Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1921 01 avril 1921
Description : 1921/04/01 (A88)-1921/06/30. 1921/04/01 (A88)-1921/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750419j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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fait négligée. Grâce à l'existence de ces prescriptions, qui
avaient un caractère religieux, on n'a pas touché à ces derniè-
«' res et elles se transmettent de siècle en siècle. Si elles n'avaient
pas eu cette forme rituelle, il est certain que la superstition
pouvant être seule inculpée de l'existence de ces abstentions,
leur usage serait depuis longtemps tombé en désuétude. Un
peuple croyant respectera toujours les prescriptions religieu-
ses, tandis qu'il peut arriver que des affirmations provoquées
par des recherches scientifiques tombent pour faire place à
d'autres. C'est l'affaire de théorie en vogue.
Est-il avantageux, pour la race juive, de supprimer, à l'heure
actuelle, ces restrictions alimentaires? Nous répondrons carré-
ment : non. Dans les grandes villes où l'inspection des viandes
est bien faite dans les abattoirs par les vétérinaires sanitaires,
les Juifs pourraient se considérer comme étant à l'abri de la
contamination par l'usage des viandes. Mais ce qui est sans
danger dans les grands centres civilisés où nous vivons peut
en avoir en d'autres lieux où l'inspection des viandes, dans
les abattoirs, est mal faite. Pourra-ton, à un certain moment
et dans un certain point du globe, reconstituer la tradition
rompue? je ne le crois pas. En 1902, l'Institut Pasteur de Paris
m'a envoyé en mission sur les bords du Zambèse, à Bulawayo,
pour installer dans ce pays un Institut antirabique. Dans cette
cité de Bulawayo, une des importantes étapes du chemin de
fer du Cap au Caire, taillée largement en prévision de son ave-
nir prochain, entourée d'un parc immense, la police sanitaire
anglaise n'a pas manqué d'assurer toutes les mesures hygié-
niques; mais il n'y a, pour procéder à l'inspection des viandes,
d'autre fonctionnaire qu'un nègre débrouillard, comme me le
disait le Gouverneur, chargé du soin délicat de la surveillance
de l'abattoir. Celui-ci, incapable d'être juge quand il croit se
trouver en présence d'une viande douteuse, m'a dit que, dans
ce cas, il consultait le sacrificateur qui immolait les bêtes des-
tinées à la nourriture des soixante Juifs qui habitent la ville.
Ce petit nombre d'Israélites avait trouvé moyen de faire
inspecter les viandes selon les rites, tandis que les trois mille
habitants anglais ne s'étaient pas préoccupés de charger un
individu compétent de la tâche si importante de l'examen des
viandes.
Il est certain que les prescriptions qui ont regard à la viande,
fait négligée. Grâce à l'existence de ces prescriptions, qui
avaient un caractère religieux, on n'a pas touché à ces derniè-
«' res et elles se transmettent de siècle en siècle. Si elles n'avaient
pas eu cette forme rituelle, il est certain que la superstition
pouvant être seule inculpée de l'existence de ces abstentions,
leur usage serait depuis longtemps tombé en désuétude. Un
peuple croyant respectera toujours les prescriptions religieu-
ses, tandis qu'il peut arriver que des affirmations provoquées
par des recherches scientifiques tombent pour faire place à
d'autres. C'est l'affaire de théorie en vogue.
Est-il avantageux, pour la race juive, de supprimer, à l'heure
actuelle, ces restrictions alimentaires? Nous répondrons carré-
ment : non. Dans les grandes villes où l'inspection des viandes
est bien faite dans les abattoirs par les vétérinaires sanitaires,
les Juifs pourraient se considérer comme étant à l'abri de la
contamination par l'usage des viandes. Mais ce qui est sans
danger dans les grands centres civilisés où nous vivons peut
en avoir en d'autres lieux où l'inspection des viandes, dans
les abattoirs, est mal faite. Pourra-ton, à un certain moment
et dans un certain point du globe, reconstituer la tradition
rompue? je ne le crois pas. En 1902, l'Institut Pasteur de Paris
m'a envoyé en mission sur les bords du Zambèse, à Bulawayo,
pour installer dans ce pays un Institut antirabique. Dans cette
cité de Bulawayo, une des importantes étapes du chemin de
fer du Cap au Caire, taillée largement en prévision de son ave-
nir prochain, entourée d'un parc immense, la police sanitaire
anglaise n'a pas manqué d'assurer toutes les mesures hygié-
niques; mais il n'y a, pour procéder à l'inspection des viandes,
d'autre fonctionnaire qu'un nègre débrouillard, comme me le
disait le Gouverneur, chargé du soin délicat de la surveillance
de l'abattoir. Celui-ci, incapable d'être juge quand il croit se
trouver en présence d'une viande douteuse, m'a dit que, dans
ce cas, il consultait le sacrificateur qui immolait les bêtes des-
tinées à la nourriture des soixante Juifs qui habitent la ville.
Ce petit nombre d'Israélites avait trouvé moyen de faire
inspecter les viandes selon les rites, tandis que les trois mille
habitants anglais ne s'étaient pas préoccupés de charger un
individu compétent de la tâche si importante de l'examen des
viandes.
Il est certain que les prescriptions qui ont regard à la viande,
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