Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1898 01 avril 1898
Description : 1898/04/01 (A65)-1898/06/30. 1898/04/01 (A65)-1898/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750437g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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s'ouvrir, et où tout s'ordonnera au cours des siècles, à mesure
que s'agrandira l'Etat à l'administration duquel doit pourvoir
l'autorité centrale. ! ■•'"''.
L'idée romaine du pouvoir césarien qui s'était formé peu à.
peu, au temps de l'empire, de la réunion de l'autorité attribuée
précédemment aux diverses magistratures républicaines, avait
fini par subjuguer toutes les intelligences. Et ce n'est pas l'un
des moindres étonnements de celui qui étudie les origines de
notre histoire, de voir avec quelle facilité les chefs germains,
devenus les successeurs!...-des_empere,urs romains, ont épousé
leurs idées de pouvoir personnel, unique et absolu. Personne
ne réclame, du reste, contre cette transformation qui s'opère
dans l'autorité du prince, et c'est avec la précision d'un déve-
loppement organique que grandira, jusqu'à l'absolutisme de
Philippe le Bel et de Louis XIV, le pouvoir des princes méro-
vingiens dont nous étudions l'histoire.
Quel était donc ce monde nouveau dans lequel, avec un grand
nombre déjeunes leudes de son âge, pénétrait vers 617 ou 6i8,
sous le règne de Clotaire II, fils de Chilpéric et de Frédégonde,
père de Dagobert, le jeune Dadon dont nous faisons l'histoire?
D'abord on se tromperait étrangement en cherchant sous
cette appellation de palais, quelque chose comme les monuments
que nous désignons maintenant sous ce titre: le Louvre, les
Tuileries, l'Elysée. Le palais mérovingien, c'était à la fois, com-
prises sous le même mot, la demeure et l'administration du
roi. Aussi ne faut-il pas s'attendre à rien trouver ici des splen-
deurs étalées dans les somptueuses résidences des princes de
nos jours. Voilà, du reste, la description que donne Augustin
Thierry du. palais de Clotaire Ier à Braisne, le même qu'habitait
vraisemblablement son petit-fils, et où s'écoula la jeunesse de
notre héros. Evidemment de grandes modifications s'étaient
produites dans l'organisme intérieur et extérieur de la maison
royale, mais nombreuses se voyaient encore, au temps que nous
étudions, les traces de la grossièreté primitive.
« A quelques lieues de Soissons, sur les bords d'une rivière,
se trouve la petite ville de Braisne. C'était, au sixième siècle,
une de ces immenses fermes où les rois des Francs tenaient
leur cour et qu'ils préféraient aux plus belles villes de la Gaule.
L'habitation royale n'avait rien de l'aspect militaire des châ-
s'ouvrir, et où tout s'ordonnera au cours des siècles, à mesure
que s'agrandira l'Etat à l'administration duquel doit pourvoir
l'autorité centrale. ! ■•'"''.
L'idée romaine du pouvoir césarien qui s'était formé peu à.
peu, au temps de l'empire, de la réunion de l'autorité attribuée
précédemment aux diverses magistratures républicaines, avait
fini par subjuguer toutes les intelligences. Et ce n'est pas l'un
des moindres étonnements de celui qui étudie les origines de
notre histoire, de voir avec quelle facilité les chefs germains,
devenus les successeurs!...-des_empere,urs romains, ont épousé
leurs idées de pouvoir personnel, unique et absolu. Personne
ne réclame, du reste, contre cette transformation qui s'opère
dans l'autorité du prince, et c'est avec la précision d'un déve-
loppement organique que grandira, jusqu'à l'absolutisme de
Philippe le Bel et de Louis XIV, le pouvoir des princes méro-
vingiens dont nous étudions l'histoire.
Quel était donc ce monde nouveau dans lequel, avec un grand
nombre déjeunes leudes de son âge, pénétrait vers 617 ou 6i8,
sous le règne de Clotaire II, fils de Chilpéric et de Frédégonde,
père de Dagobert, le jeune Dadon dont nous faisons l'histoire?
D'abord on se tromperait étrangement en cherchant sous
cette appellation de palais, quelque chose comme les monuments
que nous désignons maintenant sous ce titre: le Louvre, les
Tuileries, l'Elysée. Le palais mérovingien, c'était à la fois, com-
prises sous le même mot, la demeure et l'administration du
roi. Aussi ne faut-il pas s'attendre à rien trouver ici des splen-
deurs étalées dans les somptueuses résidences des princes de
nos jours. Voilà, du reste, la description que donne Augustin
Thierry du. palais de Clotaire Ier à Braisne, le même qu'habitait
vraisemblablement son petit-fils, et où s'écoula la jeunesse de
notre héros. Evidemment de grandes modifications s'étaient
produites dans l'organisme intérieur et extérieur de la maison
royale, mais nombreuses se voyaient encore, au temps que nous
étudions, les traces de la grossièreté primitive.
« A quelques lieues de Soissons, sur les bords d'une rivière,
se trouve la petite ville de Braisne. C'était, au sixième siècle,
une de ces immenses fermes où les rois des Francs tenaient
leur cour et qu'ils préféraient aux plus belles villes de la Gaule.
L'habitation royale n'avait rien de l'aspect militaire des châ-
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