grand honneur, mais elle est étrangère à la question pendante et laisse absolument de côté le rôle pernicieux des animalcules microscopiques qui pullulent autour de nous. j
«En 1865, Pasteur refusait même de se prononcer sur la corrélation entre la maladie charbonneuse et les corpuscules qu'on y avait observés.
» Si même nous remontons plus haut, nous constatons que Davaine, en 1850, avait découvert dans le sang des animaux atteints de charbon, de petits corps filiformes qu'il avait appelés « bactéries », mais il n'avait pas pensé que ce put être de petits animalcules.
» Il ne recherchait pas quelle était l'origine de ces bactéries et pensait qu'elles n'avaient pu en aucune façon être apportées dans l'air ambiant. »
Pourtant, trois ans auparavant, en 1847, Guérin lui montrait la voie lorsqu'il disait « que les maladies infectieuses étaient produites par des miasmes délétères suspendus dans l'air. »
Enfin, et les dates ont ici leur importance, le pansement ouaté date de 1870. Il a été la première manifestation de la doc- trine microbienne, le premier acte de la grande révolution médicale et chirurgicale du dix-neuvième siècle. Il a mis Pasteur sur la voie des brillantes découvertes qu'il a faites en médecine, mais il importe de faire remarquer qu'elles sont postérieures à 4811. Que l'on ne dise donc pas que Guérin s'est inspiré des idées de Pasteur; et c'est évidemment ce dernier qui a profité des tra- vaux et découvertes de Guérin. Il est ici le premier en date et mérite absolument le titre de promoteur de la doctrine micro- bienne.
Le 18 novembre 1893, Alphonse Guérin, à la Société de chirurgie, rappelait ces paroles de Pasteur :
« Le pansement ouaté de M. le docteur Alph. Guérin, chirur- gien de l'Hôtel-Dieu de Paris, pansement qui a rendu déjà de grands services à la chirurgie et qui a été l'objet d'un rapport très favorable à l'Académie des sciences, a été imaginé par. son auteur à la suite des réflexions que lui avait suggérées la lecture de mes recherches. La Commission chargée du rapport a fait, par l'organe de M. Gosselin, de sages réserves au sujet des idées théoriques de l'auteur, par la raison que M. Alph.
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