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16 Juillet.
Nous avons fêté le 14 Juillet à la résidence et malheureusement le
temps n'a pas été favorable. Nous l'avons bien regretté car l'ami R...
avait composé, comme président de la fête, un beau programme. Le
13 au soir, nous dînions ensemble, en plein air, sur la place d'Alladah
où le Roi avait fait construire la tribune officielle. Après le repas,
illumination, ôoups de canon, défilé des enfants de l'école qui viennent
chanter un choeur patriotique suivi de vivats en l'honneur du Président
de la République, du Ministre dès,Colonies,du Gouverneur, du résident
et de votre serviteur. Conduits par l'interprète, les gamins écoutent
l'allocution prononcée par,le maître d'école puis, chaque fois que
celui-ci prononce les mots Vive un tel, ils répondent en choeur :
Vive. Le lendemain, réveil au canon. J'arrive à la résidence muni
de mes appareils photographiques. Comme distraction, il y avait au
programme : Mât de cocagne, coursés en sac et en hamac (pour les
enfants), revue et défilé des troupes (trois hommes et un caporal), feux
de salve par la troupe, déjeuner auquel le Roi était invité, tir à la
cible pour les blancs. Le tout accompagné par le bruit infernal des
différents tam-tam venus des villages environnants.
Très drôle, le mât de cocagne au haut duquel était installé un cercle
de tonneau où nous avions fixé les prix : Flacons d'odeur, bougies,
tabac, petites glaces, etc. ... Un gamin avait préalablement enduit le
mât de savon noir et l'ascension devenait impossible, tant il était
graissé. Malgré celte difficulté, les petits négrillons, très malins, ont
commencé par essuyer le savon à leur iiauteur, puis ont fait la pyra-
mide humaine, s'escaladant les uns les autres, se faisant la courte
échelle, et à chaque échelon humain, ils enlevaient une nouvelle
quantité de savon. — Vers midi, après les feux de salve, exécutés avec
assez d'ensemble par les trois noirs que commandait le caporal, nous
nous sommes mis à table, en plein air, mais la pluie nous a bientôt
forcés de plier bagages et nous nous sommes réfugiés à la résidence.
Du haut de la vérandah, nous avons assisté aux danses des indigènes
qui exécutaient des cavaliers seuls sur un terrain détrempé et très
glissant, mais gardaient très bien leur équilibre, malgré leurs mouve-
ments désordonnés. La pluie continuant, la fête a cessé pour reprendre
le soir où nous avons chanté le fameux Oni-baba, défilant en dansant
à la tête des noirs : le résident lui-même s'est exécuté et a dansé son
petit pas, accompagné par un excellent tam-tam de marabouts venus
spécialement de Zivié pour lui rendre hommage de la manière dont il
les avait exécutés en allant leur rendre visite pour les soumettre. Les
tambours de ce tam-tam sont montés avec des cordes qui permettent,
en maintenant l'instrument sous le bras, d'en changer le son par des
pressions plus ou moins fortes du bras. Ils produisent ainsi des effets
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Nous avons fêté le 14 Juillet à la résidence et malheureusement le
temps n'a pas été favorable. Nous l'avons bien regretté car l'ami R...
avait composé, comme président de la fête, un beau programme. Le
13 au soir, nous dînions ensemble, en plein air, sur la place d'Alladah
où le Roi avait fait construire la tribune officielle. Après le repas,
illumination, ôoups de canon, défilé des enfants de l'école qui viennent
chanter un choeur patriotique suivi de vivats en l'honneur du Président
de la République, du Ministre dès,Colonies,du Gouverneur, du résident
et de votre serviteur. Conduits par l'interprète, les gamins écoutent
l'allocution prononcée par,le maître d'école puis, chaque fois que
celui-ci prononce les mots Vive un tel, ils répondent en choeur :
Vive. Le lendemain, réveil au canon. J'arrive à la résidence muni
de mes appareils photographiques. Comme distraction, il y avait au
programme : Mât de cocagne, coursés en sac et en hamac (pour les
enfants), revue et défilé des troupes (trois hommes et un caporal), feux
de salve par la troupe, déjeuner auquel le Roi était invité, tir à la
cible pour les blancs. Le tout accompagné par le bruit infernal des
différents tam-tam venus des villages environnants.
Très drôle, le mât de cocagne au haut duquel était installé un cercle
de tonneau où nous avions fixé les prix : Flacons d'odeur, bougies,
tabac, petites glaces, etc. ... Un gamin avait préalablement enduit le
mât de savon noir et l'ascension devenait impossible, tant il était
graissé. Malgré celte difficulté, les petits négrillons, très malins, ont
commencé par essuyer le savon à leur iiauteur, puis ont fait la pyra-
mide humaine, s'escaladant les uns les autres, se faisant la courte
échelle, et à chaque échelon humain, ils enlevaient une nouvelle
quantité de savon. — Vers midi, après les feux de salve, exécutés avec
assez d'ensemble par les trois noirs que commandait le caporal, nous
nous sommes mis à table, en plein air, mais la pluie nous a bientôt
forcés de plier bagages et nous nous sommes réfugiés à la résidence.
Du haut de la vérandah, nous avons assisté aux danses des indigènes
qui exécutaient des cavaliers seuls sur un terrain détrempé et très
glissant, mais gardaient très bien leur équilibre, malgré leurs mouve-
ments désordonnés. La pluie continuant, la fête a cessé pour reprendre
le soir où nous avons chanté le fameux Oni-baba, défilant en dansant
à la tête des noirs : le résident lui-même s'est exécuté et a dansé son
petit pas, accompagné par un excellent tam-tam de marabouts venus
spécialement de Zivié pour lui rendre hommage de la manière dont il
les avait exécutés en allant leur rendre visite pour les soumettre. Les
tambours de ce tam-tam sont montés avec des cordes qui permettent,
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