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- TABLE ANALYTIQUE DE L'ANNEE 1904
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- 3me fascicule - 3me trimestre
- Quatre jours en Picardie (22-25 Septembre 1903, par M. l'abbé Joseph Dubois
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,— 20 -
du Chef-derÇaux. Une circulation intense qui amène dans
notre région jusqu'aux navires d'Espagne et d'Italie, répand la
richesse chez les commerçants du pays de Caux. La démarca-
tion entre le commerce et la piraterie s'accentue, des besoins
se créent, des fortunes se fondent, les habitudes se codifient.
C'est l'époque de la grande activité de ces ports. Elle est telle
que, sur les 200 navires qui, du côté des Français prirent part
à la bataille de l'Ecluse, 84 ont été armés dans les trois derniers.
Bientôt la pointe de la Hève Va s'éclairer de ce feu des Castil-
lans que le mandement de Charles V, en 1364, ordonnait d'y
être entretenu.
Alors que Ton pouvait croire à jamais finies les dures vicis-
situdes dont le pays avait souffert, un effroyable recul se pro-
duit. Pendant un siècle, la nef qui porte la France et sa fortune,
ballottée par la tempête, semble devoir à jamais disparaître, et
quand enfin, supérieurs à l'adversité, des nautoniers habiles
en prennent la direction, quand de la souffrance et de l'excès
dés périls naît enfin l'unité française et que, galvanisé par les
efforts et la foi de Jeanne la Victorieuse, le pays se ressaisit et
dans un suprême effort rejette à jamais, à Formigny, l'ennemi
de la Normandie, les dégradations de la Hève « chue » en mer
sous l'assaut inlassé de l'Océan, la marche toujours croissante
des alluvions, ont comblé les ports du pays de Caux, ensablé
Honfleur, rendu sans abri, sans refuge, ces dangereux atter-
rages.
C'est peu après que se place la fondation du Havre. Je n'ai
pas l'intention — et ce n'est pas le lieu, d'ailleurs, — d'en
retracer l'histoire. M. Alphonse Martin, en s'entourant de
tous les documents connus, en a magistralement retracé
les phases, et je me garderais bien de le paraphraser ne pou-
vant y rien ajouter. Je tiens simplement à insister sur ceci :
Que les gens « en ce congnoissant » qui furent chargés par
François 1er de rechercher le lieu où devait s'établir le port que
réclamaient en 1515, — et nous ne saurions trop leur en. être
reconnaissants, — les échevins de Rouen, par l'organe de
NiGolle Caradas, et que le relèvement de l'Angleterre sous les
Tudors, après la guerre des Deux-Roses, rendait nécessaire,
s'inspirèrent de considérations géographiques d'une haute
valeur et d'une incontestable justesse, puisque leur oeuvre,
qu'épousa si volontiers le Roi Chevalier et à laquelle il consacra
du Chef-derÇaux. Une circulation intense qui amène dans
notre région jusqu'aux navires d'Espagne et d'Italie, répand la
richesse chez les commerçants du pays de Caux. La démarca-
tion entre le commerce et la piraterie s'accentue, des besoins
se créent, des fortunes se fondent, les habitudes se codifient.
C'est l'époque de la grande activité de ces ports. Elle est telle
que, sur les 200 navires qui, du côté des Français prirent part
à la bataille de l'Ecluse, 84 ont été armés dans les trois derniers.
Bientôt la pointe de la Hève Va s'éclairer de ce feu des Castil-
lans que le mandement de Charles V, en 1364, ordonnait d'y
être entretenu.
Alors que Ton pouvait croire à jamais finies les dures vicis-
situdes dont le pays avait souffert, un effroyable recul se pro-
duit. Pendant un siècle, la nef qui porte la France et sa fortune,
ballottée par la tempête, semble devoir à jamais disparaître, et
quand enfin, supérieurs à l'adversité, des nautoniers habiles
en prennent la direction, quand de la souffrance et de l'excès
dés périls naît enfin l'unité française et que, galvanisé par les
efforts et la foi de Jeanne la Victorieuse, le pays se ressaisit et
dans un suprême effort rejette à jamais, à Formigny, l'ennemi
de la Normandie, les dégradations de la Hève « chue » en mer
sous l'assaut inlassé de l'Océan, la marche toujours croissante
des alluvions, ont comblé les ports du pays de Caux, ensablé
Honfleur, rendu sans abri, sans refuge, ces dangereux atter-
rages.
C'est peu après que se place la fondation du Havre. Je n'ai
pas l'intention — et ce n'est pas le lieu, d'ailleurs, — d'en
retracer l'histoire. M. Alphonse Martin, en s'entourant de
tous les documents connus, en a magistralement retracé
les phases, et je me garderais bien de le paraphraser ne pou-
vant y rien ajouter. Je tiens simplement à insister sur ceci :
Que les gens « en ce congnoissant » qui furent chargés par
François 1er de rechercher le lieu où devait s'établir le port que
réclamaient en 1515, — et nous ne saurions trop leur en. être
reconnaissants, — les échevins de Rouen, par l'organe de
NiGolle Caradas, et que le relèvement de l'Angleterre sous les
Tudors, après la guerre des Deux-Roses, rendait nécessaire,
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