Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1921-04-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 avril 1921 01 avril 1921
Description : 1921/04/01 (A88)-1921/06/30. 1921/04/01 (A88)-1921/06/30.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5750419j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
_ H6 —
oh publia de lui plusieurs volumes : Bouvard et Peruchet, roman
(1881); Un livre de mélanges : Par les champs et par les grèves
(1888) et quatre volumes de correspondance, précédés de sou-
venirs intimes, par Madame Commanville, nièce de l'auteur.
Madame Bovary, Salammbô, sont les oeuvres maîtresses de
notre grand romancier; la correspondance de Flaubert n'ajoute
rien à sa gloire littéraire, car à chaque page éclate ta mauvaise
humeur contre les «Philistins», contre l'épicier, contre le
bourgeois. (1) ,
Cette correspondance, néanmoins utile à compulser et à
feuilleter, va nous servir pour parler de Madame Bovary et mon-
trer la conception même de son roman bourgeois.
Gustave Flaubert déclare, en 1882 : « du train dont je vais, je
n'aurai fini la Bovary que dans un an ». Madame Bovary devait
paraître en 1887. Puis il écrit : « Que ma Bovary m'embête 1 je
» commence à m'y débrouiller un peu ». En 1882, sa mère lui
montre, dans le Médecin de campagne, de Balzac, une même
scène de sa Bovary « une visite chez une nourrice », ce sont
les mêmes détails, les mêmes effets, la même intention, à
croire, dit-il, qu'il a copié et il n'a jamais lu ce livre; puis il
ajoute : « Je crois que ma Bovary va marcher ». — « La Bovary
» ne va pas rai de, en une semaine deux pages ».
A Madame X. — 18S3, nuit dé mardi, une heure.
Me sentant ce malin en grande humeur, j'ai empoisonné ma Bovary
el j'ai esquissé trois pages dans mon après-midi.
A la même. — Trouville, mardi soir, neuf heures.
J'ai apporté ici quelques livres que je lirai pour mes scénarios de
la Bovary, auxquels je travaillerai médiocrement. Je vais manger,
fumer, bailler au soleil, dormir surtout.
A la même. — Trouville, dimanche.
Quant à la Bovary, impossible d'y songer; il faut que je sois chez
moi pour écrire Tout ce qu'on invente est vrai, sois en sûre, la
poésie est une chose aussi pieuse que la géométrie Ma.pauvre
Bovary sans doute souffre et pleure dans vingt villages de France à la
fois, à cette heure même.
(1) Plusieurs lettres sont signées Bourgeoïsophobus. .
oh publia de lui plusieurs volumes : Bouvard et Peruchet, roman
(1881); Un livre de mélanges : Par les champs et par les grèves
(1888) et quatre volumes de correspondance, précédés de sou-
venirs intimes, par Madame Commanville, nièce de l'auteur.
Madame Bovary, Salammbô, sont les oeuvres maîtresses de
notre grand romancier; la correspondance de Flaubert n'ajoute
rien à sa gloire littéraire, car à chaque page éclate ta mauvaise
humeur contre les «Philistins», contre l'épicier, contre le
bourgeois. (1) ,
Cette correspondance, néanmoins utile à compulser et à
feuilleter, va nous servir pour parler de Madame Bovary et mon-
trer la conception même de son roman bourgeois.
Gustave Flaubert déclare, en 1882 : « du train dont je vais, je
n'aurai fini la Bovary que dans un an ». Madame Bovary devait
paraître en 1887. Puis il écrit : « Que ma Bovary m'embête 1 je
» commence à m'y débrouiller un peu ». En 1882, sa mère lui
montre, dans le Médecin de campagne, de Balzac, une même
scène de sa Bovary « une visite chez une nourrice », ce sont
les mêmes détails, les mêmes effets, la même intention, à
croire, dit-il, qu'il a copié et il n'a jamais lu ce livre; puis il
ajoute : « Je crois que ma Bovary va marcher ». — « La Bovary
» ne va pas rai de, en une semaine deux pages ».
A Madame X. — 18S3, nuit dé mardi, une heure.
Me sentant ce malin en grande humeur, j'ai empoisonné ma Bovary
el j'ai esquissé trois pages dans mon après-midi.
A la même. — Trouville, mardi soir, neuf heures.
J'ai apporté ici quelques livres que je lirai pour mes scénarios de
la Bovary, auxquels je travaillerai médiocrement. Je vais manger,
fumer, bailler au soleil, dormir surtout.
A la même. — Trouville, dimanche.
Quant à la Bovary, impossible d'y songer; il faut que je sois chez
moi pour écrire Tout ce qu'on invente est vrai, sois en sûre, la
poésie est une chose aussi pieuse que la géométrie Ma.pauvre
Bovary sans doute souffre et pleure dans vingt villages de France à la
fois, à cette heure même.
(1) Plusieurs lettres sont signées Bourgeoïsophobus. .
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