.
Son amphithéâtre de la rue du Four ne tarda pas à! devenir
trop petit, il se transporta à l'École pratique, puis dans la rue
dès Grès. Le succès dépassa ses espérances. Et pourtant ce
n'était ni « par la beauté de ses paroles, ni par le charme de sa
diction » qu'il attirait à lui. « Broussais n'a jamais fait une
leçon d'abondance ; il était obligé de s'aider de notes, il
s'exprimait avec une certaine difficulté, et ses cours étaient
rétribués Mais il avait une conviction profonde, des, mou-
vements passionnés; on sentait le feu de ses inspirations.
Tantôt il s'arrêtait pour donner cours à son impatience, à sa
colère ; tantôt à son ironie et à ses sarcasmes- C'étaient de vio-
lentes apostrophes, des mouvements d'indignation qui débor-
daient son âme; sa voix puissante faisait retentir les murs de
son amphithéâtre, et ceux qui n'avaient pu trouver place,
n'avaient que plus de désir d'entendre ce hardi novateur.
« Parfois, à l'issue de ses leçons, on le voyait s'arrêter sur la
place de l'École, entouré d'un grouped'élèves fanatisés ; il sem-
blait menacer du geste cet orgueilleux édifice, apostrophant ses
professeurs, tonnant à la fois contre leurs fausses doctrines,
. leur pourpre et leur hermine I On aurait cru voir un philosophe
du Portique ou plutôt un tribun de la science. Que fallait-il de
plus pour exciter les sympathies de cette ardente jeunesse de
la Restauration qui courait partout où elle croyait entrevoir
des tentatives d'opposition? »
grandes cavités, les viscères abdominaux et l'encéphale;
lui-même faisait les autopsies ; c'était le feu de la science
qui l'animait; l'empressement, je dirais presque l'avidité avec
laquelle il cherchait à lire dans les débris humains la confir-
mation ou le démenti de son diagnostic, donnait à ses traits
une expression indéfinissable,! que des personnes étrangères
à la médecine auraient pu prendre pour de la cruauté, ce qui
n'était autre*.que le génie de l'observation éclairant une belle
intelligence ».
Mais l'Empire allait s'écrouler; les débris de notre armée
durent repasser les Pyrénées, et Broussais revint à Paris en
1814. Il fut nommé second professeur au Val-de-Grâce, et dès
cette même année, il ouvrit un cours de médecine pratique.
Un peu plus tard il fut nommé médecin en chef et remplaça
Desgenettes, nommé inspecteur général de la médecine mili-
taire.
Son amphithéâtre de la rue du Four ne tarda pas à! devenir
trop petit, il se transporta à l'École pratique, puis dans la rue
dès Grès. Le succès dépassa ses espérances. Et pourtant ce
n'était ni « par la beauté de ses paroles, ni par le charme de sa
diction » qu'il attirait à lui. « Broussais n'a jamais fait une
leçon d'abondance ; il était obligé de s'aider de notes, il
s'exprimait avec une certaine difficulté, et ses cours étaient
rétribués Mais il avait une conviction profonde, des, mou-
vements passionnés; on sentait le feu de ses inspirations.
Tantôt il s'arrêtait pour donner cours à son impatience, à sa
colère ; tantôt à son ironie et à ses sarcasmes- C'étaient de vio-
lentes apostrophes, des mouvements d'indignation qui débor-
daient son âme; sa voix puissante faisait retentir les murs de
son amphithéâtre, et ceux qui n'avaient pu trouver place,
n'avaient que plus de désir d'entendre ce hardi novateur.
« Parfois, à l'issue de ses leçons, on le voyait s'arrêter sur la
place de l'École, entouré d'un grouped'élèves fanatisés ; il sem-
blait menacer du geste cet orgueilleux édifice, apostrophant ses
professeurs, tonnant à la fois contre leurs fausses doctrines,
. leur pourpre et leur hermine I On aurait cru voir un philosophe
du Portique ou plutôt un tribun de la science. Que fallait-il de
plus pour exciter les sympathies de cette ardente jeunesse de
la Restauration qui courait partout où elle croyait entrevoir
des tentatives d'opposition? »
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