Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1898 01 avril 1898
Description : 1898/04/01 (A65)-1898/06/30. 1898/04/01 (A65)-1898/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750437g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
— 166 -
étonnée, du temps de saint Basile et de saint Grégoire de Na-
zianze. Il y avait loin du palais de Dagobert dans son éclat
encore barbare, loin de la formation littéraire d'iEgidius et
d'Audôenus, aux merveilles d'éloquence et de poésie auxquelles
s'exerçaient les fils de la Grèce chrétienne dans le èomptueux
décor de la cité de Périclès ; mais la même sève chrétienne
produisait les mêmes merveilles d'intégrité et de perfection et
y ajoutait cette fleur d'amitié religieuse .dont la plus exquise
antiquité n'avait pas connu le parfum. ( 1)
C'était pour Audoenus_une: compagnie bien précieuse que
celle de cet orfèvre, de cet artiste monnayeur, devenu par son
mérite personnel, l'ami, le conseiller intime de Dagobert, en-
touré à la cour d'un luxe royal et pratiquant en même temps les
plusaustères vertus.Laïque encore comme saint Ouen., dont la
vénération affectueuse pour lui devint bientôt une: inviolable
amitié, il pratique dans la vie séculière des mortifications, une
régularité qui ne le cèdent en rien aux vertus des religieux les
plus fervents. Nous voudrions trouver dans nos documents sur
saint Ouen, la même abondance, la même précision, les mêmes
récits émaillés de mots heureux que nous sommes joyeux de
rencontrer dans la vie de l'évoque de Noyon; au moins pouvons-
nous nous consoler en sachant que saint Ouen imitait ces grands
exemples et reproduisait ces vertus qui ont valu au nom d'Eloi
une si légitime célébrité.
Du reste le tableau que nous font nos auteurs, de saint Ouen
à la cour de Dagobert, est encore assez complet, assez riche,
pour modérer nos regrets.
Il était, nous disent-ils, d'une haute stature et d'un visage
fort agréable. La noble nation des Francs, continuent-ils, au
(1) Ces amitiés contractées au palais firent le charme de la vie laborieuse des
grands évêques du septième siècle. Nous nous reprocherions de ne pas mettre sous
les yeux du lecteur cette cordiale épîlre de Desiderius déjà vieux à Audôenus :
« Veuillez, dit-il, me conserver ce mien ami, cet Audôenus que j'aimais autre-
fois d'un amour unique dans la première fleur de sa jeunesse. Conservons entre
vous et moi et avec votre ami, ou plutôt notre Eloi, cette inébranlable charité, cette
fraternité inséparable qui nous a toujours unis. Aidons-nous de prières mutuelles
afin qu'ayant été associés à la cour du roi terrestre, nous soyons de même dignes de
vivre aux célestes palais du roi d'en haut. Et, bien que j'aie déjà perdu deux frères
de cette famille, il nous reste en leur place le vénérable Paul et le non moins recoin-
mandable Sulpitius. »
St Léger, 118.
étonnée, du temps de saint Basile et de saint Grégoire de Na-
zianze. Il y avait loin du palais de Dagobert dans son éclat
encore barbare, loin de la formation littéraire d'iEgidius et
d'Audôenus, aux merveilles d'éloquence et de poésie auxquelles
s'exerçaient les fils de la Grèce chrétienne dans le èomptueux
décor de la cité de Périclès ; mais la même sève chrétienne
produisait les mêmes merveilles d'intégrité et de perfection et
y ajoutait cette fleur d'amitié religieuse .dont la plus exquise
antiquité n'avait pas connu le parfum. ( 1)
C'était pour Audoenus_une: compagnie bien précieuse que
celle de cet orfèvre, de cet artiste monnayeur, devenu par son
mérite personnel, l'ami, le conseiller intime de Dagobert, en-
touré à la cour d'un luxe royal et pratiquant en même temps les
plusaustères vertus.Laïque encore comme saint Ouen., dont la
vénération affectueuse pour lui devint bientôt une: inviolable
amitié, il pratique dans la vie séculière des mortifications, une
régularité qui ne le cèdent en rien aux vertus des religieux les
plus fervents. Nous voudrions trouver dans nos documents sur
saint Ouen, la même abondance, la même précision, les mêmes
récits émaillés de mots heureux que nous sommes joyeux de
rencontrer dans la vie de l'évoque de Noyon; au moins pouvons-
nous nous consoler en sachant que saint Ouen imitait ces grands
exemples et reproduisait ces vertus qui ont valu au nom d'Eloi
une si légitime célébrité.
Du reste le tableau que nous font nos auteurs, de saint Ouen
à la cour de Dagobert, est encore assez complet, assez riche,
pour modérer nos regrets.
Il était, nous disent-ils, d'une haute stature et d'un visage
fort agréable. La noble nation des Francs, continuent-ils, au
(1) Ces amitiés contractées au palais firent le charme de la vie laborieuse des
grands évêques du septième siècle. Nous nous reprocherions de ne pas mettre sous
les yeux du lecteur cette cordiale épîlre de Desiderius déjà vieux à Audôenus :
« Veuillez, dit-il, me conserver ce mien ami, cet Audôenus que j'aimais autre-
fois d'un amour unique dans la première fleur de sa jeunesse. Conservons entre
vous et moi et avec votre ami, ou plutôt notre Eloi, cette inébranlable charité, cette
fraternité inséparable qui nous a toujours unis. Aidons-nous de prières mutuelles
afin qu'ayant été associés à la cour du roi terrestre, nous soyons de même dignes de
vivre aux célestes palais du roi d'en haut. Et, bien que j'aie déjà perdu deux frères
de cette famille, il nous reste en leur place le vénérable Paul et le non moins recoin-
mandable Sulpitius. »
St Léger, 118.
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