Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1898 01 juillet 1898
Description : 1898/07/01 (A65)-1898/09/30. 1898/07/01 (A65)-1898/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57504451
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
' "— 294 — '
Lorsque Michelet mourut, en 1874, la jeunesse des écoles,
tout le Quartier-Latin lui firent de splendides funérailles. M. le
Ministre de l'Instruction publique s'est dit que!la jeunesse
françâise.était- aujourd'hui ce qu'elle était hier, qu'elle saurait
entendre avec émotion et avec respect le panégyrique dont
un professeur est chargé dans chaque lycée, et, au moment
de l'entamer moi-même, il m'est agréable et précieux de nourrir
la même espérance et d'être pénétré de la même conviction.
Oui, Michelet nous appartient, et il est naturel, il est légitime
que nous le fêtions. C'est chez nous qu'il s'est formé, c'est un
lycée de Paris, le lycée Charlemagne, quia été l'asile de sa
jeunesse studieuse. Ce'sont des maîtres éminents, comme
Villemain et Victor Le Clerc, qui l'ont initié au culte du beau et
du vrai, qui lui ont fait lire et admirer ce Virgile dont.il a été
toute la vie un dévot; c'est l'Université qui a été le berceau de sa
jeune gloire, en cette année 1818 où il remporta trois prix au
Concours-Général, entre autres ce prix de discours.français qu'il
enleva avec une composition qui était déjà une oeuvre. C'est à
la carrière de l'enseignement qu'il s'est voué au sortir du col-
lège. Après un court passage à l'institution Briand, il fut suc-
cessivement professeur au collège Ste-Barbe-Rollin, maître de
conférences à l'École-Normale, suppléant de Guizot à la
Sorbonne dans sa chaire d'histoire et. de philosophie,.enfin
professeur au Collège de France. C'est doncTun des nôtres, et il
nous est bien permis d'en concevoir quelque orgueil, s'il est
vrai que c'est un des plus lumineux esprits de ce siècle et l'un
des plus grands écrivains de la langue française.
En revanche, il nous a bien aimés. C'est pour nous qu'il a
composé ses premiers ouvrages. Son Précis d'histoire moderne
marque une date dans l'histoire de ces publications d'ouvrages
classiques dont on a trop vite fait parfois de nier le mérite, et
qu'on traite dédaigneusement d'entreprises de librairie quand
on ignore quels trésors d'érudition et de goût y sont de plus en
plus dépensés. ;
S'il a semblé, dans la suite, se détourner de nous, ce n'est
qu'une apparence. La politique n'a pu le prendre tout entier.
Plus il grandissait en renommée, plus il en profitait-pour
répandre ses leçons. Partout se montre chez lui le souci d'ensei-
gner et d'instruire. Seulement, au lieu de s'adresser au public
restreint d'une classe ou d'un cours, c'est la foule qu'il veut
Lorsque Michelet mourut, en 1874, la jeunesse des écoles,
tout le Quartier-Latin lui firent de splendides funérailles. M. le
Ministre de l'Instruction publique s'est dit que!la jeunesse
françâise.était- aujourd'hui ce qu'elle était hier, qu'elle saurait
entendre avec émotion et avec respect le panégyrique dont
un professeur est chargé dans chaque lycée, et, au moment
de l'entamer moi-même, il m'est agréable et précieux de nourrir
la même espérance et d'être pénétré de la même conviction.
Oui, Michelet nous appartient, et il est naturel, il est légitime
que nous le fêtions. C'est chez nous qu'il s'est formé, c'est un
lycée de Paris, le lycée Charlemagne, quia été l'asile de sa
jeunesse studieuse. Ce'sont des maîtres éminents, comme
Villemain et Victor Le Clerc, qui l'ont initié au culte du beau et
du vrai, qui lui ont fait lire et admirer ce Virgile dont.il a été
toute la vie un dévot; c'est l'Université qui a été le berceau de sa
jeune gloire, en cette année 1818 où il remporta trois prix au
Concours-Général, entre autres ce prix de discours.français qu'il
enleva avec une composition qui était déjà une oeuvre. C'est à
la carrière de l'enseignement qu'il s'est voué au sortir du col-
lège. Après un court passage à l'institution Briand, il fut suc-
cessivement professeur au collège Ste-Barbe-Rollin, maître de
conférences à l'École-Normale, suppléant de Guizot à la
Sorbonne dans sa chaire d'histoire et. de philosophie,.enfin
professeur au Collège de France. C'est doncTun des nôtres, et il
nous est bien permis d'en concevoir quelque orgueil, s'il est
vrai que c'est un des plus lumineux esprits de ce siècle et l'un
des plus grands écrivains de la langue française.
En revanche, il nous a bien aimés. C'est pour nous qu'il a
composé ses premiers ouvrages. Son Précis d'histoire moderne
marque une date dans l'histoire de ces publications d'ouvrages
classiques dont on a trop vite fait parfois de nier le mérite, et
qu'on traite dédaigneusement d'entreprises de librairie quand
on ignore quels trésors d'érudition et de goût y sont de plus en
plus dépensés. ;
S'il a semblé, dans la suite, se détourner de nous, ce n'est
qu'une apparence. La politique n'a pu le prendre tout entier.
Plus il grandissait en renommée, plus il en profitait-pour
répandre ses leçons. Partout se montre chez lui le souci d'ensei-
gner et d'instruire. Seulement, au lieu de s'adresser au public
restreint d'une classe ou d'un cours, c'est la foule qu'il veut
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