Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1899-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1899 01 janvier 1899
Description : 1899/01/01 (A66)-1899/03/31. 1899/01/01 (A66)-1899/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750453k
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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avec tornade, qui nous a décollé une partie de toit en paille ; depuis,
pas une goutte d'eau. Il est vrai que la saison des pluies ne doit com-
mencer que dans un mois. Mais nous nous préparons et avons défriché
sur une grande échelle. Aux premières pluies sérieuses, en avant les
semailles : maïs, mil, téosinte, arachides, manioc, igname, salade. La
ferme vit actuellement sur notre dernière récolte de maïs et de mil, et il
y a pas mal de bouches à nourrir : 'trois boys, deux femmes, les quatre
chevaux, une, centaine de poules et poussins, plus trente chèvres et
moutons et deux cochons. Tout ce bétail à deux et quatre pattes mange
du maïs, et suivant la dentition de la bête, il faut moudre la farine ad
hoc. Le moulin fonctionne et ce n'est pas une sinécure, car il nous
faut, S.\ . ou moi, surveiller le réglage des meules. Les chevaux nous
donnent un surcroit de travail, mais ce sont des bêtes plus intéres-
santes que les noirs. L'un d'eux a sur le dos une plaie large comme
les deux mains, occasionnée par une selle du pays. Ces selles sont très
mal faites, le rembourrage est rudimentaire et presque fait en noyaux
de pêches. Dans le Haut-Dahomey, il arrive fréquemment que le cheval
est tellement blessé par la selle qu'on ne la lui retire plus ; elle sert
de pansement perpétuel et la bêle crève. Les officiers qui descendent
du Nord ont presque tous leurs chevaux blessés ; il est vrai qu'ils n'ont
pas toujours ce qu'il leur faudrait pour les soigner ; jamais ces bêtes
n'auront été aussi heureuses que chez nous. Nous les veillons.de près
et nous arriverons à les acclimater et à prouver qu'on peut élever le
cheval ici, mais il faut une nourriture réglée. Ils mangent mil et maïs,
boivent de l'eau filtrée, sont très surveillés au point de vue de l'intestin
et de la vessie qui demandent de fréquentes administrions jde sel
d'Epsom ou de sel de nitre. Les plaies sont pansées deux fois par jour
et la baignade des jambes est de rigueur tous les jours pour éviter
l'engorgement des boulets. Nous avons installé une pisle sur laquelle
on les fait marcher tous les jours. Quelle économie nous ferons sur
nos voyages. Pour aller à Ouidah avec de bons hamacaires de profes-
sion, il faut compter trente francs. Un cheval ne coûte que le maïs et
se trouve payé en trois ou quatre tournées.
En l'absence du chef, j'ai eu la visite d'une de ses anciennes con-
naissances, un noir deGrand-Popo, de sang royal. Brave homme, mais
fétichiste endurci. Nous avons naturellement causé fétiche et gris-gris,
et j'ai engagé plusieurs paris que voici : je tirerai à la distance qu'il
me plaira, avec mon fusil, chargé par moi à balle, deux coups sur le
susdit nègre et, d'après lui, non seulement il ne sera pas atteint, mais
mon fusil éclatera et me blessera. Je lui ai fait comprendre qu'il
m'était impossible de tuer ainsi un noir sans motif. Il m'a répondu :
« Tu peux aller trouver le résident, il te donnera la permission et tu
n'auras rien à craindre ». Vous voyez qu'il est absolument persuadé
du pouvoir magique de son gris-gris. Comme je tiens à lui prouver sa
avec tornade, qui nous a décollé une partie de toit en paille ; depuis,
pas une goutte d'eau. Il est vrai que la saison des pluies ne doit com-
mencer que dans un mois. Mais nous nous préparons et avons défriché
sur une grande échelle. Aux premières pluies sérieuses, en avant les
semailles : maïs, mil, téosinte, arachides, manioc, igname, salade. La
ferme vit actuellement sur notre dernière récolte de maïs et de mil, et il
y a pas mal de bouches à nourrir : 'trois boys, deux femmes, les quatre
chevaux, une, centaine de poules et poussins, plus trente chèvres et
moutons et deux cochons. Tout ce bétail à deux et quatre pattes mange
du maïs, et suivant la dentition de la bête, il faut moudre la farine ad
hoc. Le moulin fonctionne et ce n'est pas une sinécure, car il nous
faut, S.\ . ou moi, surveiller le réglage des meules. Les chevaux nous
donnent un surcroit de travail, mais ce sont des bêtes plus intéres-
santes que les noirs. L'un d'eux a sur le dos une plaie large comme
les deux mains, occasionnée par une selle du pays. Ces selles sont très
mal faites, le rembourrage est rudimentaire et presque fait en noyaux
de pêches. Dans le Haut-Dahomey, il arrive fréquemment que le cheval
est tellement blessé par la selle qu'on ne la lui retire plus ; elle sert
de pansement perpétuel et la bêle crève. Les officiers qui descendent
du Nord ont presque tous leurs chevaux blessés ; il est vrai qu'ils n'ont
pas toujours ce qu'il leur faudrait pour les soigner ; jamais ces bêtes
n'auront été aussi heureuses que chez nous. Nous les veillons.de près
et nous arriverons à les acclimater et à prouver qu'on peut élever le
cheval ici, mais il faut une nourriture réglée. Ils mangent mil et maïs,
boivent de l'eau filtrée, sont très surveillés au point de vue de l'intestin
et de la vessie qui demandent de fréquentes administrions jde sel
d'Epsom ou de sel de nitre. Les plaies sont pansées deux fois par jour
et la baignade des jambes est de rigueur tous les jours pour éviter
l'engorgement des boulets. Nous avons installé une pisle sur laquelle
on les fait marcher tous les jours. Quelle économie nous ferons sur
nos voyages. Pour aller à Ouidah avec de bons hamacaires de profes-
sion, il faut compter trente francs. Un cheval ne coûte que le maïs et
se trouve payé en trois ou quatre tournées.
En l'absence du chef, j'ai eu la visite d'une de ses anciennes con-
naissances, un noir deGrand-Popo, de sang royal. Brave homme, mais
fétichiste endurci. Nous avons naturellement causé fétiche et gris-gris,
et j'ai engagé plusieurs paris que voici : je tirerai à la distance qu'il
me plaira, avec mon fusil, chargé par moi à balle, deux coups sur le
susdit nègre et, d'après lui, non seulement il ne sera pas atteint, mais
mon fusil éclatera et me blessera. Je lui ai fait comprendre qu'il
m'était impossible de tuer ainsi un noir sans motif. Il m'a répondu :
« Tu peux aller trouver le résident, il te donnera la permission et tu
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