Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-07-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 juillet 1898 01 juillet 1898
Description : 1898/07/01 (A65)-1898/09/30. 1898/07/01 (A65)-1898/09/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k57504451
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 383 -
teurs. L'installation de l'embarcation est assez primitive. Les voies
d'eau sont bouchées avec du fer-blanc, mais j'avais pris avec moi un
bon lit de fer démontable, avec sommier en toile métallique, et je me
suis allongé sur mon sommier. La première partie de la traversée
dans la lagune s'est bien passée, mais à l'entrée du lac, qu'on traverse
dans sa largeur, de l'Est à l'Ouest, pour se rendre à Abomey-Galan,
nous avons essuyé une tornade qui a duré une demi-heure avec de
l'eau à torrents, au point que je voyais à peine le bout de la pirogue
qui a environ dix mètres de long;-Un coup de vent favorable nous a,
un moment, permis de marcher à la voile* et cette manoeuvre mérite
qné je vous en dise deux mots : le mât est un grand bambou, la Voile
se compose de deux pagnes de nègres qui quittent leur seul costume
pour le transformer en voilure. Haut et bas, les pagnes sont fixés som-
mairement sur deux bambous transversaux et les cordages sont faits
de lianes ramassées dans la forêt. Les noirs attachent solidement là
voilure au pied du mât, de sorte qu'à une saute de vent, nous ne pou-
vions manoeuvrer et nous risquions de chavirer, et celai sans danger,
car dans ce lac, la partie suivie par les pirogues n'a guère que trii- mètre
de profondeur; y compris cinquante centimètres de vase épaisse ; de
plus, absence complète de caïmans. Une deuxième tornade nous force
à plier les chiffons qui constituent notre voilure et le vent debout nous
fait reculer d'un bon kilomètre, sans que les piroguiers puissent
l'éviter» Les chats miaulent et grondent ; ils subissent comme nous
l'influence électrique de l'atmosphère. AUn kilomètre d'Abomey-Càlan,
les piroguiers et les porteurs se mettent tous à l'eau pour pousser la
pirogue qui est enlisée et arrivent péniblement au chenal qui mène au
but. On est en train de draguer cette partie du lac proche de terre, il
est deux heures et j'ai l'estomac dans les talons. De port, il n'en est
pas question. Lès bords du lac se terminent par un espèce de bour-
bier que je traverse,, porté par deux noirs, à pot-de-chaise. Enfin, je
puis me remettre sur mes jambes et marcher un peu.
Abomey-Galan est un petit village nègre où existent, en outre, deux
factoreries françaises, les maisons Fabre et Régis. L'agent de Fabre
nous prête son hangar pour y déposer nos colis, et M. Villerma, chef
de l'agence, m'invite à déjeuner. Après avoir visité la factorerie et
donné le repas à mes chats, nous sommes allés faire un tour dans la
brousse avec chacun un fusil, nous espérions trouver une biche, mais
nous n'avons tué chacun qu'une tourterelle. Les hamacaires se disant
fatigués, j'ai dû coucher chez M. Villerma et ne suis parti pour Alladah
que le lendemain, à sept heures. Le trajet a duré sept heures, avec
une demi-heure de halte. J'avais avec moi six hamacaires qui se re-
layaient sans me laisser descendre. Le hamac est agréable a condition
devoyagerde nuit, car alors on s'y étend et on dort, mais en plein jour,
la position horizontale est impossible, car on aurait le soleil en pleine
teurs. L'installation de l'embarcation est assez primitive. Les voies
d'eau sont bouchées avec du fer-blanc, mais j'avais pris avec moi un
bon lit de fer démontable, avec sommier en toile métallique, et je me
suis allongé sur mon sommier. La première partie de la traversée
dans la lagune s'est bien passée, mais à l'entrée du lac, qu'on traverse
dans sa largeur, de l'Est à l'Ouest, pour se rendre à Abomey-Galan,
nous avons essuyé une tornade qui a duré une demi-heure avec de
l'eau à torrents, au point que je voyais à peine le bout de la pirogue
qui a environ dix mètres de long;-Un coup de vent favorable nous a,
un moment, permis de marcher à la voile* et cette manoeuvre mérite
qné je vous en dise deux mots : le mât est un grand bambou, la Voile
se compose de deux pagnes de nègres qui quittent leur seul costume
pour le transformer en voilure. Haut et bas, les pagnes sont fixés som-
mairement sur deux bambous transversaux et les cordages sont faits
de lianes ramassées dans la forêt. Les noirs attachent solidement là
voilure au pied du mât, de sorte qu'à une saute de vent, nous ne pou-
vions manoeuvrer et nous risquions de chavirer, et celai sans danger,
car dans ce lac, la partie suivie par les pirogues n'a guère que trii- mètre
de profondeur; y compris cinquante centimètres de vase épaisse ; de
plus, absence complète de caïmans. Une deuxième tornade nous force
à plier les chiffons qui constituent notre voilure et le vent debout nous
fait reculer d'un bon kilomètre, sans que les piroguiers puissent
l'éviter» Les chats miaulent et grondent ; ils subissent comme nous
l'influence électrique de l'atmosphère. AUn kilomètre d'Abomey-Càlan,
les piroguiers et les porteurs se mettent tous à l'eau pour pousser la
pirogue qui est enlisée et arrivent péniblement au chenal qui mène au
but. On est en train de draguer cette partie du lac proche de terre, il
est deux heures et j'ai l'estomac dans les talons. De port, il n'en est
pas question. Lès bords du lac se terminent par un espèce de bour-
bier que je traverse,, porté par deux noirs, à pot-de-chaise. Enfin, je
puis me remettre sur mes jambes et marcher un peu.
Abomey-Galan est un petit village nègre où existent, en outre, deux
factoreries françaises, les maisons Fabre et Régis. L'agent de Fabre
nous prête son hangar pour y déposer nos colis, et M. Villerma, chef
de l'agence, m'invite à déjeuner. Après avoir visité la factorerie et
donné le repas à mes chats, nous sommes allés faire un tour dans la
brousse avec chacun un fusil, nous espérions trouver une biche, mais
nous n'avons tué chacun qu'une tourterelle. Les hamacaires se disant
fatigués, j'ai dû coucher chez M. Villerma et ne suis parti pour Alladah
que le lendemain, à sept heures. Le trajet a duré sept heures, avec
une demi-heure de halte. J'avais avec moi six hamacaires qui se re-
layaient sans me laisser descendre. Le hamac est agréable a condition
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