Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1898 01 avril 1898
Description : 1898/04/01 (A65)-1898/06/30. 1898/04/01 (A65)-1898/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750437g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
_ l7i _ "
naufrage universel, avait stipulé les conditions du pacte entre
les vainqueurs arrogants et les vaincus découragés, à ces
moines qui, au milieu de la terreur universelle, avaient hardi-
ment planté leurs huttes de branchages au milieu des plus
sombres fourrés, avaient conquis par de pénibles défrichements
le pain de chaque jour, en même temps que par leurs prières
saintement continuées ils avaient rétabli les relations, inter-
rompues semblait-il, entre le ciel et la terre. L'Eglise était donc
ja reine de la société. Elle avait la science telle qu'on la possé-
dait alors. La doctrine, coordonnée par l'enseignement des
saints Pères, répondait à ces angoissantes questions qui à toutes
les époques, sous tous les climats, tourmentent l'inquiète curio-
sité de l'homme, seule elle avait assez de calme pour recueillir et
codifier l'héritage, de l'antiquité classique. Elle avait l'influence
que donne la richesse. « La vente, la donation, le testament
existaient en sa faveur, dit M. Fustel de Coulanges, mais de sa
part il n'y avait ni vente, ni donation, ni testament. » Dès lors,
les concessions des princes, des rois, les largesses des grands,
les patrimoines des évêques augmentaient chaque jour ses
possessions territoriales, et le magnifique usage qu'elle savait en
faire pour combler tous les besoins, faisait d'elle la mère de la
société.
Et le centre de tout ce mouvement, de cette vie intense,
c'était l'évêque. Assurément il conservait avec les évêques ses
frères, avec son métropolitain, avec l'Eglise romaine, les rap-
ports vivifiants de la charité, de la soumission catholiques.
Mais, si l'on peut ainsi parler, au milieu des troubles pendant
lesquels chacun 1 avait dû pourvoir à sa propre sécurité, ces
rapports avaient été réduits à l'essentiel, et dans la cité, l'an-
tique civitas dont il était le pasteur, au milieu de ce clergé dont
il était la source par l'ordination et le chef de par les saints
canons, il se trouvait la vivante personnification de l'Eglise. Il
possédait éminemment tous les biens ecclésiastiques, il en
surveillait l'administration et l'emploi, presque seul il admi-
nistrait le sacrement du baptême, seul il présidait les cérémo-
nies liturgiques, seul il était dans les conciles le témoin de la
foi de son peuple. ( 1)
(i) L'église des Gaules est tout entière dans l'épiscopat et par le cours naturel
des choses, l'épiscopat est devenu presque tout dans les Gaules. Pasteur des âmes,
naufrage universel, avait stipulé les conditions du pacte entre
les vainqueurs arrogants et les vaincus découragés, à ces
moines qui, au milieu de la terreur universelle, avaient hardi-
ment planté leurs huttes de branchages au milieu des plus
sombres fourrés, avaient conquis par de pénibles défrichements
le pain de chaque jour, en même temps que par leurs prières
saintement continuées ils avaient rétabli les relations, inter-
rompues semblait-il, entre le ciel et la terre. L'Eglise était donc
ja reine de la société. Elle avait la science telle qu'on la possé-
dait alors. La doctrine, coordonnée par l'enseignement des
saints Pères, répondait à ces angoissantes questions qui à toutes
les époques, sous tous les climats, tourmentent l'inquiète curio-
sité de l'homme, seule elle avait assez de calme pour recueillir et
codifier l'héritage, de l'antiquité classique. Elle avait l'influence
que donne la richesse. « La vente, la donation, le testament
existaient en sa faveur, dit M. Fustel de Coulanges, mais de sa
part il n'y avait ni vente, ni donation, ni testament. » Dès lors,
les concessions des princes, des rois, les largesses des grands,
les patrimoines des évêques augmentaient chaque jour ses
possessions territoriales, et le magnifique usage qu'elle savait en
faire pour combler tous les besoins, faisait d'elle la mère de la
société.
Et le centre de tout ce mouvement, de cette vie intense,
c'était l'évêque. Assurément il conservait avec les évêques ses
frères, avec son métropolitain, avec l'Eglise romaine, les rap-
ports vivifiants de la charité, de la soumission catholiques.
Mais, si l'on peut ainsi parler, au milieu des troubles pendant
lesquels chacun 1 avait dû pourvoir à sa propre sécurité, ces
rapports avaient été réduits à l'essentiel, et dans la cité, l'an-
tique civitas dont il était le pasteur, au milieu de ce clergé dont
il était la source par l'ordination et le chef de par les saints
canons, il se trouvait la vivante personnification de l'Eglise. Il
possédait éminemment tous les biens ecclésiastiques, il en
surveillait l'administration et l'emploi, presque seul il admi-
nistrait le sacrement du baptême, seul il présidait les cérémo-
nies liturgiques, seul il était dans les conciles le témoin de la
foi de son peuple. ( 1)
(i) L'église des Gaules est tout entière dans l'épiscopat et par le cours naturel
des choses, l'épiscopat est devenu presque tout dans les Gaules. Pasteur des âmes,
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