la grande mosquée de Tunis auxquels la question avait été posée :
LOUANGE A DIEU
« Ayant examiné la question ci-dessus, nous avons cru devoir y répondre ainsi :
» Cette opération chirurgicale pratiquée par les médecins pour préserver des atteintes de la variole est licite; pour le démontrer, il faut examiner les deux questions dont cette opération provoque la discussion.
» Première question. — L'incision d'une partie du corps et l'inoculation d'une humeur prise d'une certaine façon sur un animal ou sur un homme, occasionnent généralement un cer- tain malaise sur l'inoculé. Cette pratique a donc pour résultat « d'introduire une maladie dans le corps. »
» Deuxième question. — L'humeur inoculée étant impure, son usage est en réalité « une médication par les « impuretés».
» Premier point. — L'auteur de l'ouvrage intitulé : Les Simi- laires et les Analogues juridiques, dit qu'il est de règle absolue en religion que le mal ne peut être guéri, et cela en vertu de ces paroles du prophète : « Il n'y a ni mal ni contagion », c'est-à- dire que l'homme ne peut ni causer une maladie, ni la rece- voir de ses semblables, rien n'arrive que par le destin. Mais il découle de ce principe qu'un mal ne peut pas être guéri pat- un autre, à moins qu'il n'y ait, entre les deux maux, une diffé- rence d'intensité; car on peut se préserver d'un mal grave par un mal bénin, suivant celte règle posée par la loi musulmane : « De deux maux, on doit choisir le moindre ».
» Deuxième point.— Les règles juridiques sont basées sur les cas fréquents et non sur les cas exceptionnels. C'est pour cela qu'on dit que les paroles des médecins habiles ne nous instruisent que de connaissances basées sur de fortes probabi- lités, comme l'a expliqué le cheik Ibnou Abidine, dans sa glose marginale sur l'ouvrage intitulé : Les Perles.
» On sait, en effet, que les opinions des médecins ne sont pas absolues au point d'être toujours unanimes; mais elles sont basées sur l'observation des cas les plus fréquents. Les codificateurs des principes de jurisprudence ont dit : « L'ar-
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