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On peut dire, en somme, que l'acclimatement de l'Euro-
péen en Algérie n'a rien de difficile, et dans un avenir re-;'
lativement très court, en observant quelques règles très;
simples d'hygiène la mortalité ne sera pas sensiblement
plus grande qu'en France.
De nombreux cours d'eau sillonnent l'Algérie, mais
tous, à cause de la configuration accidentée du sol, ne
sont malheureusement que des torrents. Cependant s'il
ne peuvent servir comme voies navigables, ils suffisent,
du moins à peu près, à l'arrosement des terres, et pour-
raient, par des travaux d'endiguement bien entendus,
accroître dans d'énormes proportions la partie cultivable
du sol. Suivant cet axiome qui a cours au désert: Là
où est l'eau, là est la vie, — on a creusé dans ces der-
nières années un grand nombre de puits artésiens, et la.
fertilité a reparu dans des localités qui paraissaient con-
damnées à une éternelle stérilité. — Le seul point sur
lequel la nature se soit montrée quelque peu marâtre
est dans l'absence de rades et de ports naturels qui
puissent mettre d'une façon sûre les navires à l'abri des
caprices de la Méditerranée : il a donc fallu exécuter
de gigantesques travaux : Alger, par exemple, qui, il y
a un siècle encore, était un nid de pirates, est au-
jourd'hui, grâce à notre prise en possession, une belle et
somptueuse ville qui réunit tout le confort de Paris à celui
de la vie créole, et son port, où les navires peuvent trou-
ver un sûr asile, n a pas coûté moins de 14,000,000 de
francs à la métropole.
Nous allons déterminer maintenant par quelques chif-
fres l'importance actuelle de l'Algérie, et d'après les
résultats obtenus sous une administration hostile en
quelque sorte à la colonisation ; nous pourrons faci-
lement juger et induire ce que ce riche pays pourrait
produire. — Avant la conquête son commerce extérieur
était circonscrit dans des bornes très étroites: des dents
d'éléphants, des tapis et de la poudre d'or. Sous notre
On peut dire, en somme, que l'acclimatement de l'Euro-
péen en Algérie n'a rien de difficile, et dans un avenir re-;'
lativement très court, en observant quelques règles très;
simples d'hygiène la mortalité ne sera pas sensiblement
plus grande qu'en France.
De nombreux cours d'eau sillonnent l'Algérie, mais
tous, à cause de la configuration accidentée du sol, ne
sont malheureusement que des torrents. Cependant s'il
ne peuvent servir comme voies navigables, ils suffisent,
du moins à peu près, à l'arrosement des terres, et pour-
raient, par des travaux d'endiguement bien entendus,
accroître dans d'énormes proportions la partie cultivable
du sol. Suivant cet axiome qui a cours au désert: Là
où est l'eau, là est la vie, — on a creusé dans ces der-
nières années un grand nombre de puits artésiens, et la.
fertilité a reparu dans des localités qui paraissaient con-
damnées à une éternelle stérilité. — Le seul point sur
lequel la nature se soit montrée quelque peu marâtre
est dans l'absence de rades et de ports naturels qui
puissent mettre d'une façon sûre les navires à l'abri des
caprices de la Méditerranée : il a donc fallu exécuter
de gigantesques travaux : Alger, par exemple, qui, il y
a un siècle encore, était un nid de pirates, est au-
jourd'hui, grâce à notre prise en possession, une belle et
somptueuse ville qui réunit tout le confort de Paris à celui
de la vie créole, et son port, où les navires peuvent trou-
ver un sûr asile, n a pas coûté moins de 14,000,000 de
francs à la métropole.
Nous allons déterminer maintenant par quelques chif-
fres l'importance actuelle de l'Algérie, et d'après les
résultats obtenus sous une administration hostile en
quelque sorte à la colonisation ; nous pourrons faci-
lement juger et induire ce que ce riche pays pourrait
produire. — Avant la conquête son commerce extérieur
était circonscrit dans des bornes très étroites: des dents
d'éléphants, des tapis et de la poudre d'or. Sous notre
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