Titre : Recueil des publications de la Société havraise d'études diverses
Auteur : Société havraise d'études diverses. Auteur du texte
Éditeur : Impr. Lepelletier (Hâvre)
Éditeur : Société havraise d'études diversesSociété havraise d'études diverses (Le Havre)
Date d'édition : 1898-01-01
Contributeur : Michaud, Charles (secrétaire de la Société havraise d'études diverses). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32849663k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 37174 Nombre total de vues : 37174
Description : 01 janvier 1898 01 janvier 1898
Description : 1898/01/01 (A65)-1898/03/31. 1898/01/01 (A65)-1898/03/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Haute-Normandie
Description : Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque... Collection numérique : Nutrisco, bibliothèque numérique du Havre
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5749962s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-157961
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/12/2010
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— 114 —
pour déterminer le terrain boisé soumis aux droits d'usage,
c'est-à-dire une surface de 33 acres. ,
Enfin, toujours sur la rive droite de la Seine, à la limite-des
arrondissements du Havre et d'Yvetot, les habitants de Norville
profitaient en commun pour leurs bestiaux d'une vaste prairie
d'alluvion contenant aujourd'hui 255 hectares, dont la nue pro-
priété appartenait, spécialement pendant lexve siècle, aux reli-
. gieux de l'abbaye de Jumièges. Plus tard, ces mêmes marais
furent acquis en nue propriété ou directe par le seigneur
d'Etelan, mais les habitants de Norville y conservèrent leurs
droits d'usage.
Ces quelques citations suffisent pour démontrer que le com-
munisme, établi par la féodalité, s'exerçait toujours sur des ter-
ritoires non susceptibles de propriété privée ou de morcellement
en exploitation agricole. Il reçut une première atteinte vers le
xvie siècle, lors de la transformation de la propriété foncière
seigneuriale en domaines roturiers et bourgeois, c'est-à-dire en
fermes exploitées non par des fieffataires mais par des fermiers
qui furent chargés, non plus des anciennes redevances seigneu-
riales insignifiantes depuis l'avilissement de l'argent, mais
des fermages variables. Les seigneurs préférèrent la jouissance
réelfe d'une fraction du bien en commun plutôt que la posses-
sion honorifique d'une terre en nue propriété perpétuelle. Ce
fut l'origine des cantonnements ou partages entre les seigneurs
et les communiers et dont on retrouve quelques exemples dans
notre région.
Plusieurs communiers d'Ingouville n'attendirent pas ce par-
tage contradictoire du sol, qui devait recevoir la ville de Fran-
çois I01', car ils vendirent pour leur compte personnel 24 acres
de leurs terrains communaux sur lesquels on avait commencé
en 1517 à établir le Havre-de-Grâce. Mais on ne saurait vérita-
blement les blâmer de cet abus lorsque l'on connait les circons-
tances dans lesquelles l'acquéreur avait subtilisé le consente-
ment des vendeurs.
Cet acquéreur était le sieur du Chilou, qui était bien renseigné
sur les projets du Roi dont il était le principal fonctionnaire au
Havre, et qui avait fait là une véritable spéculation de terrains.
Voici les raisons devant lesquelles les pauvres usagers d'In-
gouville avaient dû s'incliner : « C'était pour leur pauvreté,
pour déterminer le terrain boisé soumis aux droits d'usage,
c'est-à-dire une surface de 33 acres. ,
Enfin, toujours sur la rive droite de la Seine, à la limite-des
arrondissements du Havre et d'Yvetot, les habitants de Norville
profitaient en commun pour leurs bestiaux d'une vaste prairie
d'alluvion contenant aujourd'hui 255 hectares, dont la nue pro-
priété appartenait, spécialement pendant lexve siècle, aux reli-
. gieux de l'abbaye de Jumièges. Plus tard, ces mêmes marais
furent acquis en nue propriété ou directe par le seigneur
d'Etelan, mais les habitants de Norville y conservèrent leurs
droits d'usage.
Ces quelques citations suffisent pour démontrer que le com-
munisme, établi par la féodalité, s'exerçait toujours sur des ter-
ritoires non susceptibles de propriété privée ou de morcellement
en exploitation agricole. Il reçut une première atteinte vers le
xvie siècle, lors de la transformation de la propriété foncière
seigneuriale en domaines roturiers et bourgeois, c'est-à-dire en
fermes exploitées non par des fieffataires mais par des fermiers
qui furent chargés, non plus des anciennes redevances seigneu-
riales insignifiantes depuis l'avilissement de l'argent, mais
des fermages variables. Les seigneurs préférèrent la jouissance
réelfe d'une fraction du bien en commun plutôt que la posses-
sion honorifique d'une terre en nue propriété perpétuelle. Ce
fut l'origine des cantonnements ou partages entre les seigneurs
et les communiers et dont on retrouve quelques exemples dans
notre région.
Plusieurs communiers d'Ingouville n'attendirent pas ce par-
tage contradictoire du sol, qui devait recevoir la ville de Fran-
çois I01', car ils vendirent pour leur compte personnel 24 acres
de leurs terrains communaux sur lesquels on avait commencé
en 1517 à établir le Havre-de-Grâce. Mais on ne saurait vérita-
blement les blâmer de cet abus lorsque l'on connait les circons-
tances dans lesquelles l'acquéreur avait subtilisé le consente-
ment des vendeurs.
Cet acquéreur était le sieur du Chilou, qui était bien renseigné
sur les projets du Roi dont il était le principal fonctionnaire au
Havre, et qui avait fait là une véritable spéculation de terrains.
Voici les raisons devant lesquelles les pauvres usagers d'In-
gouville avaient dû s'incliner : « C'était pour leur pauvreté,
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